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il y a 4 ans
Une vie de Château
Dans un petit village ardennais, non loin de Bastogne, une modeste maison campagnarde abrite ma famille. Je m’appelle Aurore et je viens d’avoir dix-huit ans. Mon père est ouvrier agricole dans une grosse exploitation des environs et maman fait quelques ménages pour me permettre de suivre mes études en architecture. Je voudrais bien aller à l’université pour me perfectionner en génie civil. Ma jeunesse s’est déroulée sans problème ni déménagements intempestifs et je me suis liée d’amitié avec Candy. Ses parents sont les propriétaires d’une grande surface de bricolage. Elle a suivi les mêmes études que moi et nos deux familles se connaissent très bien et s’apprécient mutuellement.
S’il fallait me décrire, je dirais que je suis assez courte sur pattes, je ne mesure qu’un mètre cinquante, je suis brune, je pèse cinquante-huit kilos et j’aime m’habiller classique, sans extravagance. J’ai un caractère plutôt affable et je suis toujours d’une extrême politesse. Je pratique un peu de natation, du volley et de la marche à pied. Candy, c’est une très jolie fille au minois très effilé. Elle est très regardante sur ce qu’elle mange et surveille son poids pour ne pas dépasser cinquante kilos pour son mètre soixante-cinq. Elle pratique les mêmes sports que moi et aime, en plus, la pèche à la ligne et la lecture.
Nous sommes toujours ensemble, que ce soit aux cours, aux sports ou pendant nos loisirs. Nous avons bien eu quelques garçons qui nous ont draguées, mais nous avons mis le holà rapidement. Non, nous ne sommes pas des lesbiennes! Nous avons décidé que nos études étaient plus importantes que des relations éphémères avec toute une clique de garçons boutonneux à l’esprit un peu obtus. C’est d’ailleurs à cause de notre manière d’aborder nos études que nous sommes la cible de nombreux quolibets de la part des garçons qui n’ont d’autre idée que de s’amuser et de draguer les filles en tenant un carnet répertoriant leurs conquêtes. Notre assiduité aux études nous a déjà valu plus d’une récompense et nous n’avons jamais été classées en dessous de la quatrième place dans notre classe. Lors de nos randonnées, nous prenons souvent des photos d’éléments architecturaux qui nous intéressent. Cela pourra nous servir plus tard. On ne sait jamais.
Déjà toutes petites, nous aimions les jeux d’eau et il n’était pas rare de nous retrouver à barboter dans la rivière qui coule au bas des prairies, derrière la maison de mes parents. Mon papa y avait construit un petit barrage pour qu’il y ait suffisamment d’eau pour nous baigner. Ce barrage permettait également de chauffer un peu l’eau aux rayons du soleil. Combien de fois, alors que nous n’avions pas de maillot de bain, ne nous sommes-nous pas baignées nues. Mais la puberté arrivant, notre corps a subi des changements radicaux et les baignades nues, au soleil nous ont été défendues par nos parents.
C’est chez Candy que ces transformations se sont manifestées les premières. Ses seins ont commencé à pousser vite et fort alors que moi j’ai encore dû attendre de longs mois avant que les miens ne se réveillent. Leur taille est restée assez fluette par rapport à Candy qui a, maintenant une plantureuse poitrine que je lui envie souvent. Candy a de très jolies et longues jambes, un bassin assez large et une croupe rebondie au galbe sensuel. Son ventre plat et ferme par la pratique du sport dessine de magnifiques courbes délicates. Moi, je suis un peu plus potelée et avec mes petits seins, mes grosses cuisses et mes courtes pattes, j’ai l’impression d’être la petite sœur de Candy. On nous l’a déjà demandé à de nombreuses reprises tant à cause de nos mensurations que du fait que l’on nous voit toujours ensemble.
Un jour, Candy et moi somme allées nous promener le long de la rivière. Comme le soleil tapait fort, j’ai proposé à Candy de nous diriger vers le bois pour y trouver un peu d’ombre. Elle a accepté facilement tant il faisant chaud. Nous avions marché depuis plus d’une heure lorsque nous avons décidé de faire une halte pour nous rafraîchir. Nous avons repéré une petite plage ombragée dans le coude de la rivière où un peu d’herbe nous permit de nous étendre sur un sol souple.
— Et si on piquait une tête dans l’eau? proposa Candy.
— Mais on n’a pas de maillot! répondis-je surprise de cette proposition.
— Bah, ce n’est rien, il ne passe jamais personne par ici. On peut se baigner en conservant notre culotte et notre soutien-gorge.
— Pour la culotte, ça va, rétorquais-je, mais pour le soutien-gorge, il y a un problème. Je n’en ai pas mis aujourd’hui, il fait trop chaud.
— Oh, tu sais, une fois dans l’eau, on ne verra plus rien, sourit Candy.
Et elle commence à se déshabiller. Sa chemise et son pantalon sont étendus proprement sur le gazon. Candy me tourne le dos durant sont strip-tease improvisé. Je suis chacun de ses mouvements et me délecte des mouvements de ses muscles sous sa peau. Elle a vraiment un très joli corps, me dis-je. Je détaillais Candy à tel point que je n’ai pas remarqué tout de suite qu’elle avait fini de se déshabiller ni que moi je n’avais pas encore commencé.
— Et alors, Aurore, tu rêves? s’exclame Candy qui me fait sursauter et sortir de ma torpeur.
— Non, non. J’arrive.
— Mais qu’est-ce que tu regardes comme ça, demande Candy? C’est moi que tu admires? Je suis jolie, hein?
Et Candy tourne sur elle-même à plusieurs reprises pour que je puisse voir toute sa beauté sur toutes ses faces. Elle est superbe et j’en ai des frissons dans tout le corps.
— Qu’attends-tu? me demande Candy. Tu ne te déshabilles pas?
— Si, si, j’arrive.
Mais j’hésite à me déshabiller devant elle. Je n’ai pas de soutien-gorge.
— Allons, enlève tes habits et viens me rejoindre dans l’eau me crie Candy qui a déjà les deux jambes dans la rivière.
J’enlève mon pantalon puis me retourne pour ôter ma chemise pour ne pas montrer mes seins à Candy. Quand j’ai terminé, j’hésite à me rendre dans la rivière. De mes deux mains, je cache mes seins puis je rejoins Candy. J’entre dans l’eau et au fur et à mesure que l’eau recouvrait ma poitrine, je sens cette curieuse mais combien délicieuse sensation caressante m’envahir. Cette eau si fraîche qui enveloppe soudainement ma poitrine et les petites vagues provoquées par le courant me titillent les sens. J’apprécie vraiment ces caresses et je commence à comprendre pourquoi ces filles se mettent les seins à nu sur la plage et dans l’eau.
Nous jouons dans l’eau fraîche durant une bonne demie heure. Nous sommes tellement à nos jeux aquatiques que j’en ai oublié l’absence de mon soutien-gorge. Lors d’une interruption momentanée de nos joutes, Candy m’observe un peu du coin de l’œil:
— C’est vrai que tu as des petits seins, glousse-t-elle.
— Mais… mais…
— Ben quoi, réplique-t-elle, tu les montres, je regarde. C’est normal, non? Et puis quand on va sur la plage, beaucoup de filles se baladent les seins nus et là, tu ne dis rien.
— Oui mais à la plage, ce n’est pas pareil.
— Ah non? Dis-moi alors ce qui est différent de maintenant?
— Ben… ben… Maintenant, ce ne sont pas les vacances, lui jetai-je à défaut d’avoir trouvé une justification valable.
— Là, tu vois, tu ne trouves pas de différence. Ici ou là-bas, c’est du pareil au même, jubile Candy.
— Mais alors si c’est pareil, pourquoi tu gardes ton soutien, toi?
Candy reste sans voix à son tour.
— Tu vois, jubilai-je, tu vois. Moi je peux montrer mes seins, mais toi, tu le ne fais pas. Là ce n’est pas normal. Tu veux bien voir les miens, mais tu caches les tiens! Ce n’est pas du jeu! répliquais-je.
Candy est bien embêtée de la situation. Elle s’est prise à son propre jeu et maintenant, elle n’a plus d’autre porte de sortie que de se mettre les seins à l’air, mais elle hésite. Son éducation lui impose une pudeur outrancière, mais son amitié pour moi lui dicte le contraire. Elle voudrait bien me faire plaisir mais… Ses hésitations m’ennuient un peu. Il faut que je trouve une bonne raison pour qu’elle enlève son soutien. Une bonne raison qui aura la puissance de vaincre sa pudeur excessive. Je me t o r t u r e les méninges pour trouver une solution quand j’ai enfin l’idée.
— Candy, tu devrais essayer de nager sans soutien. Tu verras comme c’est drôle. On sent l’eau qui chatouille partout. Le courant fait comme des petits doigts qui te caressent partout.
— Oui, bon. Mais si quelqu’un arrivait. Si quelqu’un passait par ici?
— Tu l’as dit toi-même tout à l’heure, il ne passe jamais personne par ici. Allez, vas-y Candy. Tu dois essayer. C’est super. Tu verras. Et puis j’ai le droit de voir tes seins puisque tu vois les miens.
— Ce n’est pas pareil, tu n’a pas mis de soutien alors que moi j’en ai un.
— Tu cherches encore des excuses pour ne pas le faire. Si tu continues, je retourne à la maison!
— Allez, bon. Ça va. Je vais le faire. Attends un peu.
— Alors Candy. Tu te décides? Je ne vais pas attendre tout l’après-midi.
— Oui, oui. Bon. Mais ne me regarde pas tout de suite alors. Tourne-toi.
Je me tourne un peu sur le côté pour laisser Candy se décider. Enfin, elle défait l’agrafe qui est dans son dos puis pose ses mains sur ses seins pour maintenir le tissu en place. La s a n g le dorsale pend de chaque côté de son corps, mais les deux bretelles sont toujours en place. Pendant ce temps, je me suis plongée dans l’eau jusqu’au cou et j’essaye de définir toutes ces sensations auxquelles je suis en train de m’ouvrir, là, dans cette rivière qui a vu notre amitié grandir au fil des ans. Je me suis mise à genou sur le fond de sable de la rivière, les genoux écartés pour assurer mon équilibre. Tout en analysant mes sensations, je fais pivoter légèrement mon corps sur le côté de manière à créer des turbulences qui flattent ma poitrine plus vivement. Mon esprit vagabonde, je surveille Candy qui hésite toujours à se dénuder devant moi mais je ne la vois pas vraiment. Je surveille mon corps et les impacts du courant sur lui. En déplaçant une de mes jambes, je provoque une ouverture à la jambe de ma culotte. L’eau a alourdi le tissu qui s’est relâché et flotte un peu sur mon anatomie. L’eau fraîche s’engouffre dans l’ouverture et vient me titiller le sexe. Une fois encore, des sensations nouvelles s’éveillent en moi et je me surprends une nouvelle fois de ces sensations curieuses mais si agréables qui grandissent en moi. J’en ai la tête qui me tourne. C’est presque involontairement que ma main descend le long de mon corps et écarte un peu plus le tissus pour tenter d’amplifier le travail de l’eau. Un instant, même, je me caresse le sexe. J’y prends plaisir. Peut-être à cause de ces sensations aquatiques à moins que ce ne soit le présence de Candy qui exacerbe mes sens. Je ne me reconnais plus, je suis en train de changer. Oh là, ma fille, me dis-je, que fais-tu là? Candy va te voir, fais attention. Je dois cesser ces jeux qui n’ont duré que quelques secondes, mais, bon Dieu, que c’était délicieux!
Mon attention se reporte à nouveau sur Candy.
— Et alors Candy, ça y est?
Candy me regarde en souriant, mais elle maintient toujours l’habit sur ses seins.
— Alors Candy, c’est pour aujourd’hui ou pour demain?
— Oh là. Doucement. Pas de panique.
— Mais moi, je ne me cache pas de toi, alors fais pareil. Montre-moi tes seins. Je veux les voir. Montre-les.
Candy se contorsionne un peu et fait tomber les bretelles sur ses bras mais elle continue à maintenir les poches sur ses seins. Nous nous poursuivons dans l’eau jusqu’au moment où je parviens à rejoindre Candy. Je saisis une des bretelles et j’arrache le soutien-gorge de ses mains. Candy maintient ses mains en place. Je jette l’habit sur la plage et je me précipite sur mon amie et nous basculons dans l’eau. Candy est bien obligée de lâcher ses seins pour pouvoir se stabiliser dans l’eau et éviter de boire la tasse. Nous reprenons nos ébats quelques instants. Au gré de nos jeux, tant Candy que moi avons l’occasion de nous toucher la poitrine, mais c’est sans arrière pensée, à ce moment. Entre deux jeux, Candy se décide enfin à se tenir debout devant moi pour que je puisse enfin voir ses seins.
— Voilà, dit-elle. Tu les vois maintenant. Tu es contente?
— Ben oui. C’est normal. Tu vois les miens, je dois voir les tiens. Mais ils sont bien plus gros que les miens.
— Les tiens sont bien raides alors que les miens retombent un peu.
— Oui, mais c’est normal puisqu’ils sont plus gros et plus lourds que les miens.
— Mais je suis encore jeune, réplique Candy. Ils devraient tenir plus droit. Qu’est-ce que ce sera lorsque j’aurai cinquante ans?
— Maman m’a dit que les miens peuvent encore grossir et si j’ai un e n f a n t , ils peuvent aussi grossir un peu.
— Si les miens grossissent encore un peu, je ne verrais plus mes pieds, s’esclaffe Candy.
Nous éclatons de rire toutes les deux et nous reprenons nos jeux.
Candy s’est un peu approchée de moi. Par jeu, je pousse ma poitrine en avant et j’entre en contact avec Candy. Cela nous amuse beaucoup. Candy me sourit de toutes ses dents et à son tour elle se rapproche encore plus de moi et me caresse la poitrine avec ses seins. Pour éviter que je me retire, elle me tient par les épaules et presse ses seins sur les miens. Je sens sa douce chaleur inonder mon corps tout entier. J’en frémis des pieds jusqu’à la tête. Cette sensation qui m’envahit est bien étrangement agréable. Et Candy qui continue à me sourire en me regardant droit dans les yeux. Je lui rends son sourire. Nous nous caressons la poitrine une fois ou deux encore puis je propose de sortir de l’eau pour nous sécher. Ces attouchements contre nature me déstabilisent totalement et je ne sais que faire, quoi penser. Qu’est-ce qui m’a pris de demander à Candy d’enlever son soutien-gorge? Et Candy, pourquoi a-t-elle fait ce qu’elle vient de faire?
Nous sortons de l’eau et nous couchons dans l’herbe.
— Pourquoi tu ne dis plus rien? demande Candy. Tu es fâchée? Je t’ai fait voir mes seins, comme tu le demandais pourtant.
— Non, pourquoi tu poses cette question?
— Tu es sortie bien vite de l’eau et depuis, tu n’as plus rien dit.
Je ne sais quoi dire. Je réfléchis. Je tente de comprendre. Candy me parle encore, mais je ne l’entends plus tant je suis plongée dans mes pensées. Candy m’attr a p e le bras et me fait sortir de ma torpeur.
— Aurore! Ouh ouh! Tu es là?
— Euh… oui. Ça va. Qu’y a-t-il?
— C’est à moi de te poser cette question. Qu’est-ce qui t’arrive? Tu es fâchée?
— Mais non voyons. Seulement il y a…
— Il y a quoi? Vas-y, parle, insiste Candy.
— Tout à l’heure, dans l’eau, pourquoi tu m’as caressée avec ta poitrine? Ce n’est pas bien de faire ça.
— Oh, tu fais tout un plat de trois fois rien. On s’est touché une fois ou deux la poitrine. Et alors? Ça t’a fait mal?
— Non, bien entendu. Au contraire, mais ce n’est pas bien, ce n’est pas normal entre filles.
— On ne fait rien de mal en faisant cela. On est entre filles et on est faites pareilles.
— Oui, d’accord, mais de là à jouer ainsi entre fille, ce n’est pas normal.
— On n’a rien fait de mal. Point. On s’est amusée un peu. Et puis c’est toi qui a touché ma poitrine la première, rétorque, à juste titre, Candy. C’est toi qui as commencé, pas moi.
— Bon, ça va. On n’en parle plus. C’est du passé. D’accord?
— D’accord.
Et nous nous recouchons sur le dos pour nous faire sécher. Nous somnolons et nous avons changé de position. Nous nous faisons face, maintenant, couchées sur le côté. Candy somnole toujours. J’entrouvre les yeux et je vois Candy qui s’est tournée vers moi. Elle a les yeux fermés et elle semble calme. Sans oser bouger, j’observe une fois encore le corps de Candy que je trouve si splendide. Ses seins retombent un tout petit peu sur le côté lorsqu’elle est ainsi couchée, mais ils sont fermes et bien chauds. J’ai encore leur contact avec ma peau à l’esprit. Je me surprends à souhaiter encore ce contact si chaleureux. Si Candy pouvait encore essayer de me caresser la poitrine, comme je serais heureuse. Mais je ne suis pas lesbienne, moi. Il faut que je chasse ces idées de mon esprit. Ce n’est pas sain.
J’observe son corps que je n’arrive pas à quitter des yeux. Mon regard abandonne un moment ses seins et pour suivre la ligne médiane de ses abdominaux. Son ventre est très ferme et bien musclé. Un peu plus bas, la ligne blanche de son slip de dentelle attire mon regard. Candy porte un de ces minis slips qui ne cachent presque rien. Je peux distinguer la tache sombre de sa toison sous la dentelle. De ce trait blanc sortent deux magnifiques jambes fuselées au galbe parfait. Je me sens bouleversée par ce que je vois et ce que je suis en train de faire. Moi, Aurore, je me surprends à aimer regarder le corps d’une autre fille. Je ne suis pourtant pas lesbienne. Je ne suis pas lesbienne. Je ne suis pas lesbienne!
J’observais le corps de mon amie depuis un long moment quand soudain, Candy pose une main sur mon épaule.
— Alors, tu aimes ce que tu vois, demande soudainement Candy?
— Ben… euh… bafouillais-je.
— Ne dis pas que tu ne m’inspectes pas, j’ai bien vu que tu me regardais sous toutes les coutures. Si tu veux le voir, demande-le, tout simplement. Tu veux le voir?
— Mais non, ce n’est pas ça. Je rêvais, tout simplement.
— Oui, oui. On dit ça. Allez, viens, on s’en va.
Et nous reprenons notre route vers la maison.
............
«Nos jambes se croisent et s’entrecroisent sous l’eau. Un moment donné, un de mes pieds arrive dans l’entrejambe de Candy et mes orteils lui touchent la toison.»
Noël aux tisons
De nombreux mois se sont écoulés depuis cette curieuse journée qui ne s’est jamais reproduite jusqu’à ce jour de janvier où mes parents ont dû aller rendre visite à mon grand-père gravement malade, à Bruxelles. Ils ont demandé à la famille de Candy s’ils ne pouvaient m’héberger durant la semaine où ils seront absents. Ils ont accepté de bonne grâce. Ce n’était pas la première fois qu’une de nous deux dormait chez l’autre quelques jours.
C’était un de ces froids et gris après-midi d’hiver. Il faisait sombre et une neige épaisse recouvrait la ville. Un vent soutenu empêchait toute sortie agréable. Les parents de Candy avaient réservé de longue date des places au théâtre et comme j’étais chez eux, Candy a préféré rester à la maison avec moi, ne voulant pas m’imposer le théâtre qu’elle savait que je n’appréciais pas et dont Candy ne raffolait pas non plus. Vers dix-huit heures, les parents de Candy s’en allèrent. Ils ne devaient pas revenir avant minuit ou une heure du matin. Ils avaient l’intention d’aller au restaurant après le spectacle.
Malgré le fait que nous sommes encore en vacances de Noël, Candy et moi avons étudié et fait des exercices scolaires pour les matières qui nous posent quelques difficultés. Après le repas du soir, nous allumons la télé pour regarder un film. Mais il n’y a rien de fameux ce soir aussi Candy me propose-t-elle de regarder un DVD et me demande d’en choisir un dans la collection de ses parents. Après quelques hésitations, je me retourne vers mon amie, désespérée de ne trouver aucun film me convenant. Candy s’approche de l’armoire, ouvre une des portes, ferme les yeux et choisi un disque au hasard.
— Voilà, dit-elle, ainsi on verra ce que le sort nous a désigné.
Et elle place le disque dans le lecteur et lance le film. Mais après une vingtaine de minutes, nous en avons assez.
— Si on allait jouer dans ma chambre, propose Candy. J’ai des habits que je ne mets plus. Tu pourrais les essayer et s’ils te plaisent, tu les reprendras avec toi.
— Mais tes parents, que diront-ils?
— Rien, ils sont d’accord, je leur en ai parlé hier. Plutôt que de les mettre aux petits riens, s’ils te plaisent, autant que ce soit toi qui en profites. Je sais bien que tes parents n’ont pas facile avec tes études. Et puis, c’est avec plaisir que je te les donne.
— Bon, d’accord alors.
Nous allons dans sa chambre. Candy ouvre une penderie et en sort une dizaine de rodes, pantalons et vestes de toute beauté. Ils sont en parfait état et me plaisent déjà alors que je les ai à peine entrevus.
— Viens là, dit Candy. Tu vas les essayer pour voir.
Candy me présente une jolie robe.
— Essaye celle-là.
Je me déshabille pour enfiler la robe. Elle me va bien si ce n’est qu’elle est un peu longue pour moi et le tour de poitrine est un peu vaste également.
— Ce n’est pas grave, dit Candy. Maman est une excellente couturière et elle aura vite fait de la mettre à ta taille. Attends, on va prendre les mesures et poser les épingles, comme cela, maman aura plus facile pour rectifier la robe. Ne bouge pas! Je vais chercher la trousse à couture.
Je reste campée là à me regarder dans la glace de la garde-robe. J’inspecte la robe. C’est vrai qu’elle me va bien quoiqu’un peu longue. Je donne leur forme au buste de la robe et je m’imagine avec une poitrine plus fournie, comme celle de Candy. Je souris en imaginant la chose quand Candy revient avec la boîte à couture de sa maman.
— Eh là, ma fille! s’exclame-t-elle. Que fais-tu?
— Ben rien, je m’imagine avec des seins comme les tiens.
— Et tu aimes?
— Je n’en sais rien. C’est difficile à dire, à imaginer. Et puis je suis tellement habituée à mes demi citrons.
— Viens, monte sur la chaise, je vais marquer l’ourlet.
Je me positionne sur la chaise et Candy attr a p e l’ourlet de la robe et le replie vers l’intérieur jusqu’au dessus du genou avant de l’épingler. Ce faisant, elle me touche la jambe. À plusieurs reprises en faisant le tour de la robe, Candy entre en contact avec mes jambes et ces contacts répétés réveillent en moi d’étranges sensations, comme celles que j’ai éprouvées dans l’eau il y a quelques mois.
Je descends de la chaise et Candy entame la mise en forme du bustier de la robe. Ses mains délicates touchent, caressent et palpent mes seins. Oh, cela est très léger, ce sont des effleurements justifiés par la pose des épingles, mais j’en ai des frissons dans tout le corps.
Il y a une dizaine de robes à essayer et à corriger et à chaque fois, les attouchements de Candy me font un effet de plus en plus fort. Je me suis même surprise à bouger pour provoquer des contacts qui se faisaient attendre.
— Il y a encore deux pantalons à essayer, clame Candy. On aura tout vérifié ainsi.
J’enfile le premier pantalon. Lui aussi est un peu long et Candy s’empresse de marquer le nouvel ourlet.
— Ce pantalon me serre un peu, lui dis-je.
— Je ne vois pas, rétorque Candy en tirant un peu sur le tissu le long de mes jambes. Il te va bien pourtant.
— Mais si, insistai-je. C’est là, entre les jambes que ça me serre. Tu peux regarder?
Candy passe la main entre mes cuisses et parvient à mon entrejambe. Là, elle attr a p e la couture et tire un peu dessus. Le contact de sa main aussi près de mon sexe a failli me faire tomber tant mes jambes en ont flageolé.
— Je vois, constate Candy. C’est normal, tu tires trop fort le pantalon vers le haut. C’est un pantalon taille basse. Il se porte un peu plus bas sur les hanches. Comme ça.
Et Candy attr a p e la taille du pantalon et le fait descendre un peu sur mes hanches puis elle plonge la main entre mes cuisses et tâte le tissu.
— Là. Tu vois? C’est mieux, non?
— Oui, c’est parfait comme ça.
Nous essayons les autres pantalons et j’essaye par toutes les ruses possibles d’obtenir des contacts avec les mains habiles de mon amie. Les essayages terminés, Candy replie les habits et les range pour que sa maman puisse les recoudre quand elle en aura le temps.
Je suis toute à mes rêves. Ma libido me t o r t u r e les sens, elle m’emplit l’esprit d’idées, de pensées bizarres qui me mettent mal à l’aise. Je ne les comprends pas. Je ne sais pas ce qu’il se passe en moi. C’est nouveau pour moi et tellement déconcertant. Candy revient. Je ne me suis toujours pas rhabillée. Je suis encore en soutient et en petite culotte.
— Eh, Aurore, c’est terminé. Tu peux te rhabiller.
— Ah oui. Bien.
Je me rhabille et nous regagnons le salon pour y prendre une petite collation et une tasse de café. La soirée est bien avancée et Candy propose que nous allions nous coucher après un bon bain. L’idée est excellente.
— Vas-y la première, suggère Candy. Je débarrasse la table pendant ce temps.
Je me rends dans la salle de bain et remplis la baignoire. Je me déshabille lentement en m’observant dans la glace qui orne le mur. Je m’inspecte sous toutes les coutures. J’apprécie mon corps et ses courbes généreuses. Je me plonge dans l’eau chaude parfumée aux sels de bain et savoure ce moment délicieux. Chez moi, il n’y a pas de baignoire, juste une douche. Alors quand je suis chez Candy, j’en profite pour prendre un bon et long bain.
Je suis toute à mon plaisir quand Candy entre dans la salle de bain et me propose de me laver le dos. Nous avons souvent fait cela par le passé et je trouve cela normal. J’accepte avec plaisir. Candy s’approche de la baignoire, attr a p e un gant de toilette qu’elle enduit de savon. Je me redresse un peu pour me pencher en avant et permettre à Candy de me savonner le dos. Elle passe le gant sur mon dos, de gauche à droite, de haut en bas, avec une douceur incroyable. Elle ne l’avait jamais fait comme ça avant. Sa main gantée me caresse les épaules, redescend dans mon dos, s’aventure le long de les flancs. Comme je voudrais bien qu’elle vienne me savonner la poitrine. Lorsque sa main vient légèrement s’égare sur mon flanc et qu’elle s’approche de mon sein, je ne bouge pas. Candy continue son voyage sur mon dos. Sa main plonge dans l’eau et descend jusqu’à ma taille puis me caresse le haut des fesses. J’éclate de rire tellement elle me chatouille. Candy rit également et passe un de ses doigts dans le début du sillon naissant entre mes fesses. Ça me chatouille tellement que je fais un petit bond en avant. Je glisse et plonge la tête sous l’eau en éclaboussant Candy au passage. Candy rit aux éclats. Elle abandonne le gant de toilette pour m’attr a p e r par le bras et m’aider à sortir la tête de l’eau. Je tousse et crache l’eau qui s’est aventurée dans mes poumons. Candy est trempée des pieds jusqu’à la tête. Elle va se déshabiller et, à ma grande surprise, elle plonge dans l’eau avec moi.
— Mais que fais-tu là? lui demandais-je entre deux quintes de toux.
— Tant qu’à être trempée, autant que je prenne mon bain aussi.
Je crois qu’à ce moment-là, j’ai compris qu’il venait de se passer quelque chose entre Candy et moi. Elle qui, si pleine de pudeur, se cachait toujours lorsqu’elle se dénudait devant les autres, et moi également, la voilà qui s’est mise entièrement nue devant moi et qu’elle veut prendre son bain avec moi. J’en suis ravie quoique surprise et interrogative. Nous jouons un peu à nous éclabousser puis nous nous bousculons avec les pieds sous l’eau durant de longues minutes quand il me vient une idée saugrenue.
— Attends, Candy. Je vais te laver le dos aussi.
— D’accord, répond-elle immédiatement.
Je sors de l’eau, je suis couverte de mousse. Je prends le gant et commence à savonner le dos de Candy. Elle s’est pliée en avant pour me faciliter le travail. Comme elle l’a fait pour moi, je la cajole plutôt que la laver et, comme elle, je lui flatte les flancs, la croupe, les fesses. Nous rions aux éclats. Son dos nettoyé, je reviens dans l’eau et je propose à Candy de lui laver les cheveux. Ce qu’elle accepte sans rechigner. Je lui ai savonné copieusement son abondante chevelure. Après l’avoir rincée et un peu séchée, j’entreprends de la lui peigner. Je me suis saisie d’une brosse à cheveux qui se trouve sur le bord de la baignoire et je dénoue les cheveux. Lentement, je prends plaisir à la coiffer. À plusieurs reprises, j’ai fait tomber une mèche de cheveux dans l’eau et en allant la reprendre, j’ai touché ses plantureux seins à plusieurs reprises. Candy n’en a dit mot.
Ses cheveux démêlés, Candy les enveloppe dans un essuie et se redresse. Nos jambes se croisent et s’entrecroisent sous l’eau. Un moment donné, un de mes pieds arrive dans l’entrejambe de Candy et mes orteils lui touchent la toison. Je fais bouger mes orteils qui chatouillent Candy et nous éclatons de rire. À son tour, Candy tente la même manœuvre avec moi. Dès que son pied touche mon pubis, ce sont de v i o l entes décharges électriques qui parcourent mon corps. Je voudrais que ce contact ne cesse pas et je fais ce qu’il m’est possible pour le prolonger sans pour autant risque de déstabiliser mon amie.
Nous nous calmons un peu. Candy attr a p e à nouveau le gant de toilette et l’enduit de savon. Elle commence à se frictionner la poitrine puis elle se lève. Je la regarde les yeux exorbités. C’est la première fois que je la vois nue. Elle se frictionne le ventre puis le pubis qu’elle enduit d’une mousse abondante. Écartant une jambe, elle pousse le gant de toilette entre ses cuisses et se lave le sexe. Je ne perds pas une seconde du spectacle qu’elle m’offre ainsi. Un moment j’ai même pu voir son sexe. Oh, ce fut vraiment fugace, mais je l’ai bien vu.
— Allez, Aurore, cesse de me regarder ainsi. Lève-toi. Je vais te laver le dos.
Sans trop réfléchir, je me lève à mon tour et me retourne pour que Candy puisse me laver le dos… une seconde fois. Elle rince le gant et l’enduit à nouveau de savon. Le gant enduit de savon, Candy me parcoure le dos avec une infinie douceur. Petit à petit, ses mains glissent sur mes flans et vers mes fesses qu’elles font tressaillir à chaque passage. C’est vraiment divin comme sensation. De longues minutes passent à me cajoler le bas des reins. La main qui ne porte pas le gant continue à me caresser le flanc. Candy se rapproche de moi, encore, et encore. Sa poitrine effleure mon dos, me provoquant des frissons sur l’échine que je ne peux réprimer. Le gant est à présent sur mon ventre. Candy se serre encore un peu plus contre moi. Sa poitrine s’écrase sur mon dos. Elle imprime des petits mouvements latéraux à son corps pour me caresse le dos pendant que ses mais me parcourent le ventre. Ses mains remontent maintenant vers le haut de mon corps. Le contact avec le corps de Candy me transporte, je ne peux décrire ce que je ressens à ce moment, mais je ne voudrais à aucun moment que cela s’arrête.
Mais Candy en a décidé autrement. Elle me fait retourner pour lui faire face. Son visage est illuminé. Un étrange sourire se dessine sur ses lèvres. Je n’ai encore jamais vu une telle expression sur son visage. Elle semble aux anges, comme sur un nuage. Ses yeux sont humides. Je peux lire le bonheur dans ses grands yeux verts.
— Attends, murmure-t-elle, je vais te laver devant.
— Oh oui... soufflais-je conquise par ses avances.
Candy passe le gant sur mon visage, doucement, délicatement en faisant bien attention de ne pas me mettre du savon dans les yeux. Nous nous regardons profondément droit dans les yeux. Le plaisir me gagne et d’étranges sentiments se développent en moi. Au lieu de repousser les mains de mon amie, j’aspire à leur contact, je veux plus encore que ces simples caresses savonneuses. Quelle curieuse sensation que celle-là. Ce monde inconnu qui se dévoile maintenant ne me fait plus peur, bien au contraire. Dans ma tête, les images défilent, ce ne sont pas vraiment des images, des impressions plutôt, mais du bonheur, du plaisir, rien que de la joie. Et je ne voudrais pour rien au monde que cela arrête.
C’est au tour des épaules, maintenant puis mes bras. Doucement, le gant revient vers mes épaules. Il commence à descendre entre mes seins. Inconsciemment, je ferme les yeux. Je me délecte de ses caresses. Candy suit la courbe d’un de mes seins. Elle le contourne, par-dessus, par-dessous. Elle va flatter l’autre puis, lentement, délicatement, avec des tremblements dans la main, elle s’aventure dessus. Elle vient de frôler le téton qui réagit immédiatement en se tendant vers cette main cajoleuse. Candy palpe le mamelon, délicatement, du bout des doigts avant de poser sa main gantée toute entière sur mon sein et me le palper délicatement. Je crois défaillir tant j’ai des tremblements qui me parcourent le corps, les jambes. Pendant que le gant me flatte un sein, la deuxième main de Candy s’est posée sur ma taille et me caresse. Elle remonte lentement vers ma poitrine. Ses doigts contournent mon sein libre. Ils en font le tour puis, hésitants, tremblants également, ils viennent me toucher le téton dressé. Deux doigts délicats pincent doucement le téton. Ses doigts parcourent mon sein avant que sa main ne vienne se poser dessus pour l’envelopper de sa douce chaleur.
Candy vient de laisser tomber le gant de toilette dans l’eau. Ses deux mains me flattent maintenant la poitrine. Je tremble de plus en plus. Candy s’est rendue compte de l’effet qu’elle produit sur moi. Elle s’approche de moi, passe ses bras autour de ma taille et presse sa poitrine contre la mienne. Je suis comme sur un nuage, là, dans ses bras. Je passe mes bras autour d’elle à mon tour et je lui caresse le dos.
— Tu viens dans la chambre? supplie Candy à mon oreille. On sera mieux là.
— Oui, susurrai-je à son oreille.
Nous sortons du bain toutes tremblantes. Je prends un essuie de bain et j’entreprends de sécher le dos de mon amie. Elle me fait la même chose. Une fois séchées, nous regagnons la chambre, nues, pleines de sensations exceptionnelles et nouvelles.
Je me couche la première et me couvre du drap. Candy ne tarde pas à me rejoindre. Elle s’assied sur le bord du lit et me regarde en souriant. Nos regards se croisent et nous pouvons lire toute la tendresse qui s’y trouve. Pour la première fois de ma vie, je ressens des sensations étranges envers une autre personne. Et cette personne est mon amie d’e n f a n c e . À cet instant, je n’éprouve aucune honte à ce que nous sommes en train de faire. Toutes mes réticences ont disparu comme par enchantement. Celle de Candy aussi, semble-t-il. Quelque chose est en train de naître entre nous et c’est merveilleux.
Candy s’approche un peu plus de moi et me caresse le bras, délicatement. Ses doigts délicats touchent mon visage et en dessinent les traits. Je ferme les yeux et je savoure. Une seconde main vient me caresser le visage pendant que l’autre flatte ma poitrine par-dessus le drap. Lentement, avec délicatesse, Candy s’est allongée à mes côtés. Je me suis reculée pour lui faire un peu de place. Elle soulève le drap et se glisse dessous. Je sens le rayonnement qui émane de son corps. Par petits mouvements successifs, je me rapproche d’elle. Je la rejoins enfin. Ma poitrine frôle la sienne. Candy se serre contre moi, son bras m’entoure le corps. Nous restons là de longues et tellement agréables minutes, sans rien dire, sans rien faire d’autre que nous tenir dans les bras l’une de l’autre. Nous savourons cet instant sublime.
Doucement, je repousse un peu mon amie l’invitant à se mettre sur le dos. Elle se laisse guider par moi. Elle s’allonge, je place ses bras le long de son corps. C’est à mon tour de lui caresser le visage, de suivre chacun de ses traits fins et délicats. Je frémis des pieds à la tête à son contact. Elle ferme les yeux. Je lui caresse le cou maintenant, puis descends vers sa poitrine. J’hésite encore. Mes doigts suivent les bases de ses seins volumineux. Petit à petit, je m’enhardis et mes doigts viennent titiller les tétons qui ne tardent pas à se redresser. Je suis le pourtour de son aréole légèrement grumeleuse. Candy respire de plus en plus rapidement. Elle a toujours les yeux fermés. Doucement, Candy fait glisser le drap vers ses pieds nous dénudant de plus en plus.
Je me soulève sur un coude et, pour la première fois, j’observe ce corps qui me fait tant envie. Je suis ma main du regard, cette main qui explore le corps de mon amie offerte impudiquement à ma vue. Ma main se pose sur son sein, l’englobe délicatement, le palpe. Je caresse ce globe généreux et si doux qui m’est offert. Je glisse dans le sillon entre les deux mamelons pour aller titiller l’autre sein. Candy a relevé les bras au-dessus de sa tête.
Ma position semi-couchée est difficile à tenir aussi me suis-je assise en tailleur au côté de Candy, ayant ainsi la possibilité de lui caresser le corps des deux mains. Je la cajole aux épaules, dans le cou. Je caresse et palpe ses seins. Je lui parcoure le ventre qui réagit instantanément à mes investigations. Un moment, je laisse une main s’égare sur le pubis de Candy et jouer avec sa toison. Candy souffle de plus en plus fort. Sa respiration s’accélère. Je continue à lui caresser le buste, le visage quand soudain, Candy a déplacé une main et l’a posée sur mon genou. Elle me caresse tendrement la cuisse. Sa main se balade sur le mollet, elle caresse mon pied, passe à l’autre, remonte sur mon autre cuisse. Je me rends compte maintenant qu’ainsi assise, je n’ai aucune possibilité de lui interdire l’accès à mon sexe. Je continue à lui caresser le ventre, la poitrine. Je joue avec ses seins. Ses aréoles sont énormes, elles ont le double du diamètre des miennes.
La main de Candy continue à me flatter les jambes et, petit à petit, elle se rapproche de mon pubis qu’elle finit par atteindre. Elle joue avec mes poils blonds et duveteux. Elle décrit la forme triangulaire de ma pilosité. Doucement, sa main remonte vers ma poitrine et me caresse à son tour avant de redescendre vers mon ventre, vers ma toison. L’excitation me gagne de plus en plus. Je sens que je dois en faire plus à mon amie. J’ai l’impression que sa main m’indique ce qu’elle veut que je fasse. Je joue encore un peu dans sa toison avant de laisser ma main descendre vers son sexe. Candy écarte les jambes, juste un peu, pour me permettre de glisser un doigt inquisiteur vers son sexe en feu. Je sens la chaleur qui irradie de son entrejambe.
Mon doigt vient de toucher sa vulve. Je tressaille des pieds à la tête. Candy écarte encore un peu les cuisses et j’en profite pour faire glisser ma main plus bas sur son sexe. Je recouvre sa vulve avec trois de mes doigts. Je les déplace de haut en bas en suivant le sillon de ses grandes lèvres. Candy est terriblement mouillée entre les jambes. Elle a la respiration de plus en plus saccadée. Sa main, restée un moment immobile, vient de reprendre son exploration de mon corps. Candy caresse l’intérieur de mes cuisses à présent. Elle se rapproche de plus en plus de mon sexe que l’appelle des ses attouchements. Je tremble des pieds à la tête. Mes jambes tressautent à chacun des mouvements de la main de Candy. Soudain, dans un mouvement léger, un doigt vient de frôle ma vulves. Des étoiles passent devant mes yeux. J’en suis toute chavirée. Le doigt revient et me touche une nouvelle fois puis s’en va. J’ai cessé de caresser Candy. Ma main est posée sur sa vulve humide et mes doigts bougent légèrement. Le doigt revient et se pose sur le sillon de ma vulve. Je crois bien en défaillir tant l’impression est extraordinaire. Doucement, il monte puis descend le long du sillon. Candy pose tout le revers de sa main sur mon sexe, maintenant mais elle est dans une position assez douloureuse pour son bras. Aussi me demande-t-elle de m’allonger à mon tour.
Elle me fait mettre la tête du côté de ses pieds. Nous sommes tête-bêche. Elle pose sa joue sur ma jambe et écarte un peu mon autre jambe. Elle a une vue imprenable sur ma vulve. Je fais la même chose, place ma tête sur sa jambe. Candy écarte ses jambes en grand m’offrant impudiquement sa vulve. Les grandes lèvres dessinent une frange rosée de chaque côté du sillon et elles brillent de ses sécrétions. Sa toison descend jusque sur les contours de sa vulve. C’est incroyable ce qu’elle est poilue là, me dis-je, alors que moi, c’est à peine si on voit mes poils blonds. Je joue avec ses grandes lèvres, je les caresse. Mes doigts se promènent dans sa toison, sur son ventre jusqu’à ses seins. Candy n’est pas en reste. De ses mains habiles, elle a écarté mes jambes pour avoir un accès aisé à mon sexe. Je sens ses doigts qui parcourent ma vulve. Ils inspectent mon anatomie intime de tous les côtés. Un moment donné, Candy s’est attardée sur le sillon de ma vulve. Elle le parcourt de haut en bas à de très nombreuses reprises. À mon tour, je mouille outrageusement. Je vois Candy qui porte son doigts à sa bouche et lèche mes secrétions. Elle revient me caresser la vulve puis soudain, je reçois comme une décharge électrique. Je sursaute. Il vient de se passer quelque chose de surprenant. Je ne sais quoi, mais ça m’a fait chavirer comme jamais encore je ne l’avais fait.
Pour la première fois depuis le début de nos attouchements, je m’adresse à mon amie:
— Mais! Que fais-tu? demandais-je d’une vois chevrotante à Candy.
— Quoi, tu n’aimes pas?
— Oh si alors. Mais ça m’a tellement surpris.
— Quoi, demande Candy? C’est ça?
Et elle recommence le geste qu’elle venait de faire.
— Ooooh ouiiii! Encore. C’est super. Continue.
Candy venait de pousser un doigt dans ma vulve, entre les grandes lèvres et elle me caresse l’intérieur du sexe. Elle le parcourt de long en large puis elle découvre le clitoris qu’elle caresse à son tour. J’en ai la tête qui tourne. À chaque fois qu’elle touche le clitoris, je sursaute et je tressaille de bonheur. Il faut que je lui rende la pareille. Nous connaissons l’anatomie féminine pour l’avoir étudiée à l’école et nous connaissons la fonction de ces organes, mais de là à imaginer le plaisir qu’ils peuvent donner, nous étions encore loin de la réalité.
Hésitante, je reprends mes caresses sur la vulve de Candy puis, suivant la vallée humide offerte, je pousse doucement mon doigt entre les grandes lèvres. C’est terrible comme il y fait chaud. Les sécrétions y sont abondantes et permettent à mon doigt de s’introduire dans son sexe sans grands efforts. Comme Candy l’a fait à plusieurs reprises déjà, je me décide à porter mon doigt dégoulinant de ses secrétions sexuelles à ma bouche. Je sens d’abord l’odeur qui n’est pas repoussante, comme je le pensais, mais plutôt enveloppante, oppressante, mais douce et suave. Du bout de la langue, je vais toucher l’extrémité de mon doigt pour goûter. Ce n’est pas désagréable, juste un peu acidulé. Je pousse mon doigt en entier dans ma bouche et le lèche consciencieusement avant de le replonger dans la vulve de mon amie. Cinq, dix, quinze fois je refais la même chose. Je commence à aimer ce goût suave du sexe de Candy.
Au cours de mon exploration de sa vulve, je trouve le clitoris qui est bien raide et sorti de sa gangue de protection. Il fait bien deux centimètres de long. Je l’attr a p e entre deux doigts et je commence à le caresser. Mes doigts en font le tour, le flatte sur toute sa hauteur. Plus je le caresse et plus Candy sursaute sur le lit. Ses sauts se font de plus en plus rapides, de plus en plus importants. Je continue à lui masturber le clitoris. Un moment donné, la main de Candy vient se poser sur la mienne. Candy attr a p e mes doigts qui continuent à lui caresser le clitoris et elle imprime des mouvements de va-et-vient à ma main pour m’indiquer la cadence qui lui convient pour atteindre l’extase. Notre masturbation commune hisse Candy vers le septième ciel. Elle souffle comme un soufflet de forge. Elle pousse des petits cris qui vont en s’amplifiant. Soudain, elle arque son corps vers le haut et reste un moment dans cette position en criant son plaisir. Elle guide toujours ma main qui dégouline de ses secrétions.
Candy arrête brusquement ses mouvements avec ma main. Son corps se détend et redescend se poser sur le lit, haletant, tremblant, les yeux toujours fermés desquels une larme s’échappe. Sa respiration ralentit et revient à la normale peu à peu. Ma main est toujours dans sa vulve et je continue à la cajoler doucement, un peu comme si je voulais l’apaiser. Après quelques minutes de calme, Candy, qui a repris ses esprits, me regarde avec tant de tendresse dans le regard que je crois en défaillir.
— Merci ma chérie. Tu as été formidable. Merci. Mais toi, tu n’as pas encore eu ta récompense.
— Mais si, lui rétorquais-je. Tu m’as bien caressée toi aussi.
— Mais tu n’as pas eu d’orgasme, comme moi. Il faut que tu y arrives. Allez, couche-toi et laisse-toi faire.
Je me remets sur le dos. Candy vient s’asseoir à hauteur de mon bassin. Elle me caresse le ventre puis les jambes. De longues minutes, elle répète ses caresses de tout à l’heure et l’excitation me gagne de plus en plus. Candy se met à genoux et me fait écarter les jambes, ce que je fais sans me faire prier plus. Candy se déplace un peu et vient se positionner, à genoux, entre mes jambes. Elle avance ses deux mains le long de mes cuisses et rejoint mon sexe en feu. Ses deux mains sont d’une douceur extrême lorsqu’elles parcourent mon entrejambe et le sillon de ma vulve.
Délicatement, Candy introduit un doigt entre mes grandes lèvres puis, après quelques caresses sublimes, elle pose sa main sur mon pubis en écartant mes lèvres en grand. Je sens la fraîcheur de l’air ambiant dans ma vulve. Son autre main part à la recherche de mon clitoris qui, caché dans sa gangue de chair se voile à la vue de Candy. Elle attr a p e le fourreau et le caresse doucement. Le bout du clitoris commence à apparaître. Candy fait reculer le fourreau pour décalotter le petit organe sexuel. Quand ses doigts entrent en contact avec lui, je sursaute. Mon corps réagit immédiatement. Candy sourit. Elle commence à le masturber comme je l’ai fait avec le sien. Peu à peu, je suis gagnée, à mon tour des soubresauts du plaisir. Peu à peu, mon sexe inonde la main de Candy de mes secrétions de plaisir. Candy accélère ses mouvements de massage sur l’engin. Je la laisse faire et je la suis dans notre voyage vers le plaisir charnel. Ma respiration s’accélère de plus en plus. J’ai la tête qui me tourne. Je ne peux m’empêcher de pousser des cris de plaisir. Plus Candy accélère et plus je bondis dans le lit. Enfin, j’atteins l’orgasme, la jouissance. Candy continue à titiller mon clitoris et mon plaisir déferle en vagues successives à plusieurs reprises. Un moment, n’y tenant plus, je supplie Candy d’arrêter.
Elle se couche à côté de moi et nous nous caressons mutuellement encore pendant une bonne demie heure. Nous explorons une fois encore nos corps que nous venons de découvrir. Mon bonheur est immense. Je n’imaginais pas qu’il fut possible à deux filles de se donner autant de plaisir. Nous nous serrons dans nos bras et nous reprenons notre souffle. Nous permettons à nos corps meurtris, mais agréablement meurtris, de se reposer.
— Alors? demande Candy. C’était comment?
— Formidable. Merveilleux. Et pour toi, comment c’était? J’ai fait ce qu’il fallait?
— Mais bien entendu, ma chérie. Tu as été formidable.
— Dis-moi, Candy, est-ce qu’on est des lesbiennes?
— Pourquoi? Parce qu’on vient de se donner du plaisir, une fois?
— Ben oui. C’est comme ça qu’on qualifie deux filles qui font l’amour ensemble, non?
— Ce n’est pas pour une fois. Ça fait partie de la découverte de son corps.
— Candy, comment as-tu appris tout ça? Comment savais-tu comment il fallait faire pour que je fasse l’amour avec toi?
— Mais je ne le savais pas. C’est venu comme ça. Tout doucement, simplement, sans vraiment le faire exprès. Et pour toi Aurore? Comment est-ce arrivé?
— Je n’en sais rien. Quand on a joué dans la rivière, la dernière fois, j’ai commencé à ressentir des choses étranges mais je ne sais pas ce que c’est. Je prenais du plaisir à te regarder. Mais de là à m’imaginer ce qu’il vient de se passer, il y a un pas que je n’ai jamais osé franchir.
— Moi, c’est quand tu es allée prendre ton bain, je ne sais pas pourquoi, mais il me fallait absolument te laver le dos, comme autrefois. Et puis le reste est venu tout seul, sans que je ne le veuille au départ. Et quand tu t’es laissée faire, alors j’ai compris qu’il allait se passer quelque chose entre nous. J’ai continué pour voir jusqu’où on pouvait aller. On recommencera, Aurore? Tu veux bien?
— Oh oui. Pourquoi pas. De temps en temps. Mais il ne faudra rien dire à personne.
— Bien entendu sans quoi, on sera la risée de tous les autres à l’école.
— Quelle heure est-il, Candy?
— Oh là! Bientôt minuit! Mes parents ne vont pas tarder à rentrer. Il faut remettre de l’ordre dans la salle de bain et ici.
Pendant que Candy arrange le lit qui a un peu souffert de nos ébats, je vais ranger la salle de bain. Nous passons un pyjama et descendons dans la cuisine prendre une boisson avant de nous coucher. Nous finissons notre boisson quand les parents de Candy arrivent.
— Bonsoir les filles! s’exclament-ils en chœur.
— Bonsoir maman, bonsoir papa.
— Bonsoir Carine, bonsoir François.
— Alors les filles, on a passé une bonne soirée?
— Oui, pas mal, répondons-nous en chœur. Et vous?
— Nous voyons cette pièce pour la troisième fois, mais nous l’apprécions encore et toujours.
— Tu fais comme d’habitude, Aurore? demande Carine. Tu dors avec Candy? Je n’ai pas encore fait le lit dans la chambre d’ami. Vous pourrez ainsi papoter ensemble quand vous serez éveillées, comme d’habitude.
— Oh oui, si Candy est toujours d’accord.
Évidemment Candy ne se fait pas prier et accepte immédiatement. Depuis toujours, nous dormons ensemble dans le même grand lit. Candy a une chambre formidable. Une grande garde-robe en chêne couvre un mur tout entier. Sur l’autre, une coiffeuse avec son grand miroir et ses lampes de chaque côté font comme une loge de star. Une grande fenêtre s’ouvre sur le paysage verdoyant tandis que le quatrième mur est couvert par une bibliothèque et son bureau avec ordinateur et tout ce qu’il faut pour travailler. Mais ce qui frappe dans cette chambre, c’est le lit. C’est un grand lit à deux places. Il faisait partie de la chambre quand ses parents l’ont achetée et ils ne voulaient pas dépareiller leur acquisition. Et comme la pièce est fort grande, il y a assez de place pour tout placer. Tout au long de notre jeunesse, nous avons toujours partagé ce grand lit. Il nous permettait, quand nous étions plus petites, de nous blottir l’une contre l’autre par temps d’orage, mais aussi de travailler pour nos études sans trop perturber le reste de la famille car il n’est par rare que nous passions une bonne partie de la nuit à étudier. Et quand le matin, nous nous réveillions, nous avions toujours la possibilité de papoter en attendant le signal du lever donné par les parents.
Toutes excitées, nous allons nous coucher… sagement.
— Bonne nuit.
— Bonne nuit les filles, répondent les parents de Candy.
Nous nous couchons dans le lit encore tiède de nos ébats amoureux. Je me cale contre le corps de Candy pressant ma poitrine contre son dos. Sous les couvertures, je fais remonter le dos de la chemise de pyjama de Candy et, ayant déboutonné la mienne, je plaque mes seins dans son dos. Comme pour marquer son consentement, Candy prend ma main qui passait par-dessus son côté et l’introduit dans son pantalon, sur son pubis. Mes doigts s’égarent dans sa toison. Nous nous endormons rapidement, exténuées pas notre soirée. Les souvenirs se bousculent dans ma tête toute la nuit.
Au milieu de la nuit, je me réveille pour aller aux toilettes et je croise Carine qui en revient.
— Alors, ça a été la soirée? As-tu essayé les habits?
— Oui Carine. Et Candy a marqué les retouches à faire avec des épingles.
— Ah, c’est bien, chuchote-t-elle. Je m’en occuperai à la semaine. Allez, bonne nuit.
— Merci Carine. Bonne nuit aussi.
Je rejoins la chambre où Candy est toujours couchée sur le côté, orientée dans ma direction. Je m’allonge à côté d’elle et je ne peux me passer de l’admirer dans la lueur lunaire. Ses traits sont si fins, si délicats. Je crois bien que je suis en train de tomber amoureuse d’elle. Chaque fois que j’y pense, mon cœur bat la chamade et cogne dans ma poitrine. À chacun des contacts charnels que nous avons, qu’ils soient voulus ou accidentel, je suis prise de frissons de bonheur. Il ne faut pas que je me voile la face, j’en suis devenue amoureuse. Mais elle, quels sentiments éprouve-t-elle pour moi? Et si elle me rejetait? Et si après notre soirée de folie, elle ne voulait plus me fréquenter? Et si elle en parlait à ses parents et qu’ils veuillent nous séparer? Et si… Et si… Tant de questions, tant d’interrogations se mêlent à mes certitudes, mes désirs les plus secrets.
Je m’approche lentement de Candy. J’aime sentir son odeur délicate. J’aime sentir la douce chaleur de sa peau contre la mienne. Ma vie ne sera plus jamais comme avant. Je l’aime. J’aime Candy. Ma chérie, je t’aime! Je t’aime! J’approche mon visage du sien. Candy dort comme une bienheureuse. Je sens son souffle sur ma bouche. Lentement, j’approche mes lèvres des siennes. Doucement, délicatement, je pose un baiser léger, un effleurement sur ses lèvres pulpeuses. Mon Dieu, que c’est merveilleux. Je ressens des décharges plein le corps. Mon excitation recommence. Une deuxième fois, je pose mes lèvres sur les siennes. Candy a un léger mouvement de la tête. Je me retire prestement croyant l’avoir éveillée. Mais ce n’est qu’un réflexe. Elle continue à dormir. Je la regarde sans fin. Quelques minutes encore puis je m’approche à nouveau d’elle. Je veux encore l’embrasser. Mes lèvres touchent à nouveau les siennes. J’accentue un peu la pression et je reste au contact un peu plus longtemps. Je sens les mouvements imperceptibles provoqués par ses rêves. Je m’excite de plus en plus. Je pousse ma langue entre mes lèvres et caresse les siennes. Mes caresses provoquent des mouvements répétés de ses lèvres. J’ai le cœur qui bat à tout rompre dans ma poitrine. Soudain, Candy écarte ses lèvres pour laisser passer ma langue qui va buter contre ses dents. Je n’ose plus bouger. Je suis pétrifiée. L’ai-je réveillée? J’attends. Je ne fais plus un geste, mais je laisse mes lèvres sur les siennes. Non, elle ne bouge plus. Une fois encore, c’est un réflexe. La pression de ma langue a tout simplement écarté ses lèvres. Je suis aux nues. J’ai embrassé mon amie, sur la bouche. Mais oserai-je le faire quand elle sera réveillée ? Quelle sera sa réaction si je l’embrasse sur la bouche?
Je me recouche mais n’arrive pas à retrouver le sommeil. Tant de questions me hantent et surtout tant d’interrogations restent sans réponse. Les heures passent et je finis tout de même par m’endormir.
Les premières lueurs du soleil commencent à éclairer la chambre. Candy dort toujours, il me semble. Je regarde l’heure, il est bientôt huit heures. Il n’y a encore aucun bruit dans la maison. Les parents de Candy dorment encore. Ils sont rentrés très tard et comme ils ne travaillent pas aujourd’hui, ils font la grasse matinée. Candy me tourne le dos. Je me couche sur le côté. Je la regarde. Mon Dieu, ce que je l’aime. J’en suis folle.
Candy esquisse quelques mouvements. Je ferme les yeux pour faire semblant de dormir encore. Elle se lève et va aux toilettes. J’en profite pour ouvrir la veste de mon pyjama et me laisser tourner sur le dos. Candy revient dans la chambre. Lorsqu’elle soulève la couverture, elle peut voir ma poitrine dénudée. Elle se couche à mes côtés et pose une main délicatement sur mon sein. Je sens son souffle près de mon oreille. Elle me caresse doucement les seins, la poitrine, le ventre.
J’ouvre un œil, puis l’autre. Candy m’observe en souriant. Je lui souris en me tournant vers elle. J’approche mon visage du sien. Lentement en continuant à la regarder droit dans les yeux. Elle ne bouge pas. Je m’approche encore. Mon nez frôle le sien. Mes lèvres s’approchent des siennes. Je m’approche encore et pose un léger baiser dessus. Candy ne régit pas. Ou plutôt si, elle ferme les yeux. J’appuie mes lèvres un peu plus fortement sur les siennes. Elle me laisse faire puis, sans que je ne fasse quoique ce soit d’autre, elle écarte ses lèvres, entrouvre la bouche pour laisser ma langue pénétrer dans sa bouche. Je ne ma fais pas prier, ma langue part à la recherche de la sienne. Nos deux langues se contorsionnent dans sa bouche puis, suivant ma langue, je l’attire dans ma bouche. Notre baiser dure de longues minutes. L’excitation m’envahit et je sens que je mouille énormément entre les cuisses. Nous sommes animées de tremblements incontrôlables dans tout le corps.
— Candy, ma chérie, susurrais-je à son oreille, je t’aime. Je t’aime comme une folle.
— Moi aussi je t’aime, ma chérie. Je ne veux plus me passer de toi.
— Je t’aime. Mais il faudra faire très attention pour que les autres ne le remarquent pas.
— Bien entendu. Ce sera notre secret. Du moins tant que nous pourrons le cacher.
Je suis heureuse comme jamais. Elle m’aime aussi. Nous nous aimons et plus rien ne pourra nous séparer, pensais-je. Comme la vie est belle. Pourvu que ça dure.
Après deux journées passées chez eux, les parents de Candy ont repris leur travail. Ils sont partis dès sept heures du matin pour ne rentrer que vers dix-huit heures. Nous avons la journée libre pour préparer le repas du soir, étudier un peu pour l’école puisque nous sommes encore en vacances jusqu’à la fin de la semaine. Candy est en train de faire la vaisselle du déjeuner pendant que je fais les chambres. Je termine mon travail par la chambre des parents et je peux constater qu’ils ont eu des relations sexuelles à la tache qui apparaît sur les draps. J’appelle Candy pour lui montrer. Cela nous amuse beaucoup de nous imaginer leur ébats amoureux en s’eff o r ç a nt de ne pas faire de bruit pour que nous n’entendions rien. Candy m’aide à fermer le lit puis retourne dans la cuisine pour terminer de ranger la vaisselle.
Ayant terminé mon ouvrage, je profite du moment pour jeter un coup d’œil à la chambre. Elle ressemble fort à celle de Candy, le bureau en moins. Les parents ont une pièce spécialement aménagée en bureau pour eux. La bibliothèque est bien fournie et je jette un œil distrait sur la collection de livres qu’elle contient. Sur la droite de la bibliothèque, il y a une porte, fermée à clef, qui cache une partie des étagères. Je suis intriguée par la chose étant donné qu’il n’y en a pas sur l’autre côté. Je me demande ce que peut bien cacher cette porte. Toute à mon inventaire, je n’ai pas remarqué Candy qui est venue me rejoindre. Elle s’est approchée de moi par derrière et a passé ses bras autour de ma taille me faisant sursauter. Je me retourne vivement. Nous nous embrassons fiévreusement.
— Comme je t’aime, susurre Candy.
— Et moi donc, ma chérie. Je ne pourrais plus me passer de toi. Je t’aime à la folie.
— Que fais-tu ici? demande Candy entre deux baisers enflammés.
— Rien de particulier. Je regardais la collection de livres.
— Mes parents aiment bien les beaux livres, et ça se voit. Il ne se passe pas un mois sans qu’ils n’achètent un nouveau bouquin aux puces ou chez un brocanteur.
— Tu sais ce qu’il y a derrière la porte, là? Celle qui est fermée à clef.
— Mais cette porte-là n’est pas fermée à clef. Elle est dure à ouvrir, mais on peut l’ouvrir. Je n’y ai jamais fait attention. Je ne sais pas ce qu’il y a derrière. Mais ce n’et rien, on peut regarder.
— Tes parents ne diront rien?
— Si on ne leur dit pas, ils n’en sauront rien.
Candy ouvre la porte récalcitrante. Il y a également des livres derrière, mais ils sont de moins bonne facture. Pas de dos reliés cuir, pas de reliures cousues. Ce sont des revues aux dos collés, agrafés. Je prends un des plus épais qui se trouve sur la première étagère et Candy et moi allons nous asseoir sur le lit pour le feuilleter. Dès les premières pages, quelques illustrations indiquent sans équivoque le contenu dudit livre. Des personnages sont représentés dans des postures évoquant l’acte sexuel. Nous pouffons de rire, le rose aux joues. J’entreprends de lire tout haut quelques phrases qui nous font bien rire. Le style est assez ancien, le livre également, et on ne parle vraiment plus ainsi maintenant.
— Attends, je vais en prendre un autre, propose Candy.
Elle replace mon livre et revient avec une brochure pleine d’images pornographiques. Nous feuilletons la brochure avidement et commentons les photos. C’est la première fois que Candy et moi avons une telle revue devant les yeux. C’est la première fois que nous voyons dans le détail l’anatomie des hommes et des femmes pendant l’acte. Ces photos émoustillent nos sens. La lecture de cette revue terminée, je vais en choisir une à mon tour. J’en feuillette deux ou trois pour en sélectionner une où des femmes font l’amour entre-elles.
— Viens voir, Candy. Ici il y a des femmes qui font l’amour, sans les hommes.
Candy se colle à moi. Nous commençons à étudier chacune des photos en les commentant. Quand l’une d’elle attire notre attention plus particulièrement. Une des deux femmes est en train de lécher le sexe de l’autre. On la voit nettement qui pousse sa langue dans la vulve de l’autre. Nous nous regardons amusées.
— Il faudrait qu’on essaye ça, suggérais-je à Candy.
— Tu crois? Ce n’est pas propre, là.
— Mais si on prenait un bain d’abord, il n’y aura pas de problème alors. Qu’en dis-tu?
— Je crois que tu as raison Aurore. Viens, on va prendre une douche en vitesse.
Nous remettons le livre à sa place et refermons la porte de l’armoire. À peine entrées dans la salle de bain, nos habits volent aux quatre coins de la pièce et nous nous précipitons sous la douche. Lavées, rincées et essuyées, nous ramassons nos habits et allons, nues, dans la chambre. Candy se couche immédiatement sur le dos, soulève les genoux et les écarte en grand, exposant son sexe impudiquement.
— Oh non, pas comme ça, dis-je, déçue. Pas comme ça. C’est trop vulgaire.
— Pardonne-moi ma chérie. Je ne voulais pas te blesser. Viens ici près de moi.
Je m’approche du lit où est étendu Candy et je m’assieds. Candy se fait féline et se glisse contre moi. Ses mains me caressent le dos, la nuque. J’en ai des frissons partout. Délicatement, ses mains contournent mes flancs pour venir se poser sur mes seins qu’elles palpent agréablement. De ses doigts habiles, Candy titille mes tétons qui réagissent immédiatement en se dressant. Elle continue ses caresses puis me guide pour me coucher sur le lit à côté d’elle. Quand je veux la caresser, elle refuse.
— Non, ma chérie. Toi tu ne fais rien. C’est moi qui commence. Laisse-toi faire. On verra après.
— Mais que vas-tu faire?
— Je vais essayer de faire comme dans le livre. Laisse-toi aller. Et puis, si tu ne veux pas que je continue, tu le dis, j’arrêterai.
Je me recouche sur le dos et laisse libre cours à la lubricité de Candy en me demandant ce qu’elle va bien pouvoir faire et surtout ce qu’il va se passer. Féline, câline, Candy me caresse le corps avec un art consommé comme si elle l’avait toujours fait. Ses mains passent de mon cou à ma poitrine, de mes épaules à mon ventre et jusqu’au pubis. Elle vient de s’asseoir à hauteur de mes cuisses. Ses mains caressent mes jambes, tantôt l’une, tantôt l’autre. Progressivement, elle insinue ses doigts entre mes cuisses et vient me titiller le sexe déjà bien émoustillé. J’écarte légèrement les genoux pour lui laisser pousser les doigts. Elle vient de me toucher la vulve. C’est la première fois depuis l’autre jour qu’elle le fait. Je sursaute. D’une main, Candy m’indique que je dois écarter un peu plus les jambes. Je le fais sans tarder. D’un doigt agile, elle me caresse la vulve, suit le sillon entre les grandes lèvres. À plusieurs reprises, elle porte son doigt à sa bouche pour goûter mes sécrétions. Ça a vraiment l’air de lui plaire. Elle vient de pousser un doigt à l’intérieur de ma vulve et la parcourt en tous sens. Elle cherche le clitoris qu’elle entreprend de masturber avec ardeur et conviction. J’écarte encore plus les jambes.
Candy abandonne quelques instants mon sexe en feu pour venir se placer, toujours à genoux, entre mes jambes écartées. Elle se laisse aller maintenant en avant et se couche sur moi. Nous nous embrassons, nos langues s’entortillent dans nos bouches. Candy recule, lentement. Elle pose un baiser sur un de mes seins, suce le téton puis passe à l’autre, revient au premier. Mon excitation se sublime. Les sensations que me procurent ses baisers sont autant de grés que j’escalade dans le bonheur et le plaisir sexuel. Ses baisers parcourent tout mon torse, puis mon ventre. Lentement, Candy recule et s’approche de mon sexe. Elle hésite. Elle hume l’odeur qui s’en échappe. Elle s’habitue à ses effluves nouvelles. Elle dépose un baiser sur ma vulve, puis un autre. Ses mains, qui ne doivent plus la soutenir maintenant qu’elle est à plat ventre entre mes jambes, repartent à la conquête de mon corps. Hésitante, Candy pousse l’extrémité de sa langue sur le sillon de ma vulve puis elle goûte, encore une fois, puis une autre. Elle prend goût à la chose. Sa langue parcourt maintenant le sillon sur toute sa longueur.
Ma tête me tourne, je vois des étoiles, mon cœur bat à cent à l’heure. Je crois bien que j’ai déjà joui une ou deux fois, mais je ne voudrais pas qu’elle arrête maintenant.
— Oh ouiiii! Continue ma chérie, suppliais-je en prenant la tête de Candy entre mes mains et en la pressant sur ma vulve.
Candy retire un instant sa tête.
— Oh là. Du calme! Tu vas m’étouffer!
— D’accord, d’accord! Mais continue, c’est si bon. Continue! suppliais-je une fois de plus.
Candy reprend son travail. Sa langue chaude parcourt ma vulve quand soudain, les mains de Candy quittent ma poitrine. Candy vient de poser une main de chaque côté de mon sexe. Comme elle l’a vu dans la revue, elle écarte les grandes lèvres. Son regard inspecte le contenu de ma vulve de longues minutes. Elle se décide enfin. Sa langue vient de longer dans ma vulve. Sa douceur glisse entre les grades lèvres, du clitoris à l’entrée du vagin. Mon corps bondit de plus en plus haut, de plus en plus vite. Ma respiration s’accélère, mon cœur bat à tout rompre. Je jouis une nouvelle fois, inondant la langue de Candy de secrétions abondantes. Candy lape comme un petit chien. Elle récupère et avale chacune des gouttes de mes secrétions amoureuses. Elle aime bien. Elle adore. Elle s’est rendue compte que je viens de jouir. Elle ralentit ses mouvements de langue pour me calmer un peu. Elle quitte un peu mon sexe pour venir m’embrasser.
— Tiens, dit-elle, goûte. Tu verras, c’est délicieux.
Et elle pousse sa langue dans ma bouche pour que je partage sa récolte. Je me laisse entraîner par elle et je goûte mon propre sexe. C’est doux, suave, comme goût. Il n’a vraiment pas le goût acidulé et salé de l’urine comme je le craignais. J’y trouve même du plaisir à le lécher.
Ravie de ma réaction, Candy repart à la conquête de mon sexe en déposant une rangée de baisers enflammés sur mon corps. Elle écarte à nouveau les grandes lèvres et reprend ses caresses linguales dans ma vulve. Sa langue vient titiller mon clitoris qui ne tarde pas à se dresse et à pointer le bout du nez. Candy plonge les lèvres à l’intérieur de ma vulve et tente d’attr a p e r mon clitoris. Lorsqu’elle parvient à l’avoir entre ses lèvres, elle le suce, le tette comme un bébé tette le sein de sa mère. Ses sucions font grimper mon excitation jusqu’aux limbes en un temps record. Je crie mon bonheur. Je me tortille comme un ver sous les assauts de la bouche de Candy. Plus je m’excite et plus Candy s’occupe de mon clitoris.
Un moment, après une dizaine d’orgasmes successifs, je suis épuisée, je n’en peux plus. Je serre la tête de mon amour entre mes jambes pour lui intimer d’arrêter. Candy abandonne mon clitoris et lèche ma vulve de long et délicieux moment. Je commence à me détendre, à reprendre mon souffle. La bouche de Candy quitte mon sexe pour céder la place à sa main cajoleuse. Avec une douceur extrême, Candy calme peu à peu mon corps meurtri mais comblé. Lentement, Candy se glisse le long de mon corps. Je referme les jambes. Elle continue un temps encore à me flatter le sexe et à lécher ses doigts humidifiés de mon amour. Sa main quitte mon sexe maintenant apaisé et parcourre mon corps en y déposant mille et une caresses. Elle vient m’embrasser. Je la prends dans mes bras et la serre au point que je l’en étouffe presque.
— Et bien, ma chérie, c’était super. C’est inimaginable. J’ai jouis une dizaine de fois, grâce à toi.
— Mais moi aussi j’ai joui, rétorque Candy. Te voir prendre ton pied de la sorte, j’ai eu deux ou trois orgasmes également.
— Maintenant, c’est à moi de te rendre la pareille, suggérais-je à Candy.
— Oh non, mon amour. J’ai eu ma dose de plaisir aussi. Ce sera pour une autre fois, si tu veux bien.
— C’est comme tu veux.
Nous reprenons nos esprits encore un moment, dans les bras l’une de l’autre puis nous allons prendre une douche bien méritée. Il serait malvenu que les parents de Candy remarquent quelque chose.
Le reste de la journée se déroule nettement plus calmement. Nous étudions longuement puis, vers dix-sept heures, nous préparons le repas du soir. Nous avons même oublié de manger à midi, occupées que nous étions par nos études.
Les derniers jours que je passe chez Candy en l’absence de ses parents sont mis à profit pour apprendre de nouveaux jeux sexuels. La bibliothèque parentale regorge d’idées toutes plus lubriques que les autres. Et je peux affirmer que nous sommes, à l’instar de l’école, d’excellentes élèves. Il suffit de voir les poches que nous avons sous les yeux pour s’en rendre compte. Les parents de Candy ont remarqué combien nous étions fatiguées et ils nous suggèrent de ralentir un peu la cadence de nos études. Intérieurement, nous rions car bien conscientes que seules, nos études ne pouvaient ne mettre dans un état pareil.
Je suis retournée chez moi et la routine quotidienne a repris son cheminement. Chaque occasion qui nous est donnée pour avoir une relation sexuelle est mise à profit mais avec l’angoisse permanente de se faire surprendre, ce qui ne serait certainement pas sans conséquence pour notre avenir. Mais la Vie va se charger de nous punir. Mais nous n’en savions encore rien et notre insouciance nous offre tous les plaisirs que nous voulons.
L’année scolaire se termine. Les examens se sont déroulés, comme d’habitude pour nous deux, sans aucun problème. Candy termine son année seconde de la classe et moi je suis la première. Cette année est la dernière du cycle. L’an prochain, nous irons à l’université. C’est du moins ce que nous espérions.
Nos familles ont voulu célébrer nos réussites et elles ont organisé une journée festive en notre honneur. Parents, amis, voisins furent conviés. Nous avons reçu de multiples cadeaux mais ce qui m’a le plus atteint fut, après les cadeaux de mes parents, l’ordinateur portable que m’offrirent les parents de Candy. À côté de la bécane antédiluvienne qui trône sur mon bureau, celui-ci fait figure de Ferrari. Tard dans la nuit, les derniers convives quittent les lieux et nous pouvons, à notre tour aller nous reposer et nous remettre de nos émotions. Mais en parlant d’émotion, la plus surprenante devait encore arriver.
Comme convenu, la journée du lendemain est mise à profit pour se reposer et remettre de l’ordre dans nos affaires scolaires. Il faut faire de la place pour l’année prochaine, classer nos notes ce cours et nos livres. Nous venons de prendre notre repas du soir en famille. Maman termine la vaisselle avec mon aide et papa fait ses comptes de la journée. Nous nous installons ensuite devant la télévision. Vingt-trois heures, mon téléphone portable sonne.
— Allo… Candy? … Mais… Mais… Quoi? … ça va, j’arrive!
— Maman, papa, Candy m’appelle. Elle pleure. Elle a l’air vraiment malheureuse. Il s’est passé quelque chose de grave.
— Qu’est-ce que c’est? demande maman inquiète.
— Je n’en sais rien, elle pleurait tellement que je n’ai rien compris.
— Que vas-tu faire? s’inquiète papa.
— Elle m’a demandé de la rejoindre près du petit pont. Il faut que j’y aille.
— Bien, dit papa. Je vais t’y conduire. Dans l’état où tu es, tu risques de faire un accident.
— Merci papa, mais pas besoin. À travers champs, j’y serai dans dix minutes. Je peux y aller maintenant?
— Bien entendu. Vas-y ma fille, répondent en cœur mes parents. Tiens-nous au courant quand tu as des informations.
— Promis. À tout de suite.
J’empoche mon téléphone portable et me précipite près du petit pont. Candy y est déjà. Je la distingue dans la lumière de la lune. Elle fait les cent pas. Elle tourne en rond sur le pont. Ses gestes semblent désarticulés. En m’approchant, je l’entends pleurer, hurler plutôt, à l’injustice. Elle me voit et se précipite dans mes bras. Elle verse des torrents de larmes et ne parvient à articuler aucun mot intelligible. Je mets de longues minutes à essayer de la calmer un peu. Finalement, elle reprend son souffle.
— C’est grave, dit-elle. C’est papa! Je le déteste!
— Pourquoi dis-tu ça? Tu aimes bien tes parents pourtant. Qu’a-t-il fait?
— Je le déteste! Il ne m’aime pas.
— Allons, calme-toi, Candy. Raconte.
Entre deux hoquets, sous des torrents de larmes, Candy me raconte ce qui provoque son émoi. Son papa a décidé de déménager pour aller s’installer, pendant un an, aux États-Unis, pour son travail. C’est, dit-il, une énorme promotion pour lui et s’il donne satisfaction là-bas, il reviendra l’an prochain à la direction de l’usine qui est entrain de se construire à Marche. J’en ai les jambes coupées. Une chape de plomb vient de s’écraser sur ma tête. Nous tombons dans les bras l’une de l’autre et éclatons en s a n g lots.
— Que va-t-on devenir, demandais-je ? Il n’y a pas de solution?
— Non, hoqueta Candy. Papa veut m’inscrire dans une université là-bas, pour que je poursuive mes études.
— Et nous deux, alors?
— Je ne sais pas. On ne peut pas leur dire pourtant, ça leur ferait bien trop de peine.
— Moi, c’est pareil. Je ne peux pas le dire à mes parents, ça les tuerait certainement. Qu’est qu’on peut faire?
— J’ai retourné le problème mille fois dans ma tête. Je ne trouve pas de solution. Nous devons poursuivre nos études. Je ne peux rester ici seule, je n’ai pas encore de ressources. Et puis, mes parents ne sont pas trop d’accord de me laisser seule ici, aux études. Si je dois travailler pour payer mes études, je risque de tout perdre. Ils veulent me donner les meilleures chances de réussite. Et je les comprends, mais nous, alors?
— Mes parents n’ont pas non plus les moyens de t’héberger. Tu sais bien qu’ils ne gagnent pas gros.
— Mais si papa leur verse une pension?
— Mon papa n’acceptera jamais. Et puis, si pour une raison ou une autre, on venait à se séparer, où iras-tu? Comment vivras-tu?
— Tu as raison, Aurore, mon amour. Mais alors, que va-t-on devenir?
Et la discussion dure encore et encore. Mon téléphone sonne.
— Ce sont mes parents, dis-je à Candy. Ils doivent s’inquiéter. Allo. Papa? Oui… Non… Attends. Tu veux qu’on repasse un moment chez moi pour tout expliquer à mes parents?
— D’accord, ma puce. Ils trouveront peut-être une solution, eux.
Candy explique à mes parents la situation, sauf notre relation et nos sentiments. Durant de longues heures, nous envisageons toutes les solutions possibles quand le téléphone de la maison sonne.
— Ce sont tes parents, Candy. Ils sont inquiets. Ils ne savent pas où tu es.
Et mon père discute avec le papa de Candy durant de longues et interminables minutes, dans son bureau dont il a pris soin de fermer la porte. Ma maman continue à parler avec nous deux en essayant de nous calmer, de nous faire entendre raison. La vie est ainsi faite, elle réunit puis sépare les gens qui s’aiment. C’est comme ça. Il faut se faire une raison même si c’est extrêmement douloureux et injuste.
Mon papa revient, la mine déconfite et les larmes aux yeux. Le papa de Candy ne veut rien entendre. Sa fille doit l’accompagner aux États-Unis. C’est sans discussion possible. Il a toutefois promis de tout mettre en œuvre pour permettre à Candy de rester en contact avec nous et de lui permettre de venir passer les vacances scolaires chez nous, si elle le désire. Il précise également qu’il a la confirmation que ce travail à l’étranger n’est que temporaire et que de toute façon, il sera revenu en Belgique l’an prochain.
Candy passe le reste de la nuit avec moi. Nous sommes submergées par notre douleur, notre chagrin. Les quelques jours qui nous séparent de leur départ sont interminables et horribles. Mais peu à peu, nous parvenons à nous calmer. Depuis quatre jours, nous n’avons plus rien avalé. Notre estomac est tellement noué qu’il ne peut accepter la nourriture.
Puis arrive le jour du départ. Nous sommes allés à l’aéroport dès le matin. Leur avion ne part que début d’après-midi, mais nos parents ont estimé qu’il nous fallait bien toute la journée pour faire nos adieux. Nous sommes effondrées, nous avons envie de mourir. La vie est trop injuste. Il y a des couples qui se disputent tout le temps et qui restent ensemble, et nous, nous devons nous séparer. Nous nous promettons de nous écrire, de nous appeler via le net, tous les jours.
Ils embarquent. Par la grande vitre, je vois mon amour s’éloigner de moi. L’avion s’en va. Il décolle. Je ne le vois pas partir, un torrent de larmes empli mes yeux, inonde mon visage. Ma maman me prend dans ses bras et tente de me consoler, en vain.
Rentrée chez nous, je m’enferme dans ma chambre. Je reste ainsi prostrée trois jours durant. Mes parent on même dû faire venir le médecin qui, à f o r c e de médicaments, de piqûres, parvient à me faire émerger de la dépression où je m’enfonçais lentement.
Et puis, le temps a fait son œuvre. Au début, Candy et moi nous retrouvions tous les jours sur le net, puis tous les deux jour. Maintenant, c’est une fois ou deux par semaine que nous chatons. Notre douleur s’est enfin apaisée. Notre amour si soudainement v i o l enté s’est fait une raison et ses plaies commencent à cicatriser.
Candy est inscrite dans une université alors que moi, complètement désorientée, je ne me suis pas inscrite à l’université comme prévu. J’ai rejoint une école d’art où je m’initie à l’illustration. Cruelle déchéance pour moi, désespoirs pour mes parents qui mettaient tant d’espoir en moi!
Pour les vacances scolaires, Candy est venue à la maison, comme prévu. Ce furent des moments d’intenses bonheurs pour nous. Peu à peu, je remonte la pente, mais notre amour si v i o l ent à fait place à une relation plus saine, plus réfléchie. Les vacances de Pâques se terminent et Candy repart chez ses parents.
Je tente de la rejoindre sur le net, mais elle ne répond plus. Les e-mails que j’envoie restent sans réponse puis me sont retournés, adresse inconnue.
J’ai perdu mon amour.
Que s’est-il donc passé ?
J’écris aux parents de Candy. Une ou deux fois, ils me répondent puis, plus rien. Plus de réponse. Le drame. Je m’effondre une nouvelle fois. Je ne comprends pas, je ne comprends plus. Je suis inconsolable. Mes parents sont terrifiés. Je ne mange plus, je dors à peine. Je ne pèse plus que quarante-deux kilos.
Mes parents appellent ceux de Candy qui lui raccrochent au nez, sans dire un mot. Ils sont médusés. Ils ne comprennent pas. Ils m’interrogent sur ce qu’il a bien pu se passer entre nous pour qu’ils réagissent de la sorte. Je n’ai aucune réponse à leur donner. Les derniers congés se sont passés sans aucun problème. Moi non plus je ne comprends pas.
Nous n’aurons plus de nouvelle jusqu’à la fin de l’année scolaire. À ce moment, je viens de prendre conscience du mal que je me suis fait ainsi qu’à mes parents. Je leur promets, à leur plus grande joie, de reprendre mes études, à l’université, comme prévu.
La vie, ah la vie! Comme elle est curieuse. Elle unit puis détruit les gens avant de les guérir, parfois. Je crois que je suis enfin guérie de mon chagrin d’amour. Enfin je retrouve mes marques même si jamais au grand jamais je n’oublierai mon premier et si v i o l ent amour de ma vie.
..................
Anne-Line ouvre les yeux. Elle venait de se réveiller. Je suis pétrifiée. Ma main est encore sur son sein.
Le calme après la tempête
Le début d’année scolaire arrive et je dois absolument trouver un logement. Je parcoure tous les jours les panneaux d’affichage de l’université à la recherche d’un kot, d’un appartement à prendre en colocation. Je voudrais que la personne avec qui je partagerai l’appartement suive les mêmes cours que moi, et que ce soit une fille, de préférence. Je ne supporte pas ces garçons qui se croient indépendants et si malins. Ces mecs qui draguent les filles uniquement pour les faire passer dans leur lit avant de les classer à leurs tableaux de chasse.
Je contacte et rencontre plusieurs filles, mais nous n’avons peut-être pas assez de choses en commun pour que je puisse envisager une colocation.
En cette journée de fin septembre, il reste quelques jours avant la rentrée académique. J’ai déjà suivi quelques séances d’initiation, comme nous les appelons, pour nous familiariser avec les lieux et les techniques de cours. C’est terriblement stressant. Les professeurs sont d’étranges personnages dont nous ne voyons le plus souvent que le dos. Les informations qu’ils donnent se suivent à une vitesse incroyable et le travail que nous devons fournir pour compléter notre instruction est sans commune mesure avec ce que je connaissais, ce que j’imaginais.
Au gré de ces journées, une fille commence à se lier d’amitié avec moi. C’est Anne-Line. Elle a un an et demi de moins que moi. Nous nous découvrons beaucoup de points communs tant dans la méthode de travailler que dans les loisirs. Aussi est-il naturel que je lui propose de partager mon appartement. À deux, cela nous coûtera moins cher. Mes parents sont ravis de la nouvelle.
Anne-Line et moi nous installons dans notre appartement. Oh! Ce n’est pas Versailles, bien sûr. Une petite salle de séjour avec une table, quelques chaises un peu bancales, quelques décorations aux murs, un coin cuisine avec une hotte tellement bruyante qu’on ne s’entend plus lorsqu’elle fonctionne et une cabine de douche assez moderne. Cet appartement est très propret, malgré tout. Il se situe au dernier étage de la maison, ainsi nous n’aurons personne au-dessus de nous. Et surtout, il a deux chambres, petites mais bien claires grâce aux grandes fenêtres du toit. Le propriétaire nous a certifié que l’isolation a été faite et qu’il n’y fait pas trop froid en hiver. Cela se vérifiera par la suite. Heureusement, car Anne-Line est extrêmement frileuse.
Notre installation terminée, nous faisons plus ample connaissance. Nous apprenons à nous connaître avant d’entrer en plein dans la vie universitaire et ses contraintes multiples. Et plus nous sympathisons, plus nous nous trouvons complémentaires. Plus nous nous présentons et plus nous nous rassurons sur notre future collaboration. Il est, en effet, très important de développer une complicité entre deux colocataires pour éviter de graves embûches plus tard qui risqueront d'hypothéquer notre avenir d’étudiantes. Nous sommes de familles ouvrières toutes les deux et nos moyens financiers sont comptés. Les mettre en commun soulage quelque peu nos factures. Toutes ces économies sont autant de disponibilités pour nos études. Les cours coûtent très cher.
L’année débute en fanfare et je me plonge dans mes études comme par le passé. Chaque moment de liberté est mis à profit pour étudier. Je veux et je dois réussir pour faire honneur aux efforts consentis par mes parents. J’ai de la chance: Anne-Line est aussi une bûcheuse de première. Nos résultats sont à la hauteur de nos efforts. Comme au temps de ma relation avec Candy, nous caracolons en tête du classement. De plus, nous voulons en mettre plein la vue aux garçons qui considèrent que le génie civil n’est pas un métier de femmes. Je veux, Anne-Line également, battre ces machos sur leur propre terrain. Et nous sommes sur la bonne voie. Ces mecs font pourtant tout pour nous draguer et nous distraire de nos études, mais rien n’y fait. C’est un combat que nous devons absolument gagner.
Viennent enfin les premiers beaux jours en cette fin avril et, avec eux, un peu plus de joie de vivre et de chaleur. Il n’est pas rare que nous travaillons en maillot de bain, devant la grande fenêtre du séjour, sur une couverture étalée sur le sol pour bénéficier pleinement des rayons du soleil. En plus d’une excellente isolation de la toiture, nous bénéficions également de la chaleur des appartements du dessous et, avec l’arrivée des premiers rayons de soleil, il n’est pas rare que la température dans l’appartement grimpe à vingt-cinq degrés!
Anne-Line a un très joli deux-pièces qui ne cache pas beaucoup son splendide corps. Elle me rappelle un peu Candy, la poitrine en moins forte. Ses seins sont plus comme les miens, petits et fermes. Nous faisons à peu près le même poids depuis que j’avais maigri suite à mes déboires amoureux avec Candy. Ses longs cheveux blonds sont relevés en chignon sur le sommet de sa tête et maintenus par une énorme pince en écaille. Ça lui donne un air sévère qui ne lui ressemble pas vraiment. Elle est très gentille, avec moi du moins, mais sait parfaitement se défaire des importuns quand il le faut.
Souvent, je lui parle de Candy et de notre amitié passée, mais en omettant de lui révéler nos relations tumultueuses. Je me suis calmée un peu et je n’ai jamais recherché d’autres relations avec des filles, encore moins avec des mecs. Mes études sont ma seule priorité.
Ce soir-là, il allait se passer quelque chose qui allait mettre à mal mes résolutions.
Il faisait bien chaud et nous avions bien transpiré sous les rayons ardents du soleil, sur notre terrasse improvisée, à l’abri des regards indiscrets. Je me réjouis de l’arrivée des beaux jours pour pouvoir laisser la fenêtre ouverte, mais ce n’est pas encore pour tout de suite.
— Aurore, si on prenait une douche avant d’aller souper? propose Anne-Line.
— Ce n’est pas de refus, réponds-je. Ça nous rafraîchira un peu. On doit sentir le bouc après une journée pareille.
Nous éclatons de rire. Je me lève et vais dans ma chambre pour y prendre un essuie et du linge de corps.
— Tu me laisses y aller la première? demande Anne-Line. J’ai si chaud. Tu peux préparer des boissons fraîches?
— Bien entendu, Line. Pas de problème pour moi. Tu bois quoi?
— Peu importe. Du jus de fruit, peut-être.
Je retourne dans la cuisine et récupère la bouteille de jus de fruit dans le frigo, quand Anne-Line sort de sa chambre. Elle est nue! C’est la première fois qu’elle fait ça. Habituellement, elle se promène en culotte et soutien-gorge. Elle porte son essuie sur le bras. Elle n’a pas pris d’habit avec elle.
— Mais Line, que fais-tu? demandai-je un peu surprise?
— Ben quoi, réplique-t-elle. Il fait si chaud! Et puis, entre filles, ce n’est pas vraiment extraordinaire. Au lycée, après le sport, quand on prenait sa douche, on était toutes nues et ça ne gênait personne. Dans ton école, vous ne le faisiez pas?
— Si, bien entendu. Mais ici, c’est différent: on n’est pas dans un vestiaire.
— Oh! Tu te formalises pour bien peu de chose.
Et Anne-Line continue son chemin vers la douche. Elle se lave, se savonne généreusement. Par la vitre en verre dépoli, je peux admirer son corps. L’eau rendant la vitre plus transparente. Je me surprends à apprécier ses courbes délicates et sa jolie mignonne poitrine. C’est vraiment un joli brin de fille. Je ne parviens pas à la quitter des yeux durant toute la durée de sa douche. Quand vient mon tour de me laver, je me dirige vers ma chambre et, pour faire bonne mesure, je me sens obligée de me mettre nue également pour aller vers la douche. Toutefois, un regain de pudeur me fait m’envelopper dans mon essuie de bain. Je viens également de me rendre compte, maintenant seulement, que lorsqu’on est sous l’eau, la vitre devient presque transparente. Je n’y avais jamais fait attention auparavant. Je prends conscience qu’Anne-Line peut également m’observer tout à son aise quand je me douche. Mais bon, elle n’a jamais fait la moindre allusion à quoi que ce soit. Il n’y a pas de raison de m’inquiéter. Je pose mon essuie et fais couler l’eau.
La porte de la cabine s’ouvre soudain.
— Où est le sucre? vient demander Anne-Line.
— Euh… À côté du café, réponds-je, du savon plein les yeux.
— Merci, répond Anne-Line.
Je rince un peu le savon puis, ouvrant les yeux, je vois Anne-Line qui verse le jus dans les verres. Elle a laissé la porte de la douche grande ouverte. Elle me sourit de toutes ses dents.
— Voilà, c’est prêt. Tu peux venir, sourit-elle.
Je suis un peu embarrassée. Je m’essuie, enroule à nouveau l’essuie autour de mon corps et je vais m'asseoir à table. Nous vidons nos verres puis nous allons nous habiller dans nos chambres respectives. Je suis décontenancée par ce qu’il vient de se passer. Je m’interroge également sur les intentions d’Anne-Line: aurait-elle des vues lesbiennes sur ma personne? Se serait-elle rendue compte de mes goûts sexuels? J’ai pourtant tout fait pour ne jamais y faire la moindre allusion.
Habillées de frais, nous décidons d’aller faire un tour en ville. Nous arpentons la galerie commerciale deux bonnes heures, avant de retourner dans notre appartement. Le soir commence à tomber. Je vais dans ma chambre pour y enfiler mon pyjama et je m’installe dans le canapé pour regarder la télévision. Anne-Line a fait pareil et elle me rejoint. À peine installée dans le canapé, elle pose les pieds sur la table basse, comme à son habitude. Au bout de quelques minutes, Anne-Line gesticule dans le canapé. Je tourne la tête vers elle.
— Comme il fait chaud, aujourd’hui! constate-t-elle en déboutonnant sa veste de pyjama.
— En effet, il doit faire près de vingt-cinq degrés ici, ce soir.
Mais une telle température est courante dans notre appartement. Je l’ai déjà souvent constaté au thermomètre placé sur le mur du séjour. Anne-Line écarte un peu les pans de sa veste sortie du pantalon. Ses petits seins pointus sont éclairés de mille couleurs par la télévision. Je suis abasourdie par son comportement. C’est encore la première fois qu’elle fait cela. Or il a déjà fait aussi chaud à quelques reprises et elle n’a jamais eu un tel comportement.
Je ne peux me retenir de jeter un coup d’œil sur cette mignonne poitrine ainsi offerte à mon regard. Anne-Line suit le déroulement du film et ne semble pas se rendre compte que je l’observe ainsi. Ses seins sont bien ronds et leur partie inférieure dessine une jolie courbe tandis que leur face supérieure est presque rectiligne, inclinée vers le bas. Ils me rappellent ces peintures où les modèles sont vraiment trop parfaits. Ses tétons sont tout petits, à peine visibles et les aréoles, de la taille d’une pièce de deux euros, sont à peine colorées. Je me sens vraiment toute émoustillée et d’agréables souvenirs avec Candy me reviennent en mémoire.
Un moment, Anne-Line a tourné la tête en ma direction. Heureusement, à ce moment, je regardais le film. Son mouvement de tête attire mon attention et je la regarde. Elle me sourit puis regarde à nouveau la télévision.
Le film terminé, nous allons nous coucher. Anne-Line, la veste de pyjama toujours largement ouverte, déambule dans l’appartement sans gêne et sans complexe. Nous nous embrassons sur la joue et regagnons nos chambres. J’éprouve quelques difficultés à m’endormir. Dans ma tête, de délicieux moments d’un bonheur s’y bousculent. Que de souvenirs des moments passés avec mon premier amour! Que de questions également sur la manière d’interpréter le comportement d’Anne-Line! Je finis tout de même par m’endormir.
Il est neuf heures du matin lorsque je me réveille. Le soleil est déjà haut dans le ciel. Anne-Line et moi avions prévu d’aller à la piscine ce matin. Nous avions prévu de nous lever vers neuf heures, de prendre le déjeuner puis de nous rendre au bassin de natation vers dix heures et demie. Mais elle semble dormir encore. Je prépare le café et je me dirige vers sa chambre pour la réveiller.
Nous ne fermons jamais les portes des chambres. Par l’ouverture, j’observe Anne-Line qui dort toujours. La chaleur est toujours importante dans l’appartement et Anne-Line a ôté son pyjama pour dormir. Dans son sommeil, elle a également repoussé les couvertures qui sont descendues jusqu’à sa taille. Une fois de plus, je peux admirer son corps merveilleux tout à loisir. La finesse de ses traits, la délicatesse de ses courbes est un régal pour mes yeux. Je l’observe de longues minutes encore. Anne-Line se retourne dans son sommeil. Les couvertures glissent encore un peu et laissent entrevoir le bas de ses reins, l’amorce de ses fesses. Elle porte un string de dentelle. La fine ficelle disparaît entre ses fesses et ne cache vraiment rien. Elle a, semble-t-il, un joli petit derrière légèrement potelé mais rendu ferme par la pratique de la natation.
Mais bon, il faut bien que je la réveille. Je m’approche du lit. Son corps est vraiment joli à regarder. Délicatement, avec mille précautions, je fais glisser les couvertures sur ses cuisses, dégageant complètement ses fesses. Elles sont bien comme je me l’imaginais, rondes, fermes avec les muscles bien marqués.
J’approche la main de son épaule pour la réveiller, mais elle se retourne soudainement et c’est sur son sein que ma main arrive, par accident. Anne-Line ouvre les yeux. Elle venait de se réveiller. Je suis pétrifiée. Ma main est encore sur son sein. Je la retire prestement.
— Euh… Bonjour. Il est neuf heures, il faut se lever Line. Euh… je m’excuse, je ne l’ai pas fait exprès.
— Merci. Pas fait quoi exprès? demande-t-elle.
— Ben… euh… quand j’ai voulu te réveiller, tu t’es retournée et j’ai touché ta poitrine. Mais c’est sans le faire exprès, tu sais. C’est toi qui as bougé au mauvais moment.
— Oh, mais ce n’est rien, je ne m’en étais pas rendue compte, tu sais. Mais quoi? Il ne sont pas beaux mes seins?
— Voyons, Line. Pas de ça entre nous. Ce n’est pas bien.
— On ne fait rien de mal, Aurore. Tu m’as touché un sein? Et alors? On ne va pas en faire un drame. Allez, hop! debout!
Et Anne-Line se précipite hors de son lit en petite culotte, va aux toilettes et me rejoint à table pour le déjeuner. Elle n’a même pas pris la peine de passer la veste de son pyjama. Elle s’attable les seins à nu. Tout en déjeunant, je ne peux que difficilement quitter sa poitrine du regard. Anne-Line ne semble pas du tout perturbée par la situation qu’elle provoque. La légère excitation provoquée en moi par ce spectacle me fait, avec la complicité de la température ambiante, un peu transpirer. Anne-Line le remarque.
— Pourquoi ne te mets-tu pas à l’aise comme moi? demande-t-elle. On est entre nous et absolument personne ne peut nous voir, ni de l’intérieur ni de l’extérieur.
— C’est que… je n’ai pas l’habitude de faire ça, tu sais.
— Pourtant, hier soir, quand tu as pris ta douche, tu n’étais pas vraiment gênée quand j’ai ouvert la porte. Et puis, on est toutes faites sur le même moule.
— Oui, bien sûr, mais ce n’est pas dans mes habitudes de faire ça.
— Pourtant, tu as trop chaud, tu transpires. Mets-toi à l’aise. Moi, ça va, je supporte mieux la chaleur maintenant. Et puis, c’est toi qui me mets un peu mal à l’aise en restant habillée ainsi comme une nonne. On n’est plus au Moyen-Âge!
— Oui, bon. Ça va. Je vais essayer de faire un effort.
Lentement, je déboutonne ma veste de pyjama. Je fais durer le plaisir. J’ai vraiment envie de provoquer Anne-Line pour voir jusqu’où elle veut aller. Un bouton, puis un second. Le haut de ma veste s’écarte légèrement et Anne-Line peut voir maintenant la naissance de mes seins. Je fais sauter le troisième bouton. J’hésite un peu pour continuer.
— Qu’attends-tu? s’impatiente Anne-Line. Il t’en faut du temps pour défaire quatre boutons!
— Oui! J’arrive. Laisse-moi le temps. Je ne suis pas habituée, moi.
— Mais moi non plus, rétorque Anne-Line. Ce n’est pas la première fois que je me ballade les seins nus chez moi. Mais en présence d’une autre fille, c’est la première fois.
— Pourquoi le fais-tu, alors?
— Parce que je trouve qu’il n’y a rien de mal à le faire puisqu’il n’y a pas de connotation sexuelle à cela. Je veux tout simplement être à l’aise chez moi. Mais, si ça te dérange vraiment autant, je ne le ferai plus à l’avenir. Mais nous allons vraiment cuire dans cet appartement en juin!
— Je pense que tu as raison. Bon. Je vais essayer. Mais tu me promets que, si ça ne va pas, tu ne te mets plus comme ça devant moi?
— Promis, juré. Mais il faut au moins que tu essayes un jour ou deux!
— Bon. D’accord, mais laisse-moi un peu de temps. Il faut que j’y arrive progressivement. Tu veux?
— Oui. Fais à ton aise.
Rassurée, je détache le quatrième bouton. Ma veste peut maintenant s’ouvrir en grand sur ma poitrine. Mais je ne l’enlève pas encore. Je veux attiser encore un peu l’intérêt d’Anne-Line pour mon corps en cachant sommairement, je l’avoue, ce qu’elle souhaite avoir devant les yeux. Je joue au chat et à la souris avec elle. Ça m’amuse. D'autant que, j’en suis certaine, mon comportement de pimbêche doit l’exciter.
Le repas terminé, nous débarrassons la table et faisons la petite vaisselle ensemble. C’est le week-end et nous ne devons pas aller à l’école. C’est pour cela que cette matinée est prévue pour la natation qui nous permet de nous détendre d’une semaine stressante.
Arrivée la première dans la piscine, je plonge directement dans l’eau. Anne-Line a toujours l’habitude de traîner pour mettre son maillot. J’ai déjà presque terminé mes deux premières longueurs quand elle arrive enfin. Elle me rejoint dans l’eau et nous nageons ensemble une bonne heure. Puis nous nous dirigeons vers le solarium pour nous y détendre et profiter des rayons de soleil revigorants. Je m’installe sur un transat. Anne-Line s’installe à côté de moi. D’après son ombre projetée sur le mur, je sais qu’elle m’observe. Je tourne lentement la tête vers elle en souriant.
— Ça fait du bien de nager un peu, non?
— C’est super, répond Anne-Line. Moi, ça me fait oublier tout le stress accumulé pendant la semaine.
— Moi aussi. Et puis, ces premiers rayons de soleil me font un bien fou. On reste jusqu'à midi?
— Ok. Pas de problème.
Je me recouche. Anne-Line, après s’être un moment étendue dans le fauteuil, se tourne à nouveau vers moi et m’observe. Par une toute fine fente entre mes paupières, je surveille ce qu’elle fait. Elle me détaille des pieds jusqu’à la tête. Je sens une certaine excitation poindre en moi. Je vais un peu jouer avec Anne-Line. Je me retourne lentement pour lui présenter mon dos. La couture de mon maillot se faufile un peu entre mes fesses et doit bien accentuer la rondeur de mon cul. Et comme pour faire bonne mesure, je le pousse un peu dans la direction d’Anne-Line. Je sens toujours son regard oppressant sur moi. Et son ombre confirme mes impressions.
Il n’est pas loin de midi lorsque je fais semblant de m’extraire de ma torpeur et propose d’aller nous rhabiller. Nous passons prendre une douche rafraîchissante et rejoignons nos cabines respectives. Nous nous retrouvons à la cafétéria pour y avaler un chocolat chaud.
Nous dînons en ville puis regagnons notre appartement. Le samedi après-midi est généralement consacré à un peu de farniente. Nous écrivons à nos parents et nous nous détendons surtout, soit en jouant sur nos ordinateurs à des jeux de société, soit tout simplement en somnolant.
À peine dans l’appartement, Anne-Line rince les maillots et les met à sécher sur un fil en s’empressant d’ôter son chemisier sous lequel elle ne porte rien d’autre. Et, comme promis quelques heures plus tôt, je déboutonne le mien tout en le conservant sur mes épaules.
— Pourquoi n’enlèves-tu pas ton chemisier? demande Anne-Line. Fais comme moi. Tu as promis.
— Oui, oui, je sais, mais laisse-moi un peu de temps pour m’habituer.
— Tu ne dois pas avoir honte, Aurore. Tu as une jolie poitrine, tu sais. Elle est aussi bien que la mienne.
— Là tu me fais rougir. Arrête de parler ainsi. Tu me gênes.
Nous entamons une partie de jeu de dames. Mon regard se porte continuellement sur la poitrine d’Anne-Line. Elle m’excite de plus en plus et le contact que j’ai eu avec elle ce matin me fait à nouveau envie. Mais bon, je ne connais pas encore les sentiments que peut avoir Anne-Line envers moi s’il y en a. La partie de dames terminée, Anne-Line va s’allonger sur la couverture étalée sur le sol, en plein soleil. Je m’installe également à côté d’elle. Mon chemisier s’ouvre en grand, me dénudant complètement le torse.
— Là, tu vois, constate Anne-Line, ce n’est pas si terrible que ça. Se mettre les seins à l’air, ça va tout seul.
— Oui, tu as raison, acquiesçai-je timidement, le rose aux joues.
— Maintenant, tu peux l’enlever, il ne sert plus à rien.
— Bon, d’accord.
Je me lève et fais glisser mon chemisier de mes épaules doucement, avec une science consommée qui a le don d’exciter Anne-Line au plus haut point. Et ça, je le remarque à ses tétons qui viennent de se dresser et pointent maintenant dans ma direction. Là, je marque des points. J’enlève maintenant le chemisier tout en cachant mes seins avec mes mains, le regard vers le sol en gage de ma timidité feinte. Mais Anne-Line s’impatiente:
— Et alors, Aurore, cesse donc de faire ta mijaurée, dit-elle agacée. Tu n’es plus une gamine tout de même.
Et elle se lève, contourne la table et, empoignant mes mains, elle dévoile mes seins.
— Là, tu vois! Ce n’est pas si terrible que ça.
— Non, tu as raison, acquiesçai-je timidement. Tu as raison. Mais je ne suis pas encore habituée.
— Moi, je dis que tu as tort de te cacher comme ça. Ils sont mignons tes petits seins, ricane Anne-Line.
— Tu peux parler, toi! Les tiens sont comme les miens. Tu ne vas pas prétendre qu’ils sont plus gros, tout de même!
— Ah, je ne sais pas, rétorque-t-elle. Viens, on va comparer devant la glace.
Et nous nous dirigeons vers sa chambre où elle a placé une grande glace au mur. Nous nous mettons l’une à côté de l’autre et inspectons nos anatomies.
— Ah! tu vois, Line, ils sont pareils, sauf que les tiens retombent un tout petit peu alors que les miens restent bien droits.
— Mmmm. Je crois que tu as raison. Les tiens sont plus fermes que les miens.
— Qu’est-ce que tu en sais s’ils sont plus fermes? demandai-je par bravade
Et Anne-Line, en guise de réponse, se tourne vers moi et pose ses deux mains sur mes seins.
— Tu as raison, Aurore. Ils sont plus fermes. Tiens, tâte les miens, tu verras.
— Mais enfin! Ça ne se fait pas des choses pareilles. Regarder, en parler, je veux bien, mais faire des choses entre filles, ça ne va pas.
Mais Anne-Line ne l’entend pas de cette oreille. Elle empoigne mes deux mains et les pose sur sa poitrine. Elle imprime des mouvements de palpation à mes doigts pour que je me rende bien compte de la texture de sa poitrine.
— Line! Que fais-tu? m’exclamai-je, outrée.
— Mais tu dois vérifier, comme moi je l’ai fait avec toi, répond-elle, enjouée.
Et elle replace mes mains que je venais de retirer sur sa poitrine. Elle les maintient de longues minutes tout en faisant bouger mes doigts en un léger massage. Je me sens toute excitée de pouvoir palper sa poitrine et plus encore de voir qu’elle apprécie ce contact charnel de ma part. Lorsqu’elle libère mes mains, je m’empresse de les retirer de sa poitrine. Il faut que je continue encore un peu le jeu pervers que j’ai entamé. Il faut que je l’amène à me faire des avances. Je dois devenir sa conquête. De cette manière, je la lierai à moi plus fermement si cela semble venir d’elle.
Anne-Line va se rasseoir à sa place, au soleil, puis se couche sur le dos. Je m’allonge à côté d’elle à nouveau et nous reprenons notre farniente un instant délicieusement interrompu. Nous somnolons deux bonnes heures et, quand le soleil quitte la fenêtre, c’est Anne-Line qui se retrouve la première dans l’ombre. Doucement, elle pose une main sur un de mes seins pour me réveiller.
— Oh! Aurore, allez, réveille-toi.
J’attends quelques secondes avant de réagir. Je savoure la caresse qu’Anne-Line croit m’avoir volée.
— Euh… oui. Aaaaah! Ça fait du bien de se reposer un peu au soleil. Mais que fais-tu là? demandai-je à Anne-Line en lui retirant la main de mon sein. Ils ne sont pas là pour que tu joues avec!
— Oups! Pardon! rétorque-t-elle en souriant. Je ne l’ai pas fait exprès!
— Pas fait exprès, mon œil! Ta main avait toute la place ailleurs pour se poser sur moi. Alors pourquoi justement là?
— Je ne sais pas, je ne sais pas, sourit-elle une fois de plus, une étincelle coquine dans le regard. Tu n’aimes pas quand on te touche la poitrine?
— Ce n’est pas ça, je ne l’ai encore jamais fait, mentis-je effrontément. Personne ne m’a jamais touchée.
— Mais c’est désagréable? questionne Anne-Line.
— Non, ce n’est pas ça.
— C’est agréable, alors? insiste-t-elle.
— Ben oui, peut-être. Je ne sais pas, balbutiai-je maladroitement.
— Moi, j’aime bien quand on me caresse la poitrine.
— Tu l’as déjà fait? Avec qui? Quand? demandai-je, curieuse.
— Oh! il y a bien un an, répond Anne-Line, un garçon m’a pelotée au cinéma.
— Quoi? Et tu l’as laissé faire?
— Ben quoi! Oui. Juste une fois. Mais il m’a presque fait mal tellement il les a écrasés dans sa main et je l’ai envoyé promener tout de suite.
— J’imagine sa tête. Il a dû râler ferme?
— Je veux! Il était tellement vexé qu’il a quitté la salle de cinéma immédiatement en me traitant de tous les noms d’oiseaux qu’il connaissait. Moi, je me marrais comme une folle.
— Mais tu as dit que c’est agréable de se laisser caresser la poitrine. Tu l’as fait une autre fois?
— Ben… non… oui… euh…
— Quoi, Line? c’est oui ou c’est non?
— C’est oui!
— Vas-y. Raconte.
— Voilà. Pendant les vacances de Pâques, l’année dernière, j’étais partie avec le Patro en camp d’hiver. Nous étions quatre grandes pour accompagner une vingtaine de filles. Puis un soir, quand toutes les filles s’étaient couchées, nous restions trois ou quatre grandes à discuter devant le feu ouvert. Quand les filles étaient couchées, nous les grandes, on pouvait alors boire un verre de vin ou une bière. On n’avait pas le droit de le faire quand les plus jeunes étaient avec nous.
Alors, voilà. On a un bu un peu trop de vin et je me suis retrouvée dans les bras d’une autre fille qui a commencé à me peloter. Elle m’a caressé la poitrine, joué avec mes seins et puis, moi, j’ai joué avec les siens. Mais quand elle a voulu aller au lit avec moi, j’ai refusé tout net. Elle n’était pas contente et elle m’en a voulu tout le reste du camp.
— Et quoi? C’était bien, ses caresses? Tu as aimé?
— Oh! oui, alors! C’était bien mieux qu’avec le garçon.
— Et tu as recommencé après?
— Ah! non! Plus jamais. Aujourd’hui, c’est la première fois que je touche un sein d’une fille. Mais je ne l’ai pas fait exprès, je le jure, Aurore.
— Oh! Là! Quelle histoire!
— Et toi? tu n’as jamais été pelotée par quelqu’un d’autre?
— Non, Line, jamais. Je ne trouve pas ça correct. Et entre filles, ça ne se fait pas.
— Ah! Pourquoi pas? On ne fait rien de mal en faisant ça. Tu devrais essayer Aurore. Je suis certaine que ça te plairait.
— Moi, ça ne me dit rien. Pas maintenant. Plus tard, peut-être, avec mon amoureux.
— Quoi, pouffe Anne-Line, tu ne vas pas me dire que tu veux arriver vierge au mariage?
— Ben, si. Pourquoi?
— À notre époque, ça ne se fait plus. Il faut avoir essayé plusieurs fois de faire l’amour avant de se marier.
— Non, je ne veux pas faire comme ça. Et puis, je connais beaucoup de filles qui se sont mariées vierges. Il n’y rien de mal à ça.
— Bon! Si ce sont tes convictions! Et si on allait souper en ville? Ça te dit?
— D’accord, Line. Où veux-tu aller?
— Il y a un petit resto italien qui n’est pas mal du tout. Ça te dit?
— D’accord. Allons-y.
Comme promis, nous avons pris un bon petit repas chez l’Italien et comme nous n’avions pas terminé la bouteille de vin, nous avons pu la reprendre avec nous. Rentrées à l’appartement, nous nous installons dans le fauteuil. Anne-Line va prendre sa douche la première. Je la suis immédiatement après mais, pendant que je me lave, je m’arrange pour qu’elle puisse assister à toute ma toilette. Pour cela, j’ai choisi un gant de toilette rouge vif qui doit se voir extrêmement bien à travers la vitre de la douche. Je me lave consciencieusement la poitrine en insistant longuement sur mes seins. J’en fais cent fois le tour. Je passe et repasse dessus, autour. Vient ensuite mon ventre, puis mon sexe que je savonne dix fois en écartant au mieux la jambe pour montrer à Anne-Line tous les gestes que je fais. Elle doit s’exciter terriblement à me regarder ainsi à travers la vitre. Même si elle ne distingue pas les détails, elle doit sérieusement gamberger et s’imaginer que c’est sa main et non la mienne qui est là. Je prends un malin plaisir à l’exciter de la sorte. Lorsque je me rince, j’abandonne le gant pour me caresser avec les mains, tout en continuant à m’attarder sur la poitrine et le sexe. Jugeant l’avoir suffisamment torturée comme ça, je ferme l’eau, m’essuie et enfile un pantalon avant de rejoindre Anne-Line dans le fauteuil, devant la télé. Comme elle, je suis maintenant restée seins nus.
— Si on buvait un verre de vin? suggère Anne-Line. Le vin italien ne restera pas longtemps bon.
— Pourquoi pas? acceptai-je sans contrainte.
Je vais cherche deux verres et la bouteille que je pose sur la table basse. Anne-Line s’empresse de remplir les verres.
— Santé! dit-elle enjouée, en approchant son verre du mien pour trinquer.
— Santé! répondis-je.
Nous vidons le verre par petites gorgées. Anne-Line verse un second verre.
— Eh! là! Tu vas nous saouler! lui lançai-je.
— Bah! Un petit verre de temps en temps, ça ne fait pas de tort. Et puis, on est à la maison, donc…
Au milieu du second verre, je commence à ressentir les effets de l’alcool. C’est le troisième verre que je bois en une ou deux heures, moi qui ne bois jamais. Je pense qu’Anne-Line doit également se trouver un peu guillerette. Elle verse tout de même le reste du vin dans nos verres.
— Voilà! jubile-t-elle. Comme ça, pas de risque que ça se perde. Ce serait malheureux de gâcher la marchandise.
— Pourquoi pas? acceptai-je. Pourquoi pas?
Mais ce troisième verre a été pour moi comme un coup de bambou. J’ai soudain ressenti une telle fatigue que je me suis laissée aller contre l’épaule d’Anne-Line. Cette dernière, pour me permettre d’adopter une meilleure position s’est légèrement déplacée sur le côté me permettant ainsi de m’allonger, la tête sur ses genoux. J’avais vraiment la tête lourde et j’avais besoin de me reposer quelque peu.
Anne-Line me passe sa main dans mes cheveux, doucement, délicatement. Cette caresse a le don de me détendre peu à peu. Subrepticement, l’autre main d’Anne-Line vient de se poser sur mon épaule et la caresse doucement puis c’est au tour de mon bras d’être le centre d’intérêt d’Anne-Line. Je reprends subitement conscience grâce à cette soudaine excitation qui vient de m’envahir. Je me rends compte de la position dans laquelle je me retrouve, à la merci des avances d’Anne-Line. J’espère sincèrement qu’elle mettra ses envies à exécution. J’attends la suite des événements.
Je n’ai pas longtemps à patienter. Anne-Line quitte progressivement mon bras pour revenir un instant sur mon épaule, mais ce n’est que pour mieux assouvir son envie. Sa main redescend tout doucement le long de mon flanc et vient se poser sur mon ventre en le caressant légèrement, du bout des doigts. Durant de longues minutes, Anne-Line s’est immobilisée sur mon ventre et, de son autre main, elle continue à me caresser la tête.
Je tourne légèrement la tête dans sa direction. Elle me regarde et me sourit. Je lui rends son sourire dans un silence complice. Anne-Line reprend ses caresses sur mon ventre tout en remontant lentement vers ma poitrine. Elle atteint la base de mes seins. Un doigt délicat en suit le contour, doucement, avec la légèreté de la plume, comme pour me rassurer. Il virevolte de gauche à droite, le long de la base de mon sein. Il se dirige vers l’autre et lui prodigue les mêmes plaisirs. Il glisse sur le côté d’un sein puis redescend le long du sternum. Il contourne mon sein, virevolte autour de l’autre. La main, en passant d’un côté à l’autre de ma poitrine, amène le bras en contact léger avec mes seins. Dix fois, vingt fois, le bras d’Anne-Line vient ainsi me flatter la poitrine.
Jugeant que les préliminaires ont assez duré et voyant que je ne me rebiffe pas, Anne-Line interprète certainement ma passivité comme une autorisation de continuer. Aussi, elle entreprend de me caresser le sein avec tous les doigts. Elle titille le téton qui se redresse comme pour appeler à d’autres caresses. Je sens la chaleur irradiée par la paume de la main m’échauffer le sein. Sa main passe à l’autre sein puis, après de nombreuses caresses légères, elle se pose enfin dessus, le palpe, l’englobe et suit ses courbes dans une vague de douceur sans cesse répétée. Elle glisse du sein sur le sternum et vient prodiguer ses caresses à mon autre sein. J’en frissonne de partout. Anne-Line s’en rend bien compte. Je la regarde. Elle me sourit. Sa main virevolte sur ma poitrine puis va par moment poser de délicates caresses sur mon ventre qui réagit immédiatement par de légers sursauts.
— Alors, ma chérie? demande, cajoleuse, Anne-Line. Ce n’est pas agréable?
— Oh! la! la! si! C’est vraiment merveilleux. Tes mains sont si douces!
— Tu veux que je continue encore un peu?
— Oui. Te me fais tant de bien. Je ne m’imaginais pas que c’était si agréable.
Je laisse Anne-Line me caresser de longues minutes encore. Mais lorsque sa main tente de dépasser la ceinture de mon pantalon, je me redresse doucement.
— C’est à mon tour maintenant, Line. Tu veux bien?
— Pourquoi pas? Si ça te fait plaisir.
— Oh! oui. Je voudrais bien te faire la même chose que ce que tu viens de me faire. C’est normal, non?
— Bien entendu, mais il ne faut pas te croire obligée. J’aime bien de te caresser et ça me donne aussi du plaisir, mais si tu veux le faire à ton tour: pas de problème!
Anne-Line se contorsionne dans le fauteuil pour venir poser sa tête sur mes genoux, mais elle ne semble pas y arriver. Elle ne parvient pas à trouver la bonne position.
— Et si on allait sur mon lit? propose-t-elle soudain. Je serais plus à l’aise qu’ici. Qu’en dis-tu Aurore?
— Tu crois que c’est bien? Ici ça va aussi.
— Je n’arrive pas à me placer comme il faut et je crains d’attr a p e r mal au dos.
— Comme tu veux alors. On y va.
Nous allons dans la chambre d’Anne-Line. Elle se couche sur le dos. Je m’allonge à côté d’elle, sur le flanc. Ma main lui flatte l’épaule, le bras. Je dois lui donner l’impression de ma totale inexpérience. Longuement je lui caresse à mon tour la poitrine. Ce que je peux aimer palper des seins autres que les miens! Ceux-là sont particulièrement soyeux, souples mais fermes. Les courbes sensuelles des globes m’excitent au plus haut point. Je suis en train de jouir rien qu’en les caressant. Une demie heure, peut-être, trois quarts d'heure, je ne saurai dire, je flatte, palpe, caresse cette merveilleuse poitrine offerte. Anne-Line semble se détendre tout à coup. Elle vient de s’endormir sur son nuage de caresses que je lui prodigue avec un plaisir immense.
Je ralentis les mouvements de mes mains baladeuses sur son corps de déesse puis je quitte sa couche pour rejoindre mon propre lit où je ne tarde pas à m’endormir à mon tour, la tête à nouveau pleine de promesses d’un futur bonheur possible qui me adoucira peut-être la douleur qui est mienne depuis la disparition de Candy, mon premier amour.
Souvent au cours de nos soirées, nous nous sommes caressée la poitrine. Souvent encore nous avons émoustillé nos sens, mais je me suis toujours gardée de permettre à Anne-Line d’aller trop loin dans ses caresses. Ce n’est pas que je n’en ai pas envie, c’est parce que je veux qu’elle me mérite. C’est à elle de m’amener là où elle le désire, mais de la plus belle manière qui soit. Elle doit me draguer, m’amener à l’aimer et à lui demander de me faire l’amour.
Ce jeu dont je fixe les règles m’excite terriblement. Et si elle ne voulait pas me suivre sur ce terrain? Et si elle abandonnait la partie? Que ferais-je? Comment réagirais-je alors? Dieu seul le sait. La partie est commencée, elle doit continuer.
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«Je m’approche d’elle. Elle a quitté son essuie humide. Nue, elle m’offre ses charmes dans les lueurs rougeoyantes lancées par le feu de bois.»
Au Bois-le-Duc
Le moi de mai touche à sa fin. Nous terminons également notre période de révision intensive en préparation des examens. Nous avons trois jours de congé. Nous avons convenu que nous irons nous changer les idées en louant un chalet dans un charmant petit village ardennais. Ce chalet est situé en bordure d’un lac poissonneux à souhait. Comme nous aimons bien la pêche, nous sommes certaines de passer un moment agréable ensemble, loin de tout stress scolaire. Pas d’ordinateur, pas de livre de cours, pas de télévision, juste une petite radio, nos téléphones portables.
Après avoir récupéré les clefs chez une vielle dame du village, nous nous installons. C’est vite fait, il n’y a qu’une seule pièce dans ce chalet. À l’extérieur, il y a un barbecue en brique et une petite barque attachée à un ponton flottant. Il n’y a pas l’électricité au chalet. Nous devons nous éclairer à la lampe tempête. Heureusement, mon GSM peut être rechargé à partir d’une paire de cellules photovoltaïques.
— Aurore, tu viens faire un tour en barque?
— On y va. C’est toi qui rames. Moi je suis le client.
— Au retour, ce sera toi la galérienne, assure Anne-Line en riant. C’est donnant-donnant.
— D’accord.
Nous faisons le tour du lac pour inspecter notre nouvel mais éphémère univers. La région est vraiment splendide à nos yeux. Un calme parfait règne ici. Il faudra qu’on revienne de temps à autres pour se ressourcer, pensais-je. De retour au ponton, je propose de piquer une tête dans l’eau. L’eau est fraîche mais pas froide et une baignade de quelques minutes me fera grand bien. Je me précipite au chalet pour y passer un maillot. Catastrophe! Nous avons oublié de les prendre!
— Line, on n’a pas pris les maillots!
— Zut alors! Qu’est-ce qu’on va faire? On ne va tout de même pas se taper cinquante kilomètres pour aller en acheter deux nouveaux.
— Non, bien entendu. Ça nous apprendra à avoir la tête en l’air quand on a fait nos bagages.
Je suis déçue et pour passer mon mécontentement, je prends un des livres qui se trouvent là, sur une étagère, dans le chalet. J’ai peut-être lu distraitement deux ou trois pages quand Anne-Line m’appelle:
— Aurore, tu viens. L’eau est bonne. Arrive!
L’eau est bonne? L’eau est bonne? Mais on n’a pas de maillot de bain! Je sors précipitamment du chalet. Anne-Line est dans l’eau jusqu’au cou.
— Viens! Elle est extra!
— Mais on n’a pas de maillot!
— Et alors, pas besoin ici. On est seules. Viens.
Anne-Line sort de l’eau et vient dans ma direction. Elle est complètement nue.
— Allez, viens. Fais comme moi.
Un instant d’hésitation, un coup d’œil circulaire pour m’assurer que nous sommes bien seules et je fais comme elle, je me déshabille entièrement et plonge en vitesse dans l’eau. Nous nageons de longues minutes dans l’eau fraîche. Un peu transies de froid, nous devons rapidement sortir de l’eau. Nous ramassons nos habits en passant et regagnons le chalet pour nous y sécher et réchauffer. Pendant que je me sèche, Anne-Line a allumé un feu dans l’âtre puis elle se sèche à son tour. Nous nous installons sur le sol en bois, sur une peau de vache, juste devant le feu. Anne-Line se blottit contre moi. Elle grelotte un peu. Je la prends dans mes bras et la serre contre mon corps qui réclame aussi sa part de chaleur.
J’abandonne un instant Anne-Line pour aller allumer la radio et quand je reviens, elle s’est couchée sur la peau. Elle sourit et m’invite à la rejoindre là, à même le sol, face au feu qui crépite et commence à réchauffer la bâtisse.
— Viens ici Aurore. Il fait bon maintenant.
Je m’approche d’elle. Elle a quitté son essuie humide. Nue, elle m’offre ses charmes dans les lueurs rougeoyantes lancées par le feu de bois. Les ombres dansent sur son corps. Ses seins, je les connais par cœur mais ici, sous cette lumière, ils me semblent bien différents. Ses longues jambes fuselées dirigent mon regard vers son bas-ventre et le triangle foncé de son pubis, promesse de plaisirs à venir. Du moins je l’espère.
— Allez, viens ici.
— J’arrive.
Je laisse tomber mon essuie également. Je me présente également nue devant Anne-Line. Je la sens fébrile. Je me sens fébrile. Cette soirée sera-t-elle celle à laquelle j’aspire depuis si longtemps? L’avenir nous le dira.
Je m’assieds à côté d’Anne-Line. Elle pose sa tête sur mes cuisses. Comme nous en avons l’habitude maintenant, je lui caresse la poitrine de longues minutes. Mais quelque chose a changé, ce soir. Anne-Line ne se comporte plus tout à fait comme les autres jours. Elle qui apprécie d’habitude mes caresses dans un profond silence, aujourd’hui, elle pousse des petits soupirs. Sa respiration change constamment de rythme, d’amplitude. Elle ferme les yeux et sa tête oscille de gauche à droite.
Lorsque mes mains quittent un instant ses seins pour aller lui caresser le visage et le ventre, je sens qu’elle se tend. Elle pousse, oh très légèrement, son ventre vers mes caresses. Or cela, elle ne l’avait encore jamais fait. Et si je tentais une petite attaque subversive? Pendant que je lui caresse le ventre, je laisse cette main descendre un peu plus bas que d’habitude. À pas comptés, je m’approche du triangle de fins poils qui ornent son pubis. Oh pas bien loin pourtant, juste quelques centimètres. Juste de quoi éveiller en elle des envies. Deux doigts touchent cette toison soyeuse. Là, une fois encore, Anne-Line s’arque légèrement comme pour accentuer le contact. Mais je reviens vite sur son ventre puis vers sa poitrine. Après ma séance de cajolerie, c’est au tour d’Anne-Line d’officier. Elle s’assied et je me place la tête sur ses cuisses.
Directement, je sens un divin parfum que je connais si bien, celui du plaisir charnel. Là, je suis certaine qu’elle s’excitait. J’imagine sa chatte toute chaude et humide qui demande à être saluée avec délice. Je me régale de doux fumet et mon excitation se développe à son tour. Anne-Line me flatte le buste de la plus belle manière qui soit. Elle a le don de palper mes seins pour m’électriser des pieds à la tête. Quand elle titille et pince mes tétons, c’est comme si on me lançait des décharges dans le ventre. C’est terrible l’effet que ses caresses ont sur moi. Elle me rappelle tellement Candy quand je suis dans cet état.
Une main part à l’assaut de mon ventre. Elle suit chacune des courbes de mes muscles. Mes flancs sont le siège de câlineries qui me font tortiller sur le sol tellement je suis chatouilleuse à ces endroits. Mais il y en a d’autres encore, mais Anne-Line doit encore les découvrir. Tout comme j’ai initié l’attaque tout à l’heure, Anne-Line laisse sa main s’égarer en direction de ma toison. Quand elle en approche la main, je la lui saisis pour l’empêcher d’aller plus loin. Anne-Line n’insiste pas, bien qu’elle y retourne à maintes reprises et qu’à chaque fois, je stoppe ses élans, mais en prenant bien soin de la laisser s’approche du but de plus en plus. La carotte et le bâton. Il n’y a rien de mieux pour exacerber les fougues amoureuses.
Il se fait tard et je suggère d’aller dormir. Nous faisons le lit et je place deux couvertures car la nuit risque d’être fraîche. Nous sommes au bord de l’eau et la saison estivale n’en est qu’à ses débuts. Nous nous blottissons l’une contre l’autre. Anne-Line vient se serrer tout contre mon dos. Elle pousse son ventre contre mes fesses. Sa douce toison me chatouille terriblement. J’ai bien envie d’y mettre ma main, mais je ne peux pas, c’est à elle de faire le forcing.
La nuit se passe sereinement. Au petit matin, Anne-Line a passé un bras par-dessus mon côté et sa main repose sur le matelas, non loin de mon pubis. Je sens par moment les petits soubresauts de ses doigts dans mes poils. Ça m’excite terriblement. Je fais quelque petits mouvements pour réveille Anne-Line.
— Bonjour toi, susurre Anne-Line à mon oreille. Bien dormi?
— Oh oui, j’ai dormi comme un paquet. Mais ce soir, tu devrais mettre une culotte pour dormir.
— Ah! Pourquoi?
— Tes poils me chatouillent les fesses comme ce n’est pas possible, déclarais-je en riant.
— Comment, questionne Anne-Line? Comme ça, dit-elle en avançant sa toison contre mes fesses et en faisant bouger son corps pour accentuer les chatouilles.
— Oui, comme ça, riais-je. Et si moi je te chatouillais? Tourne-toi, ordonnais-je à Anne-Line.
— Comme ça?
— Oui, c’est parfait.
Je me colle au corps d’Anne-Line, la poitrine contre ses omoplates, un bras autour de sa taille, une main chastement posée sur son sein et ma toison, qui vient lui flatter la croupe. Gesticulant doucement des hanches, je lui caresse les fesses à mon tour. Cela m’excite au plus haut point. Je sens la douce chaleur qui rayonne de son derrière sur mon pubis, sur ma vulve. Elle éclate de rire puis s’en suivent des jeux, des taquineries à qui parviendra à chatouiller l’autre.
À plusieurs reprises, j’ai senti le bras d’Anne-Line qui tentait de se faufiler entre mes cuisses, mais je ne lui en laisse pas la possibilité en changeant de position constamment. Puis c’est à moi d’essayer de lui toucher le sexe. Un moment donné, Anne-Line se retrouve sur les genoux, mon bras entre ses jambes. Je le soulève rapidement et en retirant ma main, j’en profite pour lui caresse la vulve.
— Eh là, crie Anne-Line. Tu as touché un point sensible!
— Qui, moi?
— Oui, toi! Tu m’as touché la chatte.
— Ce n’est pas vrai! Ou alors, je ne l’ai pas remarqué.
Et nous reprenons nos jeux. Anne-Line essaye toujours de m’atteindre dans la zone interdite. Au bout d’une demie heure de joutes, je décide qu’il est temps que je la laisse gagner quelques points. Par une prise bien ajustée, elle me fait basculer et pour ne pas tomber au sol, je dois me mettre à quatre pattes sur le lit. Anne-Line n’en attendait pas tant. Par le devant, elle plonge le bras entre mes jambes et, ramenant son bras dans mon entrejambe, elle pose la main en plein sur mes fesses. Puis lentement, elle retire son bras en me caressant la vulve. Son pouce pénètre dans le sillon fessier qu’il parcourt sur toute sa longueur. Quand il touche mon anus, celui-ci réagit vivement en se contractant. Le pouce continue sa course vers ma vulve et son sillon qu’il caresse à son tour pendant un court instant. La main se pose toute entière sur mon sexe, je me laisse tomber en serrant les cuisses, comme si je voulais l’empêcher de m’atteindre, mais c’est le contraire qui se passe. Je coince sa main dans mon entrejambe.
Subitement, Anne-Line ne bouge plus. Je m’immobilise à mon tour, les fesses en l’air, la main d’Anne-Line coincée sur mon sexe humide de plaisir entre mes jambes serrées. Nos jeux s’arrêtent immédiatement. Sa main est immobile sur mon sexe. Anne-Line attend certainement une réaction de ma part. Nous nous fixons du regard. Nous nous sourions, complices. Par ce coup d’oeil câlin que j’envoie à Anne-Line, je lui donne le feu vert pour aller un peu plus loin dans son approche amoureuse.
— Eh là, Line. Tu as vu où tu as mis ta main? Tu veux bien la bouger?
— Quelle main, nargue Anne-Line. Celle-là dit-elle en me montrant sa main restée libre? Ou bien celle-là fait-elle en faisant bouger ses doigts sur ma vulve en feu?
Elle me chatouille terriblement. Elle m’excite. Je serre les cuisses encore un peu plus fort pour immobiliser ses doigts dont l’un d’eux vient de s’insinuer entre mes grandes lèvres, poussé par la pression que j’imprime avec mes cuisses.
— Oui, celle-là. Elle n’a rien à faire là.
— Ah non? questionne Anne-Line d’un air espiègle. Mais c’est toi qui m’empêches de l’enlever!
Je desserre un peu les cuisses, mais Anne-Line ne retire pas sa main, bien au contraire, elle fait entre puis sortir son doigt curieux de ma vulve.
— Non. Allez, enlève-là.
Et je lui empoigne le poignet et retire sa main prestement. Anne-Line s’est à nouveau couchée sur le lit. Je lui caresse la poitrine et le ventre. Mais chaque fois que je m’approche de sa toison, elle a un léger mouvement des jambes, un peu comme pour les écarter, mais elle ne le fait pas. Par moment, je sens bouger dans ma toison la main d’Anne-Line qui est de mon côté, sur le matelas. Ce sont des petits contacts très légers répétés. Elle essaye de m’exciter pour que je la laisse faire. Petit à petit, je me laisse alors convaincre. Lorsqu’elle me propose de me caresser à son tour, je me couche sur le dos et lui laisse le champ libre.
Anne-Line s’est collée à moi. Elle pose la tête sur mon épaule et me cajole la poitrine comme elle sait si bien le faire pendant que je caresse sa chevelure. Tantôt un sein, puis le ventre, les bras également sont cajolés par elle puis, lentement, par touches successives, elle laisse une main s’égarer dans ma toison. J’ai les jambes serrées. Elle joue un peu dans mes poils puis va caresser mes cuisses. J’en ai des frissons plein le corps. Elle passe d’une jambe à l’autre. Elle essaye de se frayer un passage entre mes cuisses, mais je ne veux pas encore la laisser faire. Elle pose sa main sur ma toison et insinue un doigt curieux vers ma vulve. Je relâche une peu mon étreinte. Son doigt vient d’atteindre l’amorce de mon sexe. Elle me le chatouille, elle le flatte. Mon étreinte se relâche encore un peu. Son doigt glisse doucement sur le sillon de ma vulve. Puis un second doigt tente de se frayer un passage. Mes genoux s’écartent encore. Un troisième doigt puis c’est la main que j’autorise enfin à se poser sur mon sexe qui attend ça depuis si longtemps et qui doit être noyé de mes sécrétions. Anne-Line se fait câline, elle se fait chatte.
— C’est ça, ma chérie, susurre-t-elle. Laisse-toi faire. Tu vas voir comme c’est bon.
— Mais… mais… ce n’est pas normal, de faire ça, bafouillais-je.
— Mais si, voyons. Relaxe! Je vais te faire avoir bon.
— C’est que je n’ai jamais… mentis-je effrontément. Je suis encore vierge, tu sais.
— Tu fais bien de me le dire, Aurore. Je respecterai ta virginité.
— Et toi, Line? Tes es encore vierge?
— Oh là, non! Et depuis quelques années déjà.
La main d’Anne-Line suit les courbes délicates du sillon de ma vulve. Ses doigts me caressent les cuisses, l’aine avant de revenir cajoler cette vulve qui voudrait bien s’ouvrir aux avances amoureuses de cette main baladeuse. Par des petits mouvements répétés entre deux caresses, Anne-Line est arrivée à me faire écarter les jambes suffisamment pour pouvoir s’y placer à genoux. Elle me regarde maintenant droit dans les yeux, un immense sourire aux lèvres. Elle étudie mon corps, son regard passe de mes seins à mon ventre, mon sexe puis revient sur mon visage. Ses mains me caressent en symétrie, chacune faisant ce que l’autre fait de l’autre côté de mon corps offert à ses caresses. Je tends les mains vers la poitrine d’Anne-Line et je lui flatte à mon tour, les seins, le ventre. Mais sa position ne me permet pas d’atteindre une autre partie, pourtant tant désirée par moi, de sa merveilleuse anatomie.
Anne-Line vient de poser ses mains de part et d’autre de mon corps, sur le matelas. Elle fléchit doucement les bras et approche son visage du mien. Elle dépose un baiser sur mon front, sur mon nez. Elle caresse mes joues avec son visage puis ses lèvres descendent dans mon cou vers ma poitrine. Anne-Line titille mes tétons de sa langue chaude et souple. Elle happe l’un d’eux et tette délicatement ce sein qui me fait tressaillir à chacun des mouvements de succion. Elle passe à l’autre sein. Abandonnant un instant le téton, elle ouvre sa bouche en grand et essaye de happer le sein tout entier. Elle y arrive presque, mes seins ne sont pas bien grands. Sa langue dessine le contour de l’aréole, titille le téton, fait monter l’excitation de mes sens. L’autre sein n’est pas abandonné. Lui aussi a droit à sa période de câlineries.
Anne-Line remonte le visage vers ma figure. Elle embrasse mes joues qui doivent certainement être rouge pivoine d’excitation. Elle s’attarde sur la joie droite puis, doucement, elle fait glisser ses lèvres vers les miennes. Je les maintiens serrées. Elle dépose un léger baiser dessus.
— Tu as déjà embrassé une fille? minaude-t-elle à mon oreille.
— Jamais, Line. Sur la joue, oui, mais pas sur la bouche.
— Tu veux essayer?
— Quoi? De s’embrasser sur la bouche?
— Oui, Aurore. Tu veux essayer? Si tu n’aimes pas ou si tu ne veux pas, ce n’est pas grave, tu pourras essayer plus tard, quand tu seras prête.
— Je ne préfère pas, Line. Pas maintenant.
— D’accord. Comme tu veux.
Anne-Line dépose encore un baiser sur mes lèvres qui voudraient bien s’écarter pour accueillir sa langue et pour lui rendre son baiser, mais je m’eff o r c e de suivre la ligne de conduite que je me suis fixée. Ce second baiser est un peu plus soutenu que le premier. Il dure quelques secondes et je sens très nettement la langue d’Anne-Line qui se déplace derrière ses lèvres, mais sans venir au contact des miennes. Anne-Line quitte ma bouche à regret. Elle redescend sur mon torse, flatte à nouveau ma poitrine puis se dirige vers mon ventre qui palpite d’excitation. Elle s’approche maintenant de ma toison dans laquelle elle fait ondoyer sa langue ravageuse. Waouw! Quelle sensation divine. Candy ne m’a jamais fait un tel effet, pensais-je. Du bout de la langue, Anne-Line vient de me touche la sillon de la vulve. Je sursaute.
— Du calme, Aurore.
— Mais que fais-tu Line?
— Du bien. Du bonheur, rien d’autre. Tu verras.
— Mais… ce n’est pas propre soufflais-je peu convaincante.
— Allons, laisse-toi aller. Laisse-moi te mener au bonheur, au plaisir sexuel entre filles. Tu verras, tu ne le regretteras pas.
Je sais déjà quel plaisir peuvent se donner deux files qui se font l’amour, mais je dois continuer à jouer les pimbêches pour exciter Anne-Line avant de lui rendre ce plaisir sexuel qu’elle me distille avec un art si consommé.
La langue d’Anne-Line caresse le sillon de ma vulve de haut en bas puis de bas en haut. Elle suit la base du dôme de ma vulve, me caresse l’aine. Je redresse les genoux, les écarte en grand. J’ouvre une voie royale à l’appétit sexuel de ma partenaire. Anne-Line ne se le fait pas dire deux fois. Sa langue se précipite sur mes grandes lèvres. Sa bouche vorace vient d’englober toute ma vulve. La chaleur de sa bouche sur ma vulve me fait déjà jouir une première fois. Pendant que sa bouche enveloppe ma vulve, sa langue me caresse le sillon puis, par petites touches, elle se fraie un passage vers l’intérieur. La langue parcourt maintenant l’intérieur de mes grandes lèvres et récolte mes secrétions sexuelles qu’Anne-Line avale avec gourmandise.
Anne-Line s’est allongée entre mes jambes écartées impudiquement. Elle pose ses coudes sur matelas puis, de ses doigts soyeux, elle écarte mes grandes lèvres. Elle pose un baiser dans ma chatte toute grande ouverte à ses attentions. Je crois que je délire. Ma tête est remplie d’étoiles multicolores. Je jouis une fois, et encore, et encore. Anne-Line se régale et boit mes marques de plaisir charnel. Mais elle ne semble pas vouloir s’en lasser. Anne-Line, qui m’a déjà poussée à cinq ou six orgasmes, en veut encore. Sa langue part à la recherche de mon clitoris. Il n’est pas bien grand et elle doit redoubler d’attention pour le repérer, calfeutré dans sa gangue de chair torride. Elle l’attr a p e entre ses lèvres et parvient à le décalotter sans problème. Pinçant l’extrémité entre ses dents, Anne-Line entreprend de me masturber le clitoris délicieusement. Par des mouvement de succion et de relâchements successifs, elle l’excite, le masturbe, me porte aux nues. À plusieurs reprises, je jouis sous sa bouche vorace et experte.
Je n’en puis plus. Je m’étouffe littéralement sous ses assauts répétés. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine douloureuse de tout ce plaisir qui m’est donné. Ma respiration est un souffle incessant qui ne me permet pourtant pas de prendre l’air dont j’ai besoin. La tête me tourne, tous mes sens chavirent. Je ne sais plus où je suis, qui je suis. Je délire, je crie mon plaisir, je hurle mon bonheur, je crache ma jouissance au visage de mon initiatrice. Enfin, Anne-Line ralentit ses caresses. Ses dents relâchent le bout tuméfié de mon clitoris. Sa langue s’est faite sensuelle, lascive. Elle caresse avec une douceur extrême cet organe sexuel qu’elle vient de chambouler. Peu à peu, sous les ondoiements de cette langue experte, je reprends mes esprits. Progressivement, je refais surface.
Abandonnant mon sexe, Anne-Line vient s’allonger à côté de moi et me caresse à nouveau le corps pour l’apaiser, comme pour le remercier de s’être laissé faire, pour le remercier d’avoir accepté ses avances, de lui avoir offert ses marques aqueuses de plaisir charnel. Anne-Line se serre contre moi. Elle tourne la tête dans ma direction. Je lui souris, le regard plein de tendresse et du bonheur qu’elle vient de me donner. Elle approche à nouveau ses lèvres des miennes. Elle pose un baiser léger dessus. Sa langue glisse délicieusement sur les lèvres qui s’écartent légèrement. La langue s’insinue entre mes lèvres et me caresse les dents. Je les desserre enfin et la laisse pénétrer dans mon corps. Nos langues s’enroulent, se déroulent, se pourchassent dans nos deux bouches, alternativement. J’empoigne Anne-Line dans mes deux bras et la serre fortement contre moi dans un baiser fougueux qui ne veut pas se terminer. Je goûte à mes propres secrétions dont sa bouche en conserve encore les traces. Lorsque enfin nos bouches se séparent, Anne-Line peut reprendre son souffle un instant coupé par ma fougue. Nous nous sourions, les larmes aux yeux du plaisir que nous venons de nous donner.
— Alors, Aurore. Ça t’a plu, il me semble?
— Oh la la oui, au-delà de toutes mes attentes. Je ne m’imaginais pas un tel plaisir.
— On recommencera, alors?
— Quoi? Maintenant? demandais-je abasourdie.
— Mais non, bien entendu, Aurore. Pas tout de suite. Plus tard, aujourd’hui, demain.
— Mais toi, tu n’as rien eu. Tu veux que j’essaye?
— Quoi? Tu veux me faire l’amour, toi aussi? demande Anne-Line, complètement désarçonnée par ce qu’elle vient d’entendre.
— Ben oui. Pourquoi? Tu ne veux pas?
— Ce n’est pas ça, bien au contraire. Mais comme c’est la première fois que tu as une relation avec une fille, je croyais que tu ne voudrais pas le faire.
— Mais si toi tu le fais, je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas non plus.
— Moi, je suis entièrement d’accord et je n’en attendais pas tant de toi la première fois.
— Tu veux bien? Je peux, alors?
— Oh oui Aurore. Fais de moi ce que tu veux. Je serai ton esclave, ta chose sexuelle. Quoique tu fasses, je l’accepterai. Et s’il y a des choses que tu ne veux pas faire maintenant, ce n’est pas grave.
— Pas faire des choses? Comme quoi? demandais-je.
— Je ne sais pas, rétorque Anne-Line. Si tu ne veux pas lécher mon sexe, ce n’est pas grave. On pourra essayer une autre fois. Tu y arriveras plus tard.
— Ah. D’accord. Alors mets-toi sur le dos. C’est à moi de m’amuser maintenant.
Avec toute la douceur dont je suis capable, je distribue mes caresses sur corps de déesse. J’y mets tout mon cœur, toute mon ardeur. Je câline Anne-Line avec un art que j’ai appris avec Candy et elle. Pas une leçon ne m’a échappé et Anne-Line ne tarde pas à se contorsionner sous mes mains devenues expertes en attouchements lesbiens. J’approche les mains de sa toison. Ses jambes sont encore l’une contre l’autre. Mais alors que je commence à prodiguer mes caresses à ses cuisses, Anne-Line m’interrompt.
— Attends Aurore. Viens. Couche-toi à côté de moi… Non, pas comme ça, mets ta tête sur ma jambe et place tes pieds du côté de ma tête, je pourrai ainsi te caresser un peu aussi.
— D’accord Line. Comme ça?
— Oui. C’est bien. Tu peux poser ta tête sur ma cuisse. Oui, comme ça.
— C’est bien. Ainsi, je pourrai voir ce que tu me fais en même temps.
Ainsi installée, j’ai une vue imprenable sur son bas-ventre et l’amorce de son sexe. Je reprends mes caresses un instant interrompues. Je joue dans sa douce toison. Posant une main sur sa cuisse, j’entreprends d’insinuer un doigt vers son sexe en feu. Anne-Line ne se fait pas prier et elle écarte immédiatement les jambes légèrement pour me permettre une approche plus aisée. Je glisse un doigt, puis un second sur ses grandes lèvres déjà bien humides des plaisirs qu’elle m’a donnés. Mes câlineries incitent Anne-Line à écarter plus largement ses jambes. Sa toison légère descend assez bas vers son sexe. Sa vulve est bien plus grosse que la mienne, me dis-je, surprise par le spectacle qui m’est offert là. Ses grandes lèvres font comme deux rideaux froncés posés de chaque côté d’un sillon à peine fermé qui laisse entrevoir l’intérieur de son antre d’amour. Je distingue nettement l’extrémité de son clitoris qui sort des petites lèvres. C’est amusant comme il ressemble au pénis d’un garçon, il en a la même forme cylindrique avec une tête en forme de chapeau. Il a une belle couleur rose foncé et est tout luisant.
Je reprends mes caresses. Je tâte les grandes lèvres dont la texture m’intrigue un peu. Les deux sexes féminins que j’ai déjà vus par le passé, le mien et celui de Candy sont des petits et délicats dômes fermés par un sillon. Les grandes lèvres ne sont pas visibles. Or ici, c’est tout le contraire. Je tiraille les rideaux de chair brûlante et humide. Je les caresse sans cesse. Le clitoris qui se tend vers moi m’appelle. Délicatement, je le prends entre mes doigts et commence à le masturber. Il fait bien trois centimètres de long. Il reste hors de petites lèvres qui n’arrivent pas à le cacher. Pendant que je joue avec, il a encore un peu grandi et sa tête a pris une teinte v i o l acée. Je sens le cœur d’Anne-Line palpiter dedans. Quelle curieuse mais enivrante sensation. À plusieurs reprises, Anne-Line a un orgasme et elle m’inonde la main généreusement. Par trois fois, je récolte ses secrétions et les porte à ma bouche. Je m’en délecte sans en être rassasiée.
— C’est bien, ma chérie, susurre Anne-Line dans un souffle. Mais tu peux pénétrer mon vagin, je ne suis plus vierge.
— Comment dois-je faire, demandais-je?
— Attends, je vais te montrer.
Anne-Line abandonne un moment mon corps qu’elle n’a pas cessé de cajoler pendant mes assauts sexuels. Elle pose sa main sur la mienne. Elle guide mes doigts dans sa vulve jusqu’à l’entrée de son vagin.
— Tu sens ce bourrelet, ici?
— Oui, très bien. Je peux même le voir quand tu écartes les grandes lèvres.
— Et bien c’est ça l’entrée du vagin. Tu n’as qu’à pousser un doigt dedans et tu verras.
Délicatement, je pose un doigt sur le sphincter. J’en fais le tour. Il dégouline de plaisir. Hésitante, je pousse légèrement mon doigt. En son centre. Il n’a a pratiquement pas de résistance. Mon doigt pénètre grassement à l’intérieur du corps surchauffé d’Anne-Line.
— Tu… tu… tu vois, bégaie Anne-Line, tu y es arrivée. Vas-y continue, fais entrer puis sortir ton doigt.
— Comme ça? demandais-je en suivant ses directives.
— Oui. C’est parfait… Encore… Continue.
Mon doigt, soudain, est recouvert d’une vague de secrétions. Je sens que le vagin d’Anne-Line se resserre sur mon doigt caressant. Il palpite au gré des spasmes provoqués par les orgasmes d’Anne-Line. Je porte mon doigt à ma bouche à de très nombreuses reprises pour déguster le plaisir d’Anne-Line. Anne-Line pose sa main sur la mienne et la maintient en place, mon doigt toujours enfoncé jusqu’à la garde dans son corps. Avec le pouce, je titille son clitoris provoquant des soubresauts à son ventre. Anne-Line apprécie, elle rit de bon cœur. Je ralentis quelque pue mes caresses tout en restant en elle, comme elle le souhaite. Je replie puis déplie doucement mon doigt pour lui flatter l’intérieur vaginal.
— Tu sais ce que c’est le «fisting»? me demande Anne-Line.
— Je ne vois pas trop, répondis-je surprise pas la question et le terme employé. En anglais, «To fist», c’est remplir.
— Oui, c’est ça.
— Je ne vois toujours pas où tu veux en venir.
— Et bien, c’est pratique sexuelle qui consiste à introduire des objets dans le vagin pour provoquer des orgasmes.
— Des objets? demandais-je interloquée.
— Oui, des fruits, des légumes, des outils, vibromasseurs, reproductions de pénis, etc.
— Ooooh! Et tu as déjà fait ça?
— Mais oui. C’est d’ailleurs pour ça que je ne suis plus vierge. J’ai commencé quand j’étais un peu plus jeune. J’avais vu des photos pornographiques où des filles poussaient des fruits et des légumes dans leur sexe. J’ai essayé avec une banane. Ça m’a fait mal la première fois, quand j’ai déchiré mon pucelage, mais après, comme j’ai pris mon pied.
— Ça doit faire mal avec une banane?
— Pourquoi?
— Je ne sais pas, la peau, la mouche au bout de la banane.
— Il faut faire un peu attention, sinon, ça va. C’est extra… surtout quand tu manges la banane après, jubile Anne-Line.
— Tu veux que j’introduise un fruit dans ta chatte? demandais-je surprise.
— Mais non. Je vais plutôt te montrer autre chose que je fais de temps en temps.
Je suis franchement intriguée par tant de perversité. Et si c’est la première fois qu’Anne-Line fait l’amour avec moi, elle donne l’impression de vouloir rattr a p e r son retard. Elle fonce à la vitesse grand vé.
— Dans une autre de ces revues pornographiques, j’ai vu une fille qui s’enfilait toute la main dans le sexe.
— Comment toute la main? demandais-je surprise.
— Oui, toute sa main disparaissait dans son vagin.
— Mais il n’y a pas assez de place, là dedans! rétorquais-je.
— Je le croyais aussi puis j’ai un peu réfléchi. Quand une femme accouche, la tête du bébé passe bien par l’entrée du vagin et comme cette petite tête est pratiquement aussi grosse que mon poing, alors la main doit pouvoir y entrer.
— Et… et alors? Tu as essayé? Ça marche?
— Et oui, jubile Anne-Line. Ça marche, et même très bien. Quand je le fais, j’ai des orgasmes terribles.
Ouf! J’en reste baba. Anne-Line que me semblait une fille si réservée me révèle ses faces cachées les plus secrètes. Sa perversité ne semble pas avoir de limite. Moi qui croyais connaître pas mal de choses au sujet des amours lesbiennes, je m’aperçois que je suis encore loin, mais très loin alors, de ce qu’Anne-Line peut m’apprendre.
— Tu veux essayer Aurore?
— Mais moi je suis encore vierge! rétorquais-je à Anne-Line.
— Oui, oui. Je sais. Pas sur toi, sur moi.
— Mais… je ne sais pas ce qu’il faut faire.
— Ne t’inquiète pas, je te guiderai. Tu n’auras qu’à suivre mes instructions.
— Euh… euh… je veux bien essayer, répondis-je timidement.
Anne-Line se recouche sur le dos. Elle maintient toujours ma main sur son sexe avec mon doigt à l’intérieur du vagin. Je transpire de tous les pores de la peau. Je tremble de tous mes membres face à cet inconnu qui m’excite et me terrifie à la fois. Anne-Line libère ma main.
— Tu vas recommencer à me branler le vagin. Tu pousses bien ton doigt le plus loin possible. Oui… continue comme ça… encore… Maintenant mets un deuxième doigt et continue.
Je suis ses directives à la lettre. Anne-Line a tôt fait de recommencer à se trémousser sous mes caresses vaginales. Un troisième puis un quatrième doigt sont introduits dans son vagin dégoulinant. Seul mon pouce est encore à l’extérieur et se consacre à la masturbation du clitoris.
— Maintenant, tu vas regrouper tes doigts en rapprochant les bouts l’un contre l’autre. Tu serres tes doigts le plus possible. Oui. Comme ça. C’est parfait. Maintenant, tu n’as plus qu’à essayer, tout doucement tout de même, à les faire pénétrer dans ma chatte.
Je pose la main à l’entrée du vagin, mais j’hésite à l’y enfoncer.
— Tu peux y aller, supplie Anne-Line.
Et elle me prend la main et lui imprime de lents mouvements de va-et-vient en pénétrant de plus en plus profondément à l’intérieur de son corps. La pression des parois vaginales sur ma main est très forte mais les flots de secrétions qu’Anne-Line verse permettent un glissement presque sans effort. Quelques minutes de masturbation et voici, à ma grande surprise, que ma main disparaît entièrement à l’intérieur du vagin qui se referme immédiatement sur mon poignet. Je ne quitte pas ce sexe des yeux. Je n’en reviens pas que ce soit possible.
— Maintenant, halète Anne-Line, tu peux détendre tes doigts et faire bouger ta main dedans. Oui, comme ça. Ne la fais pas trop sortir. Comme ça. C’est parfait. Tu sens le fond avec tes doigts.
— Oui. C’est curieux. On dirait qu’il y a comme des petits bourrelets à l’intérieur. Et puis ça serre bien fort ma main.
— Tu aimes?
— C’est surprenant, Anne-Line, mais très agréable comme sensation. Je sens battre ton cœur à l’intérieur. C’est chaud. C’est tout mouillé.
— Continue, caresse-moi à l’intérieur. Oui… Comme ça… C’est super!
Et Anne-Line se paye encore quelques orgasmes de première.
— Maintenant, ordonne Anne-Line, tu vas chercher l’entrée de la matrice. Vas-y. Cherche. Oui. Là. Tu y es. Essaye d’y introduire un doigt.
— Ça ne va pas. C’est trop serré, constatais-je.
— Mais si, pousse un peu, ça va s’ouvrir.
J’insiste et comme l’a promis Anne-Line, je parviens à y faire pénétrer mon doigt. L’entrée est bien plus ferme et serrante que celle du vagin. Le muscle est bien plus puissant mais quel pied je prends là. Pendant que je fourrage la chatte de mon amie, celle-ci a repris ses caresses et ensemble, nous avons encore plusieurs orgasmes. Rompues, mais combien heureuses, nous nous abandonnons nos corps comblés. Nous nous embrassons longuement avant de sombrer dans un profond sommeil réparateur.
— Bonne nuit, ma chérie.
— Bonne nuit Line.
— Alors, heureuse?
— Oh là! Au-delà de tout ce que je pouvais imaginer.
— Et toi? Tu as eu ce que tu voulais? J’ai été bien?
— Mais ma chérie, tu as été parfaite.
— Bonne nuit. À demain.
— Bonne nuit.
..............................................
«Il y a des dizaines de ces photos. Sur de nombreux gros plans, je reconnais mes culottes de dentelle. Anne-Line a fait, en cachette, des dizaines de photos en macro de mes culottes et de mon sexe. Je suis furieuse.»
Perfidie!
Il est presque midi lorsque nous nous réveillons. Le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Péniblement, je tente de sortir du lit. Mon corps tout entier me fait mal. Mon sexe me rappelle douloureusement la nuit passée. Je vais prendre une douche.
Anne-Line, qui a entendu l’eau couler, quitte à son tour la chambre. Elle me rejoint dans la douche, m’embrasse fougueusement et en profite pour me peloter les seins au passage. Elle empoigne le savon, s’en enduit les mains puis me lave le corps. Je ferme les yeux et savoure ses caresses. Quand elle me savonne le sexe, je crois défaillir. Mes jambes flageolent un peu.
— Et bien, ma chérie, constate Anne-Line, on dirait que la nuit passée a laissé des marques?
— En effet, je suis exténuée. J’ai mal partout.
— Tu veux que je te cajole un peu?
— Non merci. Pas ce matin… euh… ce midi, plutôt. Je crois que mon corps a bien besoin d’un peu de repos.
— D’accord. Mais la nuit a été superbe, non?
— Oh là. Bien plus que ça. Tu m’as tuée. Mais où diable as-tu appris toutes ce choses?
— Bah. La littérature pornographique, les films, etc, ce n’est pas fait pour les chiens, tu sais. Tu n’en as jamais lu?
— Non, jamais. Et puis tu sais, dans mon petit village, si j’avais acheté une telle revue, tout le village aurait été au courant dans la minute.
— Oh mais dans une grande ville, c’est différent. Tout le monde s’en fout.
Nous terminons de nous rincer et passons un vêtement léger.
— Quand nous serons rentrées à l’appartement, je t’en montrerai quelques-uns. Tu verras, c’est parfois surprenant.
Notre escapade se termine et nous rentrons à notre appartement, éreintées mais combien comblées. Anne-Line a réussi, pense-t-elle, à me séduire et à m’amener dans son lit. Cela fait presqu’une année qu’elle essayait. Elle doit être enchantée; quant à moi, j’ai ma part de bonheur aussi. J’ai retrouvé une complice lesbienne avec qui passer de bons moments perverts et de sexe et j’ai réussi ainsi à un peu oublier ma douleur d’avoir perdu Candy.
Nos études ont repris de plus belle et ce n’est pas notre nouvelle situation qui va me distraire de mon objectif de réussite scolaire. Anne-Line semble un peu déçue parce qu’il m’arrive parfois de refuser ses avances préférant mes études au sexe. Mais elle finit par me comprendre et accepter la situation.
Les examens de fin d’année viennent de se terminer et je suis certaine de les avoir réussi haut la main. Pour Anne-Line, c’est un peu moins brillant quoique sans échec. Pour fêter nos réussites, nous décidons de nous payer le restaurant puis une sortie en boîte de nuit avec à la clef une presque certaine partie de jambes en l’air du tonnerre.
Rentrées à l’appartement, Anne-Line tient absolument à me montrer quelque chose de spécial, comme elle dit. Puisque nous allons nous séparer bientôt pour les vacances, elle veut me laisser un petit souvenir de cette première année de colocation. Je suis intriguée par sa proposition. Elle allume son ordinateur et place un DVD dans le lecteur.
— Tu vas voir, dit-elle triomphante, j’ai pris quelques photos pendant l’année.
— Des photos de quoi? demandais-je curieuse.
— Des photos que j’ai prises à la piscine, à la salle de sport, dans les vestiaires.
— Comment ça, dans les vestiaires? questionnais-je inquiète.
— Ben oui. Quand je pars, j’ai toujours mon appareil photo digital avec moi, alors je prends des photos.
— Oui, mais dans les vestiaires ou à la piscine, je ne vois pas l’intérêt.
— Attends, tu vas voir.
Elle clique sur un dossier marqué «piscine». Il y a la dedans une quantité impressionnante de photos. Elle lance le diaporama. Quelle ne fut pas ma surprise de voir le genre de photo qu’elle prend. Ce ne sont pratiquement que des photos de filles nues en train de s’habiller ou de se déshabiller. Anne-Line passe son temps à photographier les filles, dans les vestiaires de la piscine. Parfois les photos sont prises d’en haut mais le plus souvent, elle plaçait son appareil près du sol.
— Mais c’est dégoûtant ce que tu fais là! lançais-je offusquée.
— Ben quoi. Je ne fais rien de mal, je ne les montre à personne. Alors je ne vois pas qui ça peut gêner.
— Tu me les montres à moi.
— Mais toi, c’est différent.
Elle fait défiler les photos toutes plus suggestives les unes que les autres. Il y en même de nombreuses où on voit la fille qui se masturbe toute seule dans la cabine. Je dois reconnaître que ce que je vois commence à m’émoustiller un tantinet. Voyant que mes réticences diminuent, Anne-Line se met à commenter les photos. Nous inspectons en détail les anatomies qui défilent. Nous comparons les filles, leur poitrine, leur sexe.
Nous passons à un autre dossier. Il porte ma mention «boutique». Là, ce sont des photos volées dans les cabines d’essayage des magasins. Elle n’a vraiment aucune limite dans sa perversité, cette fille. Il va falloir que je m’en méfie. Elle risque de m’occasionner des problèmes.
— Bon. Ça suffit. J’en ai vu assez. Je ne veux plus regarder ça. Ce n’est pas normal ce que tu fais là. Et en plus, ça peut t’attirer des ennuis si ça venait à se savoir.
— Bon. Bon. Ça va. Je ne te les montrerai plus.
Je suis mécontente et je décide d’aller prendre un peu l’air pour me changer les idées. Anne-Line m’accompagne un bout de chemin puis me propose d’aller boire un dernier verre avant de se mettre au lit. Je n’en ai pas envie et je décline l’offre. Elle me quitte et va, seule, boire ce dernier verre.
Je reviens à l’appartement, prends une douche et vais me coucher dans ma chambre. Je n’arrive pas à trouver le sommeil. Les heures passent. Anne-Line ne rentre toujours pas. Il est bientôt trois heures du matin et elle n’est toujours pas rentrée. C’est la première fois qu’elle fait ça et surtout qu’elle ne me prévient pas. Je m’inquiète et je décide de l’appeler sur son portable. Elle me rassure en s’excusant d’avoir tardé à m’appeler, mais elle n’a pas vu le temps passer. Elle a rencontré une ancienne amie avec qui elle passe la soirée. Elle a prévu de ne rentrer que très tôt demain matin.
Rassurée, je me recouche, mais d’autres idées me trottent dans la tête. Anne-Line m’a montré un DVD avec ses photos. Et s’il y en avait d’autres. Et s’ils tombaient en de mauvaises mains, quelle catastrophe pour moi. Je pourrais être taxée de complicité et poursuivie par la justice. Il faut que je sache. De toute façon, je m’arrangerai pour ne plus colouer avec elle, c’est bien trop dangereux. Je me lève et vais inspecter ses affaires. Comme je le craignais, je tombe sur une collection d’une dizaine de DVD cachés sous son matelas. Un d’eux attire plus mon attention. Il ne porte aucune mention alors que les autres portent des titres, probablement les noms des dossiers, des dates et des noms de lieux. Celui qui m’interpelle ne comporte qu’une seules annotation: «AALX». J’allume mon ordinateur et place le DVD dans le lecteur. Une série de dossiers y sont gravés avec comme noms de simples dates. J’ouvre le premier et lance le diaporama.
A ce moment, je suis complètement abasourdie par ce que je vois. Ce ne sont que des photos de moi, en petite tenue, allongée, endormie, sur mon lit, dans toutes les positions possibles. Il y a des dizaines de ces photos. Sur de nombreux gros plans, je reconnais mes culottes de dentelle. Anne-Line a fait des photos en vue rapprochée de mes culottes et de mon sexe. Je suis furieuse. Un autre dossier, même genre de photos. Un troisième, c’est elle qui s’est photographiée, nue, sous toutes les coutures. De près, de loin, en détail, de face, de dos. Il y a des dizaines de photos d’elle s’enfilant des tas de choses dans le sexe. Des centaines de gros plans de son sexe sont là. Un quatrième dossier montre si besoin en était encore à quel point la perversité maladive d’Anne-Line peut être dangereuse pour moi. Je m’y retrouve nue en train de prendre des douches. J’y apparais également, tantôt habillée, tantôt en petite tenue et souvent nue, dans les cabines de la piscine et dans les cabines d’essayage des boutiques que nous avons fréquentées.
Je fulmine. J’ai envie de la tuer. Le dernier dossier porte la date à laquelle nous sommes allées au chalet. Je crains le pire. Et j’ai bien raison de me méfier. Je ne sais comment, mais il y a là, des dizaines et des dizaines de photos de nous deux en train de faire l’amour. Mais ce qui me paralyse, c’est que ces photos ont été prises sous deux ou trois angles différents. Comment peut-elle avoir réussi cela alors que nous n’étions que nous deux. J’essaye de me remémorer la disposition des lieux. Je compare les angles de prises de vues et je me rends compte avec horreur que ces photos ont été prises depuis les fenêtres du chalet, depuis l’extérieur! Cette salope a profité de moi pour prendre de photos pornographiques de nous, à mon insu.
Je suis horrifiée. Je décide de faire mes bagages immédiatement et de quitter définitivement Anne-Line. Mes valises terminées, elles sont vite faites, j’empoche tous les DVD et j’appelle un taxi. En attendant qu’il arrive, j’allume le PC d’Anne-Line et lance le formatage complet de la machine. Je lui laisse un message laconique collé sur l’écran: «Tu m’as trahie! Adieu!»
Je m’en vais à la gare et prend un train pour rentrer chez moi pour les vacances. Je profite du voyage pour détruire consciencieusement les disques en réduisant en miettes et semant les particules le long de la voie. Je viens de me rendre compte que je suis partie au beau milieu de la nuit, que mes parents ne sont pas prévenus de mon arrivée et que je ne sais même pas quand a lieu la remise des bulletins. Mais bon, je suis certaine d’avoir fait le bon choix. Cette fille est trop dangereuse pour moi, pour mon avenir.
Arrivée chez moi, j’ai pris contact avec l’université et nous sommes allés, mes parents et moi, chercher mon bulletin. La fierté que je lisais dans leurs yeux devant ma réussite est la récompense à tous les efforts que nous avons consentis pendant l’année. Anne-Line n’est pas apparue lors de la remise des bulletins et c’est tant mieux.
Il faudra que je me mette à la recherche d’un autre appartement pour l’année prochaine. Mais l’idée d’une colocation me rebute un peu. Nous verrons bien, j’ai trois mois pour y penser.
Maintenant, les vacances, la détente, le repos!
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«Au gré des heures qui s’égrainent, la vieille dame commence à comprendre qu’autre chose qu’une simple amitié nous a unies toutes les deux.»
La Dame de Coeur
J’ai loué une charmante chambre meublée chez une dame âgée qui habite non loin de l’université. En échange de quelques menus services, comme d’aller lui faire ses courses, entretenir un peu le petit jardin, laver les carreaux, elle me demande un loyer dérisoire qui ne grève pas trop mon budget. L’ambiance est bonne et cette charmante dame respire la joie de vivre. Elle se plaint bien de temps à autres de ses petits ennuis de santé, mais bon, quand j’aurai son âge, comment serais-je? C’est le service des affaires sociales de l’université qui m’a renseigné cette dame qui cherchait une jeune fille au pair. J’ai donc signé le contrat de location en toute confiance. J’espère n’avoir pas à le regretter.
J’ai emménagé vers la mi-septembre pour avoir le temps de trouver toutes les fournitures dont j’aurai besoin et surtout pour pouvoir faire un peu connaissance avec la dame. Elle s’appelle Cunégonde de Belair. Elle est d’une ancienne famille de basse noblesse mais elle n’attache aucune importance à cela. C’est une époque de son passé qu’elle préfère oublier. Nous discutons le soir de nos vies, de nos espoirs, de nos déceptions mais je tais évidemment mes épisodes lesbiens, ne voulant pas offusquer la brave dame. Nous feuilletons de nombreux albums photos où elle passe en revue toute sa famille.
Au cours d’une de ces soirées, Cunégonde me parle de cette charmante fille au pair qu’elle a hébergé l’an passé. Elle me décrit cette fille comme torturée, déçue par la vie qui ne lui apporte que peu de joie après la v i o l ente dispute qui l’a opposée à ses parents. Ses parent avaient l’avaient chassée de chez eux après qu’elle leur eut avoué avoir eu une relation avec une autre fille de son âge. Ses parents avaient tout fait pour interrompre définitivement cette relation inacceptable. Et la brave dame va chercher un autre petit album de photos où il lui semble avoir rangé quelques photos prises d’elle en compagnie de cette fille pourtant si bien élevée et tellement gentille.
Mais quand Cunégonde me fait voir les photos, j’en défaille. Je tombe en syncope. La dame est très surprise et paniquée de me voir tomber ainsi sur le sol, blême comme une m o r t e. Elle appelle le médecin qui la rassure sur mon état. Il m’a portée sur mon lit et a constaté que ma syncope n’avait rien de grave, physiquement du moins. Le médecin discute quelques moments avec la dame pour tenter de déterminer ce qui a provoqué ce soudain évanouissement de ma part. Elle n’y comprend pas grand-chose. Entendant leur discussion, j’essaye de me lever. Tout semble bien aller pour moi et je me rends dans la salle de séjour. Ils sont surpris de me voir arriver.
— Mademoiselle, vous feriez mieux de rester couchée jusqu’à demain, ordonne le médecin.
— Je vais bien, docteur.
— Tant qu’on ne sait pas ce qui a provoqué votre petit accident, il vaut mieux prendre certaines précautions.
— Je sais ce qui l’a provoqué, affirmais-je au docteur. Tout va bien maintenant, insistais-je à nouveau.
— Alors, dis-nous ce qui t’a mise dans cet état, insiste fébrilement la vieille dame.
— C’est que j’ai reconnu sur une de vos photos une amie qui m’est très très chère et qui a subitement disparu de ma vie sans aucune explication.
La dame reprend l’album de photos.
— Montre-moi laquelle, insiste-t-elle.
Je feuillette l’album à la recherche de la photo. Quand je le retrouve, je fonds en larmes. La dame ne comprend pas. Elle s’inquiète et demande au médecin s’il ne peut m’aider. Je n’arrive pas à articuler la moindre syllabe. Pas un mot n’arrive à sortir de ma gorge. Le médecin m’administre un léger calmant. Lorsqu’il commence à faire effet, je raconte mon histoire et celle de Candy. Lorsque je prononce ce nom, la dame devient blême à son tour.
— Mais… c’est le nom de la fille au pair que j’avais l’an passé, s’exclame-t-elle. Vous vous connaissez?
Il est évident que j’omets de raconter notre relation amoureuse. Je me contente de décrire cette relation comme une amitié excessivement forte. Une amitié qui a duré près de vingt ans et qui a été brisée de façon curieuse, mystérieuse faisant notre malheur à toutes les deux.
— Si tu veux, propose la vieille dame, dès demain nous irons à la recherche de ton amie.
— Vous voulez bien? suppliais-je les yeux noyés de larmes de bonheur.
— Oh oui alors. Je sais ce que représente une vraie amitié dans la vie. Et s’il est possible de la réparer, il faut tout faire pour y arriver.
— Je pense que vous n’avez plus besoin de moi, dit le médecin et il se retire.
Cette nuit, nous la passerons à regarder encore et encore les photos avec Candy. Au gré des heures qui s’égrainent, la vieille dame commence à comprendre qu’autre chose qu’une simple amitié nous a uni toutes les deux. Je finis par lui avouer que la fille dont Candy était si amoureuse et qui a provoqué le courroux de sa famille, c’est moi.
— Et tu l’aimes encore? me demande-t-elle.
Je fonds à nouveau en larmes. La vieille dame pose ma tête sur son épaule et essaye de me calmer, de me consoler.
— Allons, courage. Nous la retrouverons ton amie. Crois-moi. J’ai beaucoup de relations dans cette ville. Allons nous reposer quelques heures. Dès le lever du soleil, nous nous mettrons en chasse. Toujours en pleurs, je me jette au cou de cette si brave dame et l’embrassant et la remerciant mille fois pour son aide et sa complicité.
Deux jours passent sans que rien n’arrive. Nous attendons un appel téléphonique. La dame m’interdit de quitter son domicile.
— Patience. Ils vont m’appeler. Les personnes que j’ai contactées sont de vrais chiens de chasse. Patiente.
— Oui mais… je… je… il faut que je fasse quelque chose. Je n’en puis plus d’attendre ainsi.
— Calme-toi donc. Que veux-tu faire? Arpenter la ville? Elle est grande, cette ville et tu as bien peu de chance de trouver ton amie, seule. Laisse-moi faire. Aies confiance.
Vers dix-huit heures, le troisième jour, un homme se présente à la porte. La dame discute avec lui de longues minutes.
— Ça y est! s’exclame-t-elle. On l’a retrouvée. J’ai l’adresse.
— On y va? m’impatientais-je. On y va?
— Ça ne sert à rien. Elle n’est pas chez elle aujourd’hui.
— Mais quand alors?
— Assied-toi. Voilà ce que je te propose...
Et la dame échafaude un plan pour provoquer la rencontre qui devra avoir l’air d’une rencontre fortuite. N’étant pas certaine de la réaction de Candy, la dame suggère qu’elle ait un entretien avec elle pour sonder ses sentiments et ensuite, en fonction de ses réponses, elle organisera une rencontre. Je suis bien f o r c é e d’accepter. La dame est ravie de ma collaboration.
Le lendemain matin, je me lève vers six heures. Elle est déjà partie et a laissé un mot sur la table: «Je t’appellerai vers onze heures. Bisou. Cunégonde.» Onze heures, le téléphone sonne. La première sonnerie n’a pas le temps de se terminer que j’ai décroché le combiné. La dame me donne rendez-vous à treize heures dans une rue bordée d’arcades sous lesquelles s’alignent des boutiques en tous genres. Je connais bien cette rue pour y être déjà allée bien souvent.
À l’heure dite, j’arrive dans la rue désignée. Je la descends sous une rangée d’arcades. La vieille dame n’est pas encore là. Je remonte la rue de l’autre côté, sous l’autre rangée d’arcades. Toujours personne. Je fais encore une ou deux allées et venues mais personne n’est là. Je suis désespérée. Mon chagrin revient au galop. Je m’effondre sur un muret et verse des torrents de larmes. Soudain, une main se pose délicatement sur mon épaule et me la tapote gentiment.
— Laissez-moi en paix, criais-je et faisant un geste pour éloigner l’importun.
Une nouvelle petite tape sur l’épaule. Je me lève d’une pièce, prête à tancer l’importun. J’ouvre la bouche pour exprimer mon courroux mais je ne peux rien dire. Ma bouche reste ouverte mais silencieuse et je m’effondre une fois de plus sur le sol, inerte. Lorsque je reviens à moi, la vieille dame est là, la tête au-dessus de mon visage. Elle me sourit de toutes ses dents.
— Et bien, ma fille, c’est comme ça que tu accueilles tes amis? En tombant dans les pommes?
— Mais, c’est que j’ai cru voir…
À ce moment, sortant de l’ombre, une silhouette gracile surgit.
— Tu as cru voir quoi?
— Can… Can…
— Non, pas Cancan, moi je m’appelle Candy!
Je bondis sur mes pieds et me jette au cou de Candy. Elle a failli en tomber à la renverse. Je l’embrasse encore et encore. Nous virevoltons sur le trottoir, enlacées. Nous pleurons comme des madeleines. Le bonheur nous submerge complètement. La vieille dame s’est assise sur le muret et elle aussi écrase quelques larmes de bonheur. Ces premières retrouvailles apaisées, la dame nous invite au restaurant où elle a réservé un petit salon privé; "Ainsi, vous pourrez sceller vos retrouvailles!" propose-t-elle. Et comme une bonne nouvelle ne venant jamais seule, je propose à Candy de venir loger également chez moi. Il y a encore une chambre de libre. Nous insistons pour que la dame nous accompagne au restaurant. Elle accepte.
Candy nous raconte alors les raisons de sa disparition. Son père est tombé, par hasard, sur les e-mails que nous nous échangions. Il a vite compris que nous nous aimions autrement que par pure amitié. Après un interrogatoire musclé, elle a fini par tout avouer. Il a alors intercepté tous ses courriers, qu’ils soient électroniques ou postaux. Il lui a même supprimé l’accès au téléphone. Il a également rompu ses propres relations avec ma famille pour nous séparer définitivement, et il a bien failli réussir. De son côté, Candy était persuadée que je ne voulais plus la voir et quand elle a quitté sa famille et les États-Unis, elle n’a pas osé reprendre contact.
Pourrions-nous un jour remercier cette dame si clairvoyante pour tout ce qu’elle vient de faire pour nous. C’est à la fermeture du restaurant que nous quittons les lieux. Toutes les trois, nous rentrons chez la Cunégonde, notre reine de cœur. Nous avons tant de chose à nous raconter, tant de choses à réparer. Mais demain est un autre jour. La nuit sera notre conseillère.
La dame a vite fait de préparer la seconde chambre pour Candy mais ce soir, elle et moi resterons enlacées, amoureuses et heureuses dans le canapé, chez la vieille dame. Quel bonheur que le nôtre d’être là, simplement dans les bras l’une de l’autre. Pas besoin de parler. Nos cœurs hurlent notre bonheur à suffisance. Pas un mot, plus un geste. Juste une étreinte infinie, interminable. Et des torrents de larmes, mais de joie, cette fois. Et Cunégonde qui, de temps à autres, vient jeter un coup d’œil à notre couple reconstitué en écrasant une larme de plaisir à son tour puis elle s’esquive en silence, sur la pointe des pieds, pour ne pas troubler ces moment de bonheur immense qu’elle ne croyait plus avoir la chance de vivre. Épuisées par ces événements, Candy ne tarde pas à s’endormir dans mes bras pendant que je lui caresse amoureusement la tête. Le sommeil et la fatigue me submergent à mon tour.
Au petit matin, les premiers rayons du soleil éclairent mon visage et me réveillent. J’ouvre les yeux. Où est Candy? Elle est toujours là, sur mes genoux, endormie. Je n’ai pas rêvé! J’ai retrouvé mon premier et grand amour. Mon Dieu, ce que je peux l’aimer! Soulevant la tête, je croise le regard pétillant de bonheur de Cunégonde qui me sourit de toutes ses dents.
— Alors, susurre-t-elle. Heureuse?
— Oh là! Merveilleusement comblée. Merci Cunégonde. Je ne sais comment te remercier. Demande et je le ferai. C’est promis, juré.
— Mais ma chérie, le bonheur que je lis dans vos regard me paye au-delà de tout ce que j’espérais. Tu sais, cela fait deux heures que je suis là, à vous regarder. Comme vous êtes mignonnes, toutes les deux. Vous respirez la joie de vivre maintenant. Avant, toi, comme elle d’ailleurs, vous aviez comme un voile qui obscurcissait votre visage. Maintenant, vous resplendissez. Vous illuminez ma maison.
— Tu ne peux imaginer ce que tu viens de nous rendre, affirmais-je.
— Oh que si! Tu ne connais rien de moi. Si tu savais à quel point je vous comprends toutes les deux!
Candy commence à se réveiller à son tour. Brusquement, elle tourne la tête dans tous les sens. Croisant mon regard, elle aussi est rassurée et elle sait maintenant qu’elle non plus n’a pas rêvé.
— Bonjour ma chérie, sourit-elle.
— Bonjour ma puce. Bien dormi? demandais-je.
— Oh la! Divinement, avoue Candy. Bonjour Cunégonde. Tu vas bien?
— Mes chéries, votre joie de vivre retrouvée me porte aux nues. Et si on déjeunait?
— Bonne idée, je meurs de faim, affirmons-nous toutes les deux en cœur.
Durant le repas, Candy et moi, qui étions assises l’une en face de l’autre, ne nous quittons pas des yeux. Nous avons tant de retard à rattr a p e r. C’est Cunégonde qui interrompt notre rêverie.
— Mais dites-moi, les filles, si j’ai bien compris, toi, Candy, tu as fait une année à l’université, là-bas, aux USA et toi, Aurore, une année, ici, à l’université.
— Moi, reconnaît Candy, c’était il y a deux ans. L’an dernier, j’avais arrêté mes études pour faire des petits boulots, ici, et mettre un peu d’argent de côté pour pouvoir reprendre mes études plus tard.
— Et moi, c’est l’an dernier que j’ai passé à l’université. L’année avant, je m’étais un peu fourvoyée dans un cycle de cours d’arts graphiques à cause de notre séparation si brutale. Je n’avais vraiment plus de goût à la vie.
— Donc, résume Cunégonde. Toi, Aurore, tu es inscrite en seconde année en machin de constructions civiles? Et toi, Candy, tu peux y aller aussi puisque tu as réussi ta première année aux USA?
— Euh… oui, reconnaissons-nous toutes les deux.
— Mais je n’ai pas la somme suffisante pour m’inscrire, avoue tristement Candy.
Cunégonde réfléchit un long moment.
— Et si je vous prêtais la somme nécessaire?
— Mais ça représente une somme importante, rétorque Candy.
— Ça, c’est mon problème, tranche sèchement Cunégonde.
— Mais tu ne fais pas partie de nos familles, répliquai-je même si nous nous apprécions fortement.
— Ça aussi c’est mon problème, affirme Cunégonde. Et on va le résoudre tout de suite. À partir de maintenant, je veux que vous me considériez comme votre grand-mère à toutes les deux. Vous voulez bien? … J’insiste!
Nous sommes un peu prises au dépourvu devant une telle demande. Nous demandons quelques instants de réflexion. Cunégonde se retire dans sa cuisine pour y préparer trois tasses de café et nous laisser discuter entre nous.
— Alors, ma proposition? demande-t-elle en apportant les tasses de café et les biscuits.
— C’est trop de bonheur en si peu de temps, soufflais-je, les yeux à nouveau humides de larmes de joie et plein d’une reconnaissance infinie envers cette vieille dame au cœur sigrand. Mais nous acceptons une fois encore ta proposition… grand-mère.
— Oui, dit Candy aussi impressionnée que moi. Merci grand-mère.
— Appelez-moi plutôt Andrée. Vous voulez? Grand-mère ça me donne un coup de vieux.
— Mais oui, bien entendu… ANDRÉE, crions-nous en cœur.
Cunégonde ne peut retenir un hoquet de bonheur et elle nous prend dans ses bras et nous embrasse.
— Merci, les filles. Je viens, à mon tour, de retrouver une famille. Vous voyez bien que vous aussi vous pouvez me rendre la pareille, hoquette Cunégonde entre deux flots de larmes de bonheur. Toutes les trois, nous soulageons nos cœurs en pleurant, mais de bonheur cette fois, durant de longues minutes. Reniflant, Cunégonde s’ébroue.
— Bon. Ça suffit maintenant. Trêve de chagrin. La vie est belle. Il ne faut plus pleurer comme ça.
— D’accord, Andrée, dit Candy. On a autre chose à faire.
Toute la matinée, nous avons papoté, nous avons évoqué nos vies passées. Candy et moi avons évité de parler de notre relation, craignant de mettre Cunégonde dans une situation délicate. Puis l’après-midi, Candy s’est rendue à l’université pour s’y inscrire, dans la même section que moi. Elle revient avec tous les formulaires complétés et Cunégonde insiste pour que nous l’accompagnions à la banque où elle a réglé tous les frais d’inscription pour nous.
Nous sommes aux anges. La vie nous sourit à nouveau. La vie est belle. Mais Cunégonde n’a pas encore fini de nous surprendre...
Candy, je t’aime!
«Je vous en supplie, le filles, ne faites pas comme moi. Prenez le bonheur à bras le corps quand il se présente et vivez votre amour pleinement sans vous occuper des autres.»
Madame de Belair
Il y a maintenant une semaine que nous nous sommes retrouvées, grâce à cette si charmante et si âgée Dame Cunégonde de Belair. En cette soirée pluvieuse, Cunégonde veut nous raconter un peu de sa vie.
Elle nous apprend qu’elle a connu également bien des désillusions amoureuses avant d’être mariée, de f o r c e , à un riche héritier d’une très ancienne famille belge. Elle a même hérité un titre de noblesse. Normalement, on devrait l’appeler Madame la Baronne Cunégonde de Belair. Mais elle n’aime pas ce genre de civilités. Et ce n’est qu’à l’occasion de festivités officielles auxquelles elle est conviée qu’elle arbore son titre.
Dans sa jeunesse, Cunégonde nous apprend qu’elle est tombée follement amoureuse d’une élève de son école. Mais à cette époque, une telle chose était totalement impensable, absolument inimaginable. Même si elles se sont fréquentées encore quelques années, les tabous, les interdits, le danger d’une telle relation a fini pas les séparer. Elle a vécu avec ce chagrin toute sa vie et elle a accepté un mariage f o r c é sur ordres de sa famille et probablement par intérêt pécuniaire de son père. Elle a vécu avec son mari comme une femme doit le faire. Son mari a toujours été très attentionné envers elle mais ils n’ont pas réussi à avoir d’e n f a n t .
Elle nous demande de lui raconter comment nous en sommes arrivées à nous aimer. Et surtout ce que nous comptons faire de notre avenir. f o r c e est de constater qu’avec la famille de Candy, ce n’est vraiment pas la gloire quant à la mienne, elle ignore encore tout de Candy et de moi, je n’en ai encore jamais osé leur en parler.
— C’est dommage, constate Cunégonde. Je crois que tu aurais dû leur dire quand Candy a si subitement disparu et que tu as été si malheureuse. Je pense, d’après ce que tu m’en as dit, que tes parents t’auraient certainement aidée. Mais ce qui est fait, est fait. Maintenant il faut voir l’avenir.
La soirée est bien avancée lorsque nous terminons notre récit. Cunégonde a pris quelques notes dont les adresses de nos familles ainsi que les numéros de téléphone. Elle une idée derrière la tête, nous en sommes certaines, mais elle ne veut rien révéler encore. Il nous faut bien respecter son choix.
Les semaines s’égrènent vers la réussite de nos études. Par respect pour Andrée, nous avons conservé nos chambres particulières mais nous nous accordons de nombreux moment à deux durant les absences répétées de Cunégonde.
Aujourd’hui, Cunégonde doit s’absenter pour le week-end. Elle fait assez souvent cela. Elle participe à des actions humanitaires ainsi qu’à des activités caritatives, ce qui explique ses disparitions momentanées.
— Dites, les filles, vous voulez bien me faire un petit plaisir?
— Mais bien entendu, Cunégonde, répondons-nous en cœur.
— Voilà. Puisque vous vous aimez, pourquoi continuez-vous à dormir dans deux chambres séparées? La tienne Aurore est grande assez pour vous deux. Et le lit est un lit pour deux personnes. Ainsi, l’autre chambre pourra vous servir de bureau. Qu’en dites-vous?
Le rouge aux joues, nous ne pouvons qu’accepter la proposition.
— Si tu insistes, accepte Candy.
— Allez, ne faites pas les mijaurées, je sais ce que c’est l’amour. À notre époque, vous avez la chance de pourvoir le vivre au vu et au su de tout le monde. Ne vous en privez pas. Vivez votre vie.
— Merci, Cunégonde.
— Et bien, qu’attendez-vous? Allez préparer votre chambre ordonne-t-elle souriante et complice.
Nous embrassons Cunégonde et nous précipitons pour organiser notre future vie.
— Demain matin, je dois prendre le train de cinq heures, annonce Cunégonde. Alors excusez-moi, mais je vais me coucher. Je ne veux pas que vous vous leviez pour m’accompagner non plus. Je suis grande assez. Je rentrerais lundi dans la matinée, je pense.
— D’accord Cunégonde, dis-je. Bonne nuit.
— En attendant, nous allons faire la vaisselle et préparer le café pour toi demain matin.
— D’accord. Merci les filles. Bonne nuit à vous surtout… et cessez donc de me dire merci à tout bout de champ.
— D’accord, merci Cunégonde s’exclame en rigolant Candy.
— Une dernière chose.
— Oui? Quoi donc? demande Candy.
— Je vous en supplie, le filles, ne faites pas comme moi. Prenez le bonheur à bras le corps quand il se présente. Vous vous aimez? Alors vivez le, cet amour si merveilleux. Pensez-y.
Et Cunégonde rejoint sa chambre nous laissant réfléchir à sa supplique.
Il est quatre heures du matin quand Cunégonde se lève. Elle passe devant notre chambre. Je ne ferme pas la porte et elle peut nous voir dans l’entrebâillement, toutes les deux, enlacées, profondément endormies l’une contre l’autre. Elle sourit, va prendre son déjeuner et s’éclipse en silence non sans être venue nous embrasser. Je ne dormais pas, mais je faisais semblant pour respecter son souhait. Et puis, j’ai eu cette impression fugace que de nous voir ainsi, si heureuses, Cunégonde devait être également comblée même si elle devait nous envier un peu quelque part. Elle a l’air d’avoir rajeuni d’une dizaine d’années.
Je reste au lit et je me rendors.
C’est Candy qui se chargera de me réveiller. Il est près de dix heures du matin. S’étant éveillée, elle s’est levée et a préparé le café. Je sens sa délicieuse odeur. Puis elle est revenue dans la chambre. Candy s’est accroupie à côté du lit, de mon côté et me regarde dormir de longues minutes. Maintenant que nous sommes seules, on va pouvoir reprendre nos ébats amoureux.
Doucement, elle passe une main sous les draps. De ses doigts agiles, elle entreprend de détacher les boutons de ma veste dont elle fait glisser les pans ainsi libérés sur mes flancs. Sa main, ses doigts dessinent chacune des courbes de mes seins. Comme elle le faisait par le passé, délicatement, souplement. Elle suit le galbe de ma poitrine, excite mes tétons qui réagissent instantanément. Elle dessine le contour de mes aréoles. Ses doigts glissent entre mes seins. Elle pose maintenant la main sur mon sein et le palpe avec délicatesse. Elle glisse dans le vallon entre mes seins pour rejoindre l’autre globe de chair qu’elle palpe à son tour.
Candy avance son autre main sous le drap. Elle vient me caresser la jambe. Doucement, elle me cajole puis peu à peu, elle fait glisser sa main entre mes cuisses encore serrées. Elle remonte doucement vers la ceinture et détache le bouton. Elle glisse sa main dans l’ouverture. C’est à ce moment que je m’éveille complètement. Je n’ouvre pourtant pas les yeux. Je profite du moment, encore un peu. Candy pose la main sur ma toison et me caresse le pubis avec les doigts. Son autre main continue à câliner ma poitrine. Un doigt glisse doucement vers ma vulve dont il touche le sillon. Il se fraie un passage entre mes cuisses. Pour se faciliter le travail, Candy abandonne un instant ses caresses amoureuses pour soulever et écarter ma jambe. Je continue à simuler le sommeil tout en grommelant un instant. Candy s’immobilise. Je ne réagis plus. Elle peut reprendre ses caresses.
Elle se lève au lieu de reprendre ses caresses. Ayant fait le tour du lit, elle fait glisser les couvertures vers le pied du lit découvrant mon corps, ma poitrine qu’elle vient de dégager. Elle me regarde un instant. J’attends la suite. Candy se déshabille puis, nue, elle vient s’allonger contre moi. Elle pose une main à nouveau sur ma toison et elle reprend ses caresses. Elle a maintenant la place pour faire glisser sa main sur ma vulve. Elle ne s’en prive pas et avec un doigt, elle me flatte le sillon. Il glisse entre les grandes lèvres humides. Subitement, je tourne la tête en direction de Candy et l’embrasse fougueusement. Elle abandonne un moment mon sexe et nous nous enlaçons dans un baiser interminable. C’est à un véritable ballet que nos langues se livrent dans nos bouches affamées. Nos souffles se mêlent dans un échange de salives enflammé.
— Bonjour ma chérie, susurre Candy à mon oreille. Je t’aime.
— Je t’aime, ma puce... Mmmmm! Que c’est bon de s’éveiller de la sorte.
— Si tu veux, je le ferai tous les jours.
— Là, tu me combles, ma puce.
— Et si on rattrapait le temps perdu? Allez, enlève ça, demande Candy en tiraillant sur ma veste de pyjama.
Je fais voler prestement la veste à l’autre bout de la chambre. Candy se jette dans mes bras pour un long et langoureux baiser. Elle me caresse le dos, les cheveux puis me fait étendre sur le dos. Elle reprend ses caresses sur ma poitrine. Elle accompagne ses mains de sa bouche et couvre mon corps de mille et un baisers. Ses caresses descendent vers mon ventre. Son sourire s’égare dans ma toison qu’elle parcourre de sa lange avant de venir lécher l’amorce du sillon de ma vulve. Elle fait glisser sa langue sur ma vulve puis empoigne mon pantalon qu’elle fait glisser sur mes chevilles. Elle jette l’habit sur le sol. Mes jambes sont posées sur ses épaules. Elle passe les mains sur l’arrière de mes jambes. Elle me les caresse en tous sens. Quand elle passe ses doigts de fée sur le bas de mes fesses, j’en ai la tête qui me tourne. Elle glisse un doigt entre mes fesses, le fait remonter lentement vers l’avant. Ce faisant, elle flatte mon anus qui se rétracte brusquement. Le doigt continue sa progression. Il est sur le sillon de ma vulve. Il pousse un peu et pénètre mon corps. Il glisse onctueusement à l’intérieur de ma vulve inondée de plaisir. C’est maintenant au clitoris qu’il se consacre. Un second doigt le rejoint. Ils me masturbent l’organe avec un talent consommé. Je jouis plusieurs fois sous les savantes caresse de Candy qui a dû pas mal gamberger durant notre séparation.
Elle dépose de multiples baisers sur mes cuisses tout en descendant la tête vers mon entrejambe. Candy s’accroupit et s’assied sur ses talons. Elle s’avance un peu vers moi, soulève mon derrière et le pose sur ses cuisses. Mes genoux sont sur ses épaules, les pieds pendant dans son dos. Elle a une vue imprenable sur ma vulve en feu. Candy passe ses bras autour de mes cuisses écartées et vient me titille la vulve. Elle me caresser les grandes lèvres. J’ai le souffle court. La tête me tourne. Bon cœur bat la chamade et tambourine dans ma tête. Mon sexe est en ébullition.
Candy recommence à embrasser mes cuisses. Ses doigts se sont insinués entre mes grandes lèvres et ouvrent en grand ma vulve. Elle plonge la tête et sa langue me câline divinement. Les lèvres de Candy viennent de se poser dans mon sexe. Sa langue le caresse sans cesse. Elle titille l’entrée de mon vagin, de longues minutes puis, de ses lèvres gourmandes, Candy enveloppe les petites lèvres et entreprend de faire sortir mon clitoris de sa cachette. Elle l’attr a p e entre les dents, délicatement. Avec les lèvres, elle repousse mes petites lèvres pour sortir le clitoris le plus possible de son fourreau. Elle le masturbe en le suçant. Candy m’envoie une dizaine de fois au paradis des lesbiennes. Elle me lèche, me suce le sexe longtemps, encore et encore. Un moment rassasiée, je lui fais comprendre qu’elle doit me laisser reprendre mon souffle. J’attire sa tête vers moi et nous nous embrassons interminablement.
— Tu sais, soufflais-je à son oreille, je suis encore vierge.
— Ah. Tu fais bien de me le dire, répond Candy dans un souffle. Mais moi, je ne le suis plus. Il y a déjà longtemps que je mets des tampons menstruels alors ma virginité… envolée.
— Je pense encore à ce qu’a dit Cunégonde.
— Quoi donc? demande Candy. Elle a dit tant de chose.
— Que nous devons vivre notre vie, notre amour, et saisir la chance que nous avons.
— Oui, bien entendu. Je suis d’accord. Mais où veux-tu en venir?
— Ben voilà. Quand nous aurons terminé nos études, si nous nous mettions en ménage et ouvrions un cabinet à nous deux. Ce ne serait pas super? Et on n’engagera que des filles!
— Là, ma chérie, tu me souffles! Je n’osais pas te le proposer maintenant, mais je suis entièrement d’accord avec toi. Il faut faire ça.
— Oui, jubilais-je. Et si les gens de chez nous ne nous acceptent pas, tant pis pour eux. Nous nous installerons dans une grande ville.
— D’accord. Nous en parlerons avec Cunégonde quand elle rentrera.
Tout en parlant, Candy avait continué de me prodiguer ses caresses, entretenant mon excitation à un niveau me permettant tout juste de penser et de balbutier quelques mots. Notre accord scellé, elle accélère le mouvement et amplifie mon excitation. J’ai encore un orgasme.
— Ma puce, susurrais-je, câline, à l’oreille de Candy. Je voudrais une chose très important pour moi.
— Quoi donc, ma chérie.
— Je voudrais te faire un cadeau vraiment unique.
— Mais, ma chérie, je t’ai, toi, et ça c’est le plus merveilleux cadeau qui soit.
— Oui, oui. Mais il y a encore mieux. Je veux te donner ma virginité.
— Ma chérie… ma puce… mon amour… je… tu…
— Je t’aime Candy. Je veux que tu sois la première, la seule qui puisse m’aimer.
— Mon amour, je ne sais quoi dire. Tu me combles. Je t’aime.
— Je t’aime Candy, mon amour. Je t’ai. Prends-moi. Je t’en supplie.
Candy reprend ses caresses un instant. Je la pousse sur le côté. C’est à mon tour de la câliner un peu. Mes mains partent à l’assaut de son corps, ce merveilleux corps qui s’est réveillé à l’amour sous mes caresses. Ce corps si beau dont je ne parviens pas à me séparer. Mes mains flattent tour à tour sa poitrine, son ventre. Quand je m’approche de son sexe, je me couche, tête-bêche. Je pose la tête sur sa cuisse. Elle écarte l’autre jambe. Je lui caresse le sexe. Je lui masturbe le clitoris. Après lui avoir provoqué plusieurs orgasmes, j’approche mon visage de sa vulve et je vais, à mon tour, goûter son fruit d’amour. Je me délecte de son nectar. Candy jouit à de multiples reprises. Quand je décide de calmer mes ardeurs amoureuses et son excitation, Candy reprend ses caresses. Elle flatte mes cuisses puis se consacre à nouveau à ma vulve. Elle glisse ses doigts le long de la fente puis pénètre entre mes grandes lèvres. Elle caresse ce sexe qui s’offre à elle. Son doigt vient titiller l’entrée de mon vagin. Je serre les cuisses. J’ai peur. Je redoute le mal. Candy se tourne. Elle s’allonge contre moi et m’embrasse longuement. Sa main se fraie un chemin entre mes cuisses et ses doigts pénètrent à nouveau dans ma vulve.
— Détends-toi, souffle-t-elle à mon oreille. Ça fait un peu mal au début. Mais après, tu verras. C’est sans commune mesure avec ce que tu as connu jusqu’à présent.
— D’accord, ma puce. Vas-y. Prends-moi. Je te désire. Je te veux. Vas-y.
Au moment où je la supplie pour la dernière fois, Candy pousse un doigt à l’intérieur de mon vagin. Elle déchire l’hymen. Je laisse échapper un cri de douleur. Mais c’est bien moins douloureux que je me l’imaginais. Candy s’est arrêtée un instant. Elle pousse son doigt un peu plus en avant. Peu à peu, elle pénètre au plus profond de moi. La douleur fait place à une excitation nouvelle. J’ai l’impression que tout mon ventre entre en ébullition. Candy fait aller et venir, lentement, doucement, son doigt dans mon vagin. Elle le caresse, délicatement et éveille le plaisir qui sommeille encore en moi. Je sens mes secrétions couler sur mes cuisses. Les mouvements de va-et-vient de Candy provoquent, dans mon sexe dégoulinant de plaisir, des bruits de succion qui amplifient mon excitation. Un restant de douleur ne me permet pas d’atteindre l’orgasme, mais Candy sait y faire. Peu à peu, elle accélère ses mouvements dans mon sexe. Elle m’embrasse à m’en étouffer. Son pouce vient titiller mon clitoris. Soudain, un flot de plaisir charnel me submerge. J’inonde la main de Candy. Je crie, je hurle ma jouissance. Je jouis encore et encore. Deux, cinq, dix fois, Candy me porte aux nues. Envolée la douleur de la défloration, oubliée l’angoisse, place au plaisir, vive l’Amour.
— Candy, mon Amour, je t’aime tant!
— Je t’aime, ma chérie, je t’aime à en mourir.
Exténuée, rompue, je serre les cuisses pour indiquer à Candy que j’en ai eu assez. Elle ralentit ses mouvements mais elle maintient son doigt dans ce vagin qu’elle vient de déflorer. Elle le fait bouger tout doucement. Elle le caresse me faisant découvrir des tonnes de plaisir. Lentement, elle retire son doigt. Elle me caresse la vulve martyrisée si délicieusement avant de se retirer complètement. C’est dans un long baiser que nous sombrons dans un sommeil réparateur.
Deux heures se sont passées. Candy vient de se réveiller. Elle m’embrasse et me caresse les seins pour me réveiller.
— Allez, debout, fainéante.
— Voilà, j’arrive. Merci, c’était vraiment super.
— Merci à toi, mon amour pour le cadeau que tu viens de me faire. Je t’aime tant.
— Merci à toi, ma puce. Je t’aime.
Candy se lève pour aller prendre une douche bien nécessaire. Je me lève à mon tour. Une gêne entre les cuisses m’arrache un petit cri de douleur. Sur les draps, une petite tache de s a n g témoigne du cadeau que j’ai fait à mon amour. Le s a n g qui a coagulé sur les cuisses me tiraille les poils. Je rejoins Candy sous la douche.
— Attends, je vais te laver, lui proposais-je.
Elle accepte sans hésiter puis à son tour, elle savonne mon corps endolori. Quand vient le tour de mon sexe d’être lavé par elle, elle abandonne le gant de toilette. Elle enduit ses doigts de crème apaisante et vient me laver la vulve. Elle pousse deux doigts à l’intérieur et caresse l’entrée du vagin qu’elle a été la première à explorer. Elle me caresse doucement, délicatement. Elle sent bien que je suis contractée.
— Détends-toi. Je ne vais rien faire. Elle doit se reposer un peu, ta chatte. Demain peut-être, si tu veux. Mais si je dois attendre deux ou trois jours, pas de problème. C’est normal quand on a mal.
— Merci ma puce. Merci. Je t’aime.
Nous nous embrassons sous l’eau bouillante et apaisante.
Le reste de la journée sera mis à profit pour mettre au point les détails de base de notre future union.
Lundi, nous sommes à l’université quand Cunégonde rentre de son voyage. Nous lui avons laissé l’horaire de nos cours comme ça, si elle doit nous appeler, elle peut le faire à l’intercours. Un SMS arrive sur mon téléphone: «Bonjour les filles. Je suis rentrée. Bisous. Cunégonde.» J’en informe immédiatement Candy.
Toutes excitées, nous nous précipitons chez Cunégonde à la fin de nos cours. Nous sommes curieuses de savoir comment son weekend s’est déroulé. Mais elle n’est pas là. Elle a mis un mot sur la table nous fixant un rendez-vous dans ce même restaurant qui a fêté nos retrouvailles. Candy et moi prenons une douche et enfilons des vêtements de circonstance, aux couleurs plus gaies et la coupe plus aérée que ceux que nous mettons pour aller aux cours. Nous ne portons pas d’habits accrocheurs pour aller à l’école. Notre but premier est d’être plus à l’aise pour travailler mais également pour éviter la drague des garçons qui sont rebutés par nos tenues ringardes.
Le restaurant est fermé. Il y a un panneau indiquant les jours d’ouverture. Le lundi est leur unique jour de fermeture. Nous doutons du rendez-vous fixé par Cunégonde. Candy appelle Cunégonde sur son téléphone portable. Candy termine former le numéro de téléphone. J’entends sonner à l’intérieur du restaurant. Nous nous regardons, interrogatives. Soudain, une clef tourne dans la serrure.
— Papa! m’exclamais-je abasourdie. Mais que fais-tu là?
— C’est comme ça que tu dis bonjour? demande-t-il en riant.
— Mais… mais… tu… je…
Un autre cri: "SURPRISE!!!"
Les lumières du restaurant viennent de s’allumer. Toute ma famille est là et applaudit à tout rompre. Je fonds en larmes en me jetant dans les bras de mes parents.
— Mais comment… ?
— C’est madame de Belair qui nous a contacté, explique maman entre deux s a n g lots. Elle nous a un peu expliqué vos retrouvailles et votre histoire.
Candy est saluée avec la même fougue par mes parents.
Un nouveau cri: "SURPRISE!!!"
Nous sursautons une seconde fois.
— Maman, papa! s’exclame à son tour Candy. Mais comment?
Et elle se jette à leur cou. Ses parents la congratulent, l’embrasse. Ils m’embrassent à mon tour. Nous voyons sortir de l’ombre, Cunégonde, les bras chargés de fleurs. Elle nous offre un bouquet à chacune de nous deux puis nous invite à prendre place à table. Cunégonde a loué tout le restaurant pour célébrer nos retrouvailles. Elle a réussi à retrouver mes parents et surtout à les convaincre de nous rejoindre. Au cours de ce week-end, elle a su trouver les mots qu’il faut pour que nos parents acceptent enfin notre situation.
Parvenue à réconcilier nos deux familles, Cunégonde s’y est maintenant parfaitement intégrée et tout le monde l’appelle Cunégonde. Le banquet qu’elle a organisé est un peu comme la célébration de notre mariage même si à certains moments, nos parents éprouvent encore quelques réticences. Il faut laisser au temps le temps.
Tard dans la nuit, nous nous séparons.
Nos parents retournent chez eux, la paix revenue entre les deux familles. Candy et moi continuerons nos études à l’université, comme jeunes filles au pair chez Cunégonde.
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«Candy introduit l’engin tout au fond de mon vagin puis elle met le système de vibration en marche. Mon corps se cabre v i o l emment. Candy est surprise et lâche l’engin que j’emporte dans mon mouvement vers le haut. Il vibre en moi.»
L’orage
Une délicieuse odeur de café vient nous chatouiller les narines. Candy dort encore. Il est dix heures du matin. Délicatement, j’embrasse ma chérie et descends dans la cuisine où Cunégonde nous attend, rayonnante de bonheur.
— Bonjour Andrée. Bien dormi? demandais-je en l’embrassant.
— Merveilleusement, sourit Andrée. Et vous? Heureuses?
— Oh là! Au-delà de toutes nos espérances. Mais il faudra que tu nous expliques comment tu as réussi un tel tour de f o r c e .
— Ce sera avec plaisir. Et Candy? Elle dort encore?
— Oui. Après les émotions d’hier, elle est vraiment fatiguée.
— Menteuse, s’exclame, enjouée, Candy qui venait de nous rejoindre sur la pointe des pieds.
Andrée nous raconte alors, par le détail, toutes les étapes de son parcours tumultueux. Dès qu’elle a compris qu’entre nous deux il y avait plus que de l’amitié, elle a commencé à prendre des contacts avec nos deux familles, ses relations l’ayant bien aidée. Et à f o r c e de persuasion, de discussions, de révélations sur sa propre vie, elle a réussi à convaincre les deux familles à nous laisser vivre notre vie. Ça n’a pas été très aisé à faire admettre, surtout pour la famille de Candy, mais aujourd’hui, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Voici venir les vacances de Pâques. Nous allons passer quelques jours dans nos familles, en couple, maintenant qu’elles ont accepté, du moins en partie, notre situation. Il faut agir progressivement, nous a conseillé Andrée.
— Ne vous faites pas trop remarquer quand vous irez chez vos parents, nous rappelle Andrée. Faites comme vous faisiez quand vous n’éprouviez que de l’amitié entre vous, quand vous deviez cacher votre amour.
— D’accord, Andrée, promis.
— Vous verrez, avec le temps…
Chez moi, cette première rencontre avec notre couple a démarré un peu fraîchement, mais au fil des heures, la situation s’est détendue et mes parents ont fini par NOUS accepter telles que nous sommes maintenant.
Pour les parents de Candy, ce sera plus long, mais cela évolue également favorablement. Leur réconciliation avec ma famille est déjà complète, nous sommes rassurées sur l’avenir. Et puis, le plus important, aujourd’hui, ce sont nos études et nos réussites.
Le train qui nous ramène est un horrible omnibus. Pas une gare, même déserte, ne nous est épargnée. Toutes les dix à vingt minutes, il s’arrête puis repart, parfois sans avoir chargé le moindre passager. C’est long et bien monotone ce voyage. Candy et moi sommes assises vis-à-vis dans le compartiment. C’est l’avant dernier arrêt. Quelques personnes montent dans le train.
— Bonjour. La place est libre? demande une passagère qui vient de monter.
— Oui, je vous en prie, prenez place, suggère Candy.
Se retournant vers moi, Candy est terrifiée. Je suis comme pétrifiée, blême, la bouche ouverte, le regard méchant, plein de haine. J’en bave de rage meurtrière. Je tremble des pieds à la tête. Je me lève tout de go.
— Toi, je ne veux plus te voir! Quitte ce wagon immédiatement hurlais-je dans de grands gestes, en direction de la nouvelle venue.
— Mais Aurore, s’étonne Candy, que t’arrive-t-il?
— Dehors, salope, insistais-je en hurlant, furieuse, face à cette voyageuse.
Le contrôleur du train alerté par les cris arrive en courant.
— Un problème, madame?
— Je veux que cette femme quitte le compartiment immédiatement, hurlais-je toute excitée, verte de rage.
— Très bien, madame. Calmez-vous. Et se retournant vers la voyageuse, le contrôleur l’invite à le suivre dans une autre partie du train.
Je fonds en larmes. Candy, qui ne comprend rien à la situation, me prend dans ses bras et tente de me consoler. Rentrées chez nous, et enfin calmée et soulagée de ne plus avoir revu cette maudite voyageuse, Candy et Andrée veulent connaître la raison de cette rage subite et si v i o l ente. Je leur fais alors le récit de mon aventure avec Anne-Line. Ce faisant, je me soulage d’un secret qui me tenaillait depuis que Candy et moi nous sommes retrouvées. Andrée est horrifiée du comportement d’Anne-Line et comprend alors ma juste réaction.
— Moi, je l’aurai tuée pour avoir osé me faire ça, affirme Andrée.
Mais je ne devais plus revoir cette maudite fille.
Ce soir, un v i o l ent orage s’est déclaré dans la soirée. Une coupure de courant due à la foudre nous empêche de regarder la télévision. Nous sommes une fois de plus seules chez Andrée. Elle est partie au Kenya pour deux semaines.
J’ai toujours eu peur de l’orage, des éclairs. Et ça n’a pas vraiment changé depuis mon e n f a n c e . À chaque grondement, à chaque flash lumineux, je me blottis dans les bras de Candy. Elle s’en amuse.
— Si on allait se coucher, suggère-t-elle.
— Pourquoi pas, il n’y a rien d’autre à faire sans électricité.
Montant dans notre chambre, la porte de celle de Andrée s’est ouverte sous la poussée du vent qui a ouvert la fenêtre mal fermée. Je vais refermer la fenêtre. Il y a de l’eau sur le sol. Candy va chercher un torchon pour réparer les dégâts.
— Le lit est également mouillé, constatais-je. Il faut le changer.
Pendant que je défais le lit et roule les draps en boule dans un coin de la chambre, Candy farfouille dans les armoires à la recherche de draps propres. Le lit refait, Candy emporte les draps souillés. Mais la porte de l’armoire est mal refermée. En prenant la paire de drap, la paire du dessous a glissé empêchant la fermeture. Je remets les draps en place. Passant la main sous des draps pour les guider, je sens un objet, caché là, avec soin. Curieuse, je soulève les draps et extrait l’objet de sa cachette.
Candy est revenue.
— Alors, que fais-tu? demande-t-elle. Viens.
— Tu as vu ce que je viens de trouver caché dans la pile de draps?
Je lui montre l’objet.
— Joliiii, s’exclame Candy en riant aux éclats.
— Pourquoi ries-tu? demandais-je. Qu’est-ce que c’est?
— Tu ne sais pas ce que c’est?
— Non, pas trop. C’est quoi?
— On appelle ça un vibromasseur.
Je viens de comprendre ce que c’est.
— Oooh, Andrée se sert d’un vibromasseur? À son âge?
— Ben quoi, reconnaît Candy, il n’y a pas d’âge pour ça. Tu verras quand tu seras vieille et que ça te démangera, là, entre les cuisses, dit-elle joignant le geste à la parole, tu seras peut-être contente d’avoir cet outil.
Nous nous poursuivons en jouant dans le corridor jusqu’à notre chambre. Je plonge sur le lit. Candy s’arrête devant.
— Qu’y a-t-il? demandais-je surprise par cet arrêt subit.
— Rien. Attends. Tu vas voir.
Candy se dirige vers la coiffeuse et allume le lecteur CD qui fonctionne sur piles. Elle y place un disque de musique douce comme celles que nous aimons tant. Elle revient au milieu de la pièce. J’attr a p e une lampe de poche pour éclairer un peu la chambre. Candy est là, debout, immobile. Elle sourit. La mélodie emplit la chambre dune agréable ambiance feutrée.
Candy entreprend de se dévêtir dans un strip-tease excitant. Ses mains glissent langoureusement le long de son corps, sifflent sur le satin rutilant de son pyjama rose. Elle se caresse la poitrine par-dessus le tissu, suit les courbes de ses seins. Une main descend entre ses jambes et passe délicatement dans son entrejambe pendant que l’autre s’insinue sous la veste, pour caresser sa poitrine. Un bouton de la veste est détaché. Elle se caresse l’entrejambe, par-dessus le tissu avec son autre main. Un second bouton se libère. Son autre main remonte vers sa taille, vers l’élastique du pantalon. Un troisième bouton permet à sa veste de s’entrouvrir. Je peux voir la naissance de ses seins. L’autre main vient de glisser sous l’élastique. Elle descend dans le pantalon. Je vois les doigts qui s’agitent sous la toile en direction de son sexe. Lorsque le quatrième et dernier bouton est détaché, Candy laisse glisser la veste le long de ses bras, dans un feulement soyeux. Elle se dénude le torse se caressant lascivement la poitrine. Mon Dieu, qu’elle est excitante, la féline, dans son strip-tease.
J’enlève ma veste et je commence, à mon tour, de me caresser. Je copie chacun de ses gestes, elle debout, moi couchée. Candy se flatte la poitrine de ses deux mains, soupèse ses seins, dessine leurs courbes gourmandes. Elle descend sur sa taille et pousse, doucement, lentement, l’élastique du pantalon vers le bas. Son ventre se dénude à son tour. Apparaît sa fine et sombre toison. Le triangle se dessine et dirige mon regard vers son entrejambe, vers son nid d’amour. Une main se glisse sur son sexe. Elle écarte les jambes. De ses doigts agiles, elle entreprend de se masturber, là, debout devant moi.
Je soulève les fesses et fais glisser mon pantalon à mes pieds. Je me tourne peu à peu sur le lit pour mettre mes jambes dans sa direction. Je me flatte la toison, je glisse la main entre mes cuisses. Comme elle, j’écarte les jambes et je me masturbe, la chatte impudiquement exposée à son regard chaviré de plaisir. Mes doigts pénètrent ma vulve, titillent le clitoris, m’excitent. Je relève les genoux, les écarte au maximum. Candy se rapproche de moi. Elle se branle toujours. J’introduis un doigt dans mon vagin. Je me masturbe, je jouis. Candy vient de se mettre à genoux devant moi, entre mes jambes qui l’invitent à me rejoindre.
— Oh oui, ma chérie, souffle Candy. Continue comme ça. C’est beau! Vas-y, branle-toi devant moi.
Candy continue également à se caresser entre les cuisses tout en admirant mon adresse à me faire jouir. Elle attr a p e mes jambes et me fait glisser vers elle, pose mes fesses sur le bord du lit.
— Continue, ma chérie, branle-toi encore.
Elle a conservé le vibromasseur. Elle me caresse les cuisses avec. Je sens son contact froid qui me fait frissonner et m’excite un peu plus encore. Peu à peu, l’engin se rapproche de ma vulve. Lorsqu’il frôle l’aine, je retire mes doigts dégoulinants de mon plaisir et les porte à ma bouche pour en récolter la divine liqueur. Candy me caresse maintenant ma vulve avec l’engin. Progressivement, elle le fait pénétrer dans ma grotte d’amour. Elle vient titiller l’entrée du vagin de longues et délicieuses minutes pendant que ses doigts masturbent mon clitoris. Elle introduit délicatement le vibromasseur dans mon vagin. Comme elle le fait si bien avec ses doigts, elle lui imprime de délicates et légers mouvements de va-et-vient, de rotation. Elle l’introduit de plus en plus profondément en moi. Je sens nettement cette progression. Cet objet qui pénètre en moi pour la première fois et qui f o r c e sur les parois vaginales explose mes sens. Plusieurs orgasmes inondent l’engin et la main de Candy. D’agréables bruits de succion arrivent à mes oreilles. Candy pousse l’engin jusqu’au fond. Je sens son extrémité en forme d’ogive qui frappe l’extrémité vaginale. Candy joue ainsi avec mon corps divinement. Elle introduit puis retire l’engin pour en déguster le nectar que j’y dépose dans mon plaisir extrême. Elle porte l’engin à ses lèvres, le lèche, le suce puis revient et pénètre à nouveau mon corps à la limite de l’explosion.
Candy introduit l’engin tout au fond de mon vagin puis elle met le système de vibration en marche. Mon corps se cabre v i o l emment. Candy est surprise et lâche l’engin que j’emporte dans mon mouvement vers le haut. Il vibre en moi. Un, deux puis trois orgasmes explosent successivement. Instinctivement, je serre les cuisses, mais l’engin est toujours là et mon réflexe n’a pour résultat que de le f o r c e r encore plus fort à l’intérieur, me faisant ressentir avec encore plus de v i o l ence les vibrations excitantes. Candy rit aux éclats en me voyant me trémousser de la sorte. Elle n’arrive plus à attr a p e r l’engin tellement je me contorsionne sur le lit. Je crie, je hurle mon plaisir. Je veux garder l’engin, encore et encore et je m’épuise de plus en plus.
Finalement, dégoulinante de plaisir, je me couche sur le ventre, le souffle court, le cœur battant à cent à l’heure. La tête me tourne. J’ai mal, j’ai bon, je jouis. Je ris, je pleure de plaisir. Et ces vibrations qui n’en finissent pas de m’épuiser de plaisir charnel. Candy s’approche de moi. Elle me caresse les fesses langoureusement. Son doigt suit la raie et descend vers cet engin sexuel démoniaque et, enfin, arrête les vibrations. Elle me masturbe encore quelques instants le vagin puis, me caressant la vulve, le clitoris, elle retire le vibromasseur. De ses doigts délicats, elle me flatte le sexe. Elle approche la bouche et me lèche consciencieusement. Ses caresses me détendent, me calment. Elles apaisent mon sexe. Je me calme, je reprends mon souffle.
Je me retourne à nouveau sur le dos. Candy est toujours à genoux entre mes jambes pendantes. Sur son ordre, je prends sa place et elle la mienne.
— Ne me touche pas, ordonne-t-elle. Regarde, c’est tout.
— D’accord, ma puce.
Mais je suis bien trop fatiguée pour pouvoir rester ainsi accroupie. Je la supplie de me laisse asseoir dans le petit fauteuil. Candy accepte en riant. Elle jubile de constater dans quel état elle m’a mise. Le CD tourne toujours et sa musique apaisante me caresse à nouveau les oreilles.
Candy a repris les caresses sur son propre corps. Ses mains viennent lui caresser la vulve. Elle joue avec son sexe au gré de la mélodie, variant les plaisirs en fonction du tempo. Une main se fait caressante, un doigt dessine le délicat ourlet de sa vulve qui se gonfle de plaisir. L’autre main caresse les seins puis vient en renfort à la première pour écarter les lèvres et ouvrir la voie vers une masturbation plus profonde. Candy vient d’attr a p e r le vibromasseur. Elle le met en marche et se flatte le sexe. Elle titille le clitoris que enfle et sort de son fourreau comme un diable de sa boite. De longues minutes, elle le titille avec l’engin vibrant. De nombreux et involontaires soubresauts indiquent qu’elle s’offre plusieurs orgasmes d’affilée. Elle souffle comme une folle, elle crie son plaisir. Sa vulve dégouline de ses secrétions. Je tends la main pour en récolter une partie. J’aime son goût. Elle est si délicieuse quand elle jouit.
Candy introduit l’engin au plus profond d’elle-même et se paye à nouveau une série impressionnant d’orgasmes. Tout en l’observant, machinalement, ma main s’est égarée dans mon sexe et je me masturbe en même temps qu’elle. La fatigue, le plaisir, la jouissance viennent à bout de notre résistance physique. Nous arrêtons nos jeux pervers et je rejoins Candy dans le lit où nous ne tardons pas à plonger dans un profond sommeil réparateur.
Quelques heures plus tard, Candy se réveille. Elle va prendre une douche puis, après avoir nettoyé l’appareil sexuel, elle le replace sous les draps, dans l’armoire. Je me douche à mon tour et nous préparons le repas du soir. Je me promets d’encore utiliser cet engin. C’est si merveilleux comme sensation.
Le lendemain matin, alors que je termine le ménage à l’étage pendant que Candy fait celui du rez-de-chaussée, je jette un coup d’œil dans les armoire de la chambre de Andrée à la recherche d’objets de plaisirs charnels. Je ne tarde pas à trouver plusieurs revues pornographiques lesbiennes. Candy et moi nous délectons des photos toutes plus expressives que les autres.
— J’imagine Andrée en train de se branler, soufflais-je en riant à Candy.
— En effet, ça doit être spécial. Et puis, avec ses seins tous plats qui tombent comme des carpettes, quelle horreur, s’esclaffe-t-elle.
— Et moi qui m’imaginais qu’avec l’âge, on n’avait plus de telles envies, voilà la preuve que nous pouvons encore nous payer du bon temps durant de longues, très longues années encore.
— Et bien, voilà une chose qui me rassure, rit Candy.
— Et puis, constatais-je, on dirait qu’Andrée a toujours des goûts de lesbienne.
— Il semble que tu aies raison, reconnaît Candy, intéressée par la chose également.
Je remets les revues en place.
Andrée vient de rentrer, les bras chargés de cadeaux. Elle nous raconte son voyage dans le détail. Toute la journée y passe. Vers huit heures du soir, épuisée par le voyage de retour, Andrée va se coucher. Nous la suivrons de peu, évitant de faire aller la télévision par crainte de perturber son repos.
Comme à son habitude, le lendemain matin, Andrée se lève vers six heures et prépare le déjeuner. La douce odeur du café frais nous tire de notre sommeil.
— Bonjour Andrée. Tu es rayonnante ce matin, constatais-je.
— Bonjour ma chérie. Toi aussi, il me semble, rétorque-t-elle.
— Bonjour Andrée!
— Bonjour Candy. Vous vous êtes bien amusées en mon absence? demande Andrée.
— Oh oui. Ça a été. Pas de problème si ce n’est un début d’inondation à cause d’un orage qui a ouvert la fenêtre de ta chambre et noyé en partie le lit. Mais tout est rentré dans l’ordre maintenant.
— Ah, bon. C’est pour cela que les draps de lit on changé de place, constate Andrée, à notre plus grand étonnement.
— Mais je ne les ai pas déplacés! affirmais-je, surprise.
— La paire de drap que vous avez placée dans mon lit n’a pas la même couleur que celle qui y était. Mais ce n’est rien, s’empresse de me rassurer Andrée, vous avez bien fait.
— Nous avons dû rincer la paire qui a été mouillée. Je l’ai remise dans l’armoire.
— Vous avez bien fait, répète Andrée. Bon. Que fait-on aujourd’hui?
— Nous n’avons rien prévu.
— Si nous allions nous promener au parc? Nous irons ensuite voir un film. Ça vous dit? demande Andrée.
— D’accord, répondons-nous en cœur.
Après le parc, nous allons dîner dans un petit restaurant asiatique bien sympa. La fin du repas est arrosée, comme bien souvent, par un verre de saké. La boisson râpeuse nous arrache quelques quintes de toux. C’est la première fois que nous buvons cet alcool. Le garçon sourit discrètement, amusé par la chose. Nous sommes un peu guillerettes quand nous quittons le restaurant. Après avoir arpenté la ville, Andrée nous suggère un film qu’elle aimerait revoir. Pourquoi pas lui faire ce plaisir. Si le film ne nous convient pas, nous ferons contre mauvaise fortune bon cœur. Il y a d’autres cinémas dans la ville où nous pourrons aller plus tard.
Andrée nous guide dans la salle obscure vers le petit balcon où se trouvent quelques loges privatives. La salle sert également de théâtre à l’occasion. Nous nous installons dans les somptueux fauteuils, Andrée s’est assise entre nous deux. Nous avons rapproché les fauteuils un peu trop dispersés à notre avis. Andrée nous tient par la main. Le film commence. C’est un de ces films à l’eau de rose sans grand intérêt qui relate banalement une histoire éculée d’un couple à qui la vie joue un tas de mauvais tours. Heureusement qu’il y a quelques scènes où l’un ou l’autre couple suggère une relation sexuelle. Vers le milieu du film, deux scènes décrivent une relation lesbienne entre une jeune fille et une dame bien plus âgée. Le scénario est si médiocre que nous pouvons deviner la suite plusieurs scènes avant qu’elle arrive. Mais enfin, Andrée aime bien les acteurs et elle se plaît. Et puis, cela doit certainement lui rappeler son amour de jeunesse interdit.
Durant la projection, Andrée donne parfois son avis et ce faisant, elle fait de grands gestes. Un moment, alors qu’une scène avec les lesbiennes vient de se terminer, Andrée, qui vient d’adresser la parole à Candy, pose une main sur la jambe de Candy. Elle se penche vers elle.
— Qu’en dis-tu? demande Andrée d’une voix suave.
— À propos de quoi? demande Candy surprise.
— De la scène qu’on vient de voir? Celle avec les deux femmes.
— Ben, pourquoi pas. Ce n’est pas parce que la différence d’âge est importante que l’amour ou la passion ne peuvent pas être présents.
— Tu le ferais, toi, avec une femme plus âgée que toi?
— Je n’ai pas de raison de me poser la question. J’ai tout ce qu’il me faut avec Aurore.
— Oui, je sais, mais dans l’absolu, qu’en penses-tu?
— Pourquoi pas. Si toutes les deux sont d’accord et que l’envie, le désir sont là, pourquoi pas.
— Ah. Bien. C’est comme moi alors, conclut Andrée en souriant.
Andrée se replace dans le fauteuil mais laisse sa main sur la cuisse de Candy qu’elle caresse doucement du bout des doigts. Candy pose la main sur celle de Andrée comme pour l’empêcher de continuer. Le film se termine enfin. Il est vraiment de peu d’intérêt, pense-t-elle.
De retour dans notre chambre, Candy raconte ce qui s’est passé avec Andrée. Nous échafaudons toute une série de scénarii. Nous envisageons toutes sortes de possibilités, de raisons à sa question. f o r c e est de reconnaître qu’il est évident que Andrée a conservé ses goûts de lesbienne et qu’elle tente une approche feutrée dans notre direction. Candy et moi passons une bonne partie de la nuit à nous interroger sur les suites à donner au comportement de Andrée. La chose n’est pas banale. Deux soirs d’affilée sont nécessaires pour que nous trouvions une solution à ce délicat problème, si toutefois problème il y a.
Nous décidons de laisser le temps décider à notre place et de voir jusqu’où elle veut vraiment aller. Tout ce que nous avons décidé, c’est que si l’occasion se présente, une nouvelle expérience ne nous rebuterait pas trop. Surtout si elle se passe avec Andrée. Avec une étrangère, ce ne serait pas possible. Mais elle a tant fait pour nous, sans compter que la place qu’elle occupe dans nos cœur est devenue tellement importante et notre gratitude envers elle infinie. Personnellement, je ne sais pas vraiment si je suis prête à accepter d’éventuelles avances de sa part. Mais Candy est parvenue à me convaincre des plaisirs nouveaux que cela peut nous amener. Alors, pourquoi ne pas tenter la chose, si elle se présente. Mais il est convenu que nous ne ferons pas le premier pas. Nous décidons également de ne rien nous cacher si d’aventure Andrée privilégiait l’une par rapport à l’autre. Et comme elle ne fait pas réellement partie de nos familles, il n’y a vraiment aucun mal à accepter si nous sommes toutes trois d’accord. Nous sommes majeures et consentantes, comme on dit.
Quelques semaines plus tard, Andrée est à la maison. Nous avons repris les cours. Plus rien ne s’est passé depuis le cinéma. Nous commençons à penser que nous avons un peu exagéré et que la question posée par Andrée n’avait aucune connotation personnelle. Alors que nous devions assister à une conférence l’après-midi, un avis annonçait le désistement de l’orateur pour cause de maladie. Nous avons donc le reste de notre journée libre. Nous rentrons à la maison. Ce sera l’occasion de prendre un peu d’avance dans nos études. Curieusement, Andrée n’est pas en bas. Elle devrait être là. Elle qui nous avertit chaque fois qu’elle s’absente pour que nous ne nous tracassions pas si d’aventure nous rentrions plus tôt que prévu et qu’elle ne serait pas là. Nous n’avons reçu aucun message d’elle.
— C’est curieux, constatais-je, Andrée n’est pas là.
— En effet. Elle est peut-être dans le jardin, suggère Candy.
Mais là non plus, pas de Andrée.
Nous montons pour aller nous installer dans notre bureau. Il se trouve au fond du couloir et nous devons passer devant la chambre de Andrée pour y arriver. Sa porte est fermée alors qu’elle ne l’est jamais. Nous approchons doucement, Andrée dort certainement.
— Elle ne dort pas, constate Candy. Écoute!
Je pose l’oreille contre la porte. Nous entendons des bruits feutrés. Des feulements, plutôt.
— Que fait-elle? chuchote Candy.
— Comment veux-tu que je le sache?
— On dirait qu’elle se paye du bon temps?
— Oh, où tu vas, souriais-je.
— Ben quoi. Écoute! … là… tu entends…
— Oui, mais à son âge.
— Quoi. Elle a la soixantaine, mais ce n’est pas une si vielle femme.
— Tu as raison, mais tout de même.
— Tu l’as déjà bien regardée? demande Candy.
— Ben oui. Elle est encore bien belle et elle s’entretient, se pomponne, s’habille avec élégance.
— Et elle a une santé de fer. Quand on pense à tous ces voyages qu’elle fait, surenchérit Candy.
Nous nous gaussons de la cocasserie de la situation et nous allons, sur la pointe des pieds, dans le bureau pour y travailler. Il y a bien une heure que nous travaillons en silence quand la porte de la chambre s’ouvre et que Andrée en sort, en petite culotte de dentelle fine et soutien-gorge. Entendant le bruit que nous faisons en tapant sur nos claviers, elle tourne vivement la tête dans notre direction. Nous nous regardons un moment toutes les trois. La situation est curieuse. Elle a le rouge aux joues tandis que nous, nous ne savons que faire. Nous sommes immobilisées, incapable de faire quoi que ce soit.
— Euh… bon… bonjour, bégaie Candy.
— Oui… bonjour articule difficilement Andrée. Déjà rentrées?
— Ben oui, un professeur est absent.
Andrée se retire prestement dans sa chambre et passe un peignoir sur ses épaules. Candy se fait la réflexion que Andrée n’est pas encore si mal pour son âge. Son ventre plat quoiqu’un peu fripé montre des abdominaux assez marqués, ses jambes sont encore joliment galbées et sa poitrine généreuse ne semble pas si plate qu’elle l’imaginait.
Nous terminons la partie du travail en cours et rejoignons Andrée en bas. Elle est toujours aussi gênée et rougeaude. Nous sourions en la saluant à nouveau. Nous, nous avons repris bonne contenance, n’ayant rien fait de particulier si ce n’est travailler. Mais Andrée, au contraire, ne sait que faire ni que penser. Qu’avons-nous pu remarquer? Que pensons-nous de l’avoir ainsi vue dévêtue au milieu de la journée.
— Je… je… me reposais un instant, balbutie-t-elle.
— Tu as raison, Andrée, rétorque Candy. Si tu es fatiguée.
— On ne t’a pas réveillée, j’espère? demandais-je.
— Mais non, voyons. Je somnolais seulement. Mais je ne vous ai pas entendues rentrer, c’est pour ça que j’ai été surprise.
— Il n’y a pas de mal, dit alors Candy. On est entre fille.
— Et moi de surenchérir: nous aussi, tu nous as déjà vues en petite tenue. Alors…
— Merci, mes chéries. Vous me rassurez.
Après le souper, nous allons prendre une douche et nous mettons à l’aise pour la soirée. Quand Andrée revient d’avoir pris son bain également, elle n’est pas comme d’habitude, emmitouflée dans son peignoir de laine verte. Elle a conservé le peignoir de satin qu’elle a passé tout à l’heure.
Nous nous installons dans les fauteuils comme à notre habitude pour regarder le film du soir. Un moment distraite par un bruit dehors, Candy tourne la tête en direction de Andrée. Par le décolleté du peignoir, elle peut voir la naissance des seins de Andrée. Elle n’a pas, semble-t-il, mis de soutien-gorge. Comme Candy le pensait, sa poitrine tient encore bien en place. Ses rondeurs, du moins celles qu’elle peut deviner, sont agréables et délicates. Candy me donne un léger coup de coude pour attirer mon attention. Du regard, elle dirige ma vue vers Andrée. Nous nous sourions, complices. Mais Andrée semble s’assoupir, sa tête descend doucement sur sa poitrine. Et plus sa tête s’affaisse et plus le peignoir s’ouvre découvrant presqu’entièrement sa poitrine. Nous avons la confirmation de ce que nous espérions, malgré son âge, Andrée est encore très bien physiquement. Ni Candy ni moi ne nous lassons de regarder ce spectacle imprévu. Quand Andrée se réveille, quelques instants plus tard, elle s’excuse de s’être de la sorte endormie et va se coucher.
Candy et moi commentons gaiement le spectacle qui nous a été présenté ce soir. Nous apprécions la condition physique de Andrée et espérons qu’un jour, qui sait, elle et nous…
Les jours passent. Un autre soir, je prenais mon bain quand Andrée est entrée dans la salle de bain. Il est vrai que j’avais oublié de la prévenir.
— Oh! Excuse-moi, dit-elle. Mais tu ne m’avais rien dit.
— Il n’y a pas de mal, répondis-je.
De toute façon, j’étais pratiquement recouverte par l’eau et la mousse des sels de bain.
— Tu permets que je prenne les sales habits pour les laver?
— Mais oui. Vas-y, répondis-je.
Elle prend le panier de linge sale et quitte la salle de bain.
Je raconte cela à Candy qui me dit que ce n’est pas la première fois que ça lui arrive. L’autre jour, alors qu’elle était sous la douche, Andrée est entrée également dans la salle de bain. Elle l’a vue, entièrement nue, derrière la vitre de la porte.
— Tu crois qu’elle veut essayer quelque chose? demande Candy.
— Qui sait. Moi, c’est la première fois que ça arrive depuis les deux ans que nous vivons ici.
— Je suis de plus en plus persuadée qu’elle veut coucher avec nous.
— Tu crois, Candy. Et si on la provoquait un peu?
— Comment?
— Je ne sais pas. On verra bien.
Ce soir-là, il faisait assez chaud et nous avions mis une tenue légère deux pièces et pas de peignoir. Ce n’est pas la première fois que nous portons cette tenue qu’Andrée aime bien. À plusieurs reprises, je sens son regard posé sur moi. Elle nous regarde plus qu’à l’accoutumée et je me dis que c’est peut-être là l’occasion que nous attendons.
Une fois couchées, je suggère à Candy de ne mettre que nos slips pour la nuit ainsi, si Andrée vient regarder par la porte, elle nous verra presque nues. Candy est enchantée de la proposition. Nous dormons assez mal cette nuit et le moindre bruit éveille tantôt l’une, tantôt l’autre. Il est une heure du matin. Candy vient d’aller aux toilettes. Elle s’est recouchée quand elle voit l’ombre de Andrée dans l’entrebâillement de la porte. Nous n’avons pas mis de drap de lit sur nos corps offerts à sa vue grâce à la lumière de la pleine lune. Andrée reste de longues minutes à nous observer. Elle pousse un peu plus la porte puis entre dans la chambre. Candy, qui la surveille du coin de l’œil, simule le sommeil. Moi, je dors réellement. Andrée s’est approchée du lit. Elle nous observe en souriant puis elle quitte la chambre comme elle était venue. Candy me réveille.
— Aurore, elle vient de venir dans la chambre!
— Quand?
— Maintenant. Elle est entrée et est venue tout près du lit pour nous regarder.
— Et bien, n’est-ce pas ce que nous espérions?
— Ben si, reconnaît Candy. Mais ça me fait drôle d’imaginer coucher avec une dame bien plus âgée que nous.
— Moi aussi, mais ce qui est commencé, il faut le terminer. Demain, on passe à autre chose.
— Ok. Bonne Nuit ma chérie.
— Oui. Bonne nuit ma puce, termine Candy.
Mais c’est Andrée qui va nous surprendre.
Après le déjeuner, Candy devait aller acheter des timbres pour son courrier. Elle s’est habillée et m’a laissée à la maison avec Andrée. Elle n’en a que pour quelques minutes, la poste est à cinq cents mètres de la maison. Andrée est dans la salle de bain quand je me rends dans le bureau pour y prendre un document. Elle m’appelle. J’entre dans la salle de bain, Andrée est là, dans la douche, nue et me sourit.
— Alors, demande-t-elle. Suis-je encore belle?
— Mais… mais… je… balbutiais-je.
— Allons, réponds-moi. Suis-je encore assez jolie pour mon âge?
— Mais… oui, bien sûr. Mais…
— Ne fais pas ta timide, réplique Andrée. Je sais pertinemment bien ce que vous voulez. En outre, je sais aussi que vous lisez mes revues, celles qui sont dans mon armoire et je sais aussi que vous jouez avec le vibro!
Je suis sciée. J’en ai les jambes en coton. Nous qui voulions la provoquer, voilà que c’est nous qui sommes prises à notre propre jeu.
— Allez, Aurore, ma chérie. Viens par ici, susurre Andrée.
Je m’approche de la douche. Andrée en sort. Nous nous faisons face. Elle me sourit. Lentement, elle pose ses mains sur mes épaules puis me caresse le visage. Je frémis des pieds jusqu’à la tête. Andrée s’en rend compte. Elle sourit de plus belle.
— Je te fais de l’effet? demande-t-elle, câline.
— Oh oui, répondis-je dans un souffle.
Andrée me caresse le cou puis ses mains descendent sur ma poitrine et écartent délicatement les pans de mon peignoir. Elle le fait glisser sur mes épaules et dénude ma poitrine. La ceinture maintient l’habit à ma taille. Andrée me caresse les seins. Ses mains délicates dessinent mes courbes, titillent mes tétons qui réagissent immédiatement. Elle me caresse les flancs, le ventre, revient sur ma poitrine, mon cou. Elle me prend la tête entre ses mains et m’embrasse. Je crois défaillir. J’enlace Andrée et lui rends son baiser. D’une main, je viens lui palper un sein. Il est souple mais encore bien ferme. J’ai plaisir à le caresser.
— Attends, ordonne Andrée. Il faut attendre Candy.
— Oui, bien entendu. Je ne veux pas sans elle.
— Tu as raison, ma chérie. Viens, on descend.
Nous sommes dans le canapé devant une tasse de café fumant quand Candy revient.
— Tu te joins à nous? propose Andrée.
— J’arrive, répond Candy.
— Sers-toi une tasse de café et viens.
Candy revient avec son café et s’installe à côté d’Andrée. Il y a un documentaire à la télévision et nous le regardons. Je me demande comment Andrée va provoquer Candy. Mais Andrée a plus d’un tour dans son sac.
Un moment, elle s’étire dans le canapé et pose le bras sur le dossier, derrière Candy. Elle lui passe le bras autour du cou. Cela non plus ce n’est pas la première fois qu’elle le fait. Mais ce qui surprend Candy, c’est quand elle pose sa main sur sa poitrine, sur son sein. Candy n’ose bouger. Elle tente d’attirer mon attention pour me faire remarquer la chose. Doucement, délicatement, les doigts d’Andrée palpent le sein de Candy. Celle-ci n’ose toujours pas bouger. La main s’enhardit et glisse vers le décolleté du chemisier da Candy. Ses doigts caressent l’amorce de sa poitrine. Délicatement, la main écarte progressivement le tissu dégageant le haut du soutien-gorge de dentelle noire de Candy. Andrée glisse un doigt sous la dentelle et caresse le haut de son sein. Dans ses mouvements, Andrée a fait glisser un pan de son peignoir qui dégage complètement une jambe. Candy me lance un regard interrogateur dans le miroir de la commode. Je lui réponds par un autre regard indiquant de regarder vers le bas. Candy baisse le regard et s’aperçoit qu’Andrée est nue sous son peignoir. On peut voir sa sombre toison dépasser sous le pan de tissu resté sur l’autre jambe.
Maintenant que Candy regarde dans la bonne direction, je pose ma main sur le genou d’Andrée et je la fais remonter, lentement, vers le haut en entraînant le pan du peignoir. Tout doucement, je remonte la main le long de la cuisse d’Andrée. Lentement, le tissu glisse sur le côté et dévoile la toison. Andrée pousse maintenant sa main entièrement sous la dentelle et palpe le sein de Candy. Ma main vient d’atteindre le haut de la cuisse d’Andrée. Je l’approche de son pubis et commence à jouer dans les poils. Andrée déplace sa main et écarte le pan de mon peignoir dévoilant mon corps nu. Elle me caresse la jambe. J’écarte les genoux pour permettre à Andrée d’atteindre ma vulve. Andrée y pose un instant la main puis arrête de nous caresser. Elle se lève.
— Venez, mes chéries, demande-t-elle.
Nous nous dirigeons vers notre chambre. Andrée y entre la première. Elle demande à Candy de rester là, dans l’ouverture de la porte et se dirige, avec moi, vers le lit. Elle s’adosse au lit et me place devant elle, lui tournant le dos de manière à ce que je sois face à Candy. Avec des gestes d’une douceur incroyable, Andrée commence à me caresser le corps. Elle passe et repasse sur ma poitrine encore cachée par le peignoir. Elle me caresse le cou, la chevelure. Elle revient sur mes seins, descend vers ma taille. Sa main experte glisse vers mon pubis et commence à le flatter par-dessus le tissu. Candy tremble sur ses jambes et admire le spectacle qui lui est offert.
Une main d’Andrée vient de se glisser entre les pans du peignoir et vient jouer avec mes seins, titille les tétons que Candy peut voir se dresser sous le satin. La main descend, lentement, délicatement. Elle atteint mon pubis. Les doigts jouent avec mes poils puis ils se glissent vers mon sexe qu’ils titillent un instant. Andrée vient de détacher la ceinture et fait glisser mon peignoir sur le sol. Je suis nue, face à Candy. Andrée me parcourt le corps de ses mains agiles. Elle émoustille mes sens. Elle m’excite. Je croise les mains dans mon dos et pars à la recherche de la toison d’Andrée, dans mon dos. Pendant qu’elle me caresse sur le devant, j’atteins son pubis, sous le tissu. Je glisse deux doigts entre ses cuisses et je les pousse dans sa vulve déjà bien humide. Je ne tarde pas à trouver le clitoris que je masturbe de mes doigts. Andrée s’écarte de moi pour marquer la fin momentanée de mon action.
— Va t’asseoir dans le fauteuil, demande-t-elle.
Je m’assieds, tends les jambes et fais glisser mes fesses en avant. J’écarte les genoux pour montrer mon sexe à Andrée mais elle a d’autres idées. Elle va chercher Candy et l’attire vers le lit où elle lui demande de se coucher. Andrée fait le tour du lit et vient s’asseoir sur le bord. Candy est couchée sur le dos. Andrée entreprend de la déshabiller en la cajolant de mille caresses. Assistant à cet effeuillage, l’excitation me gagne et je commence à me caresser. Je me masturbe. Lorsque Candy est enfin nue, Andrée me fait signe de venir les rejoindre. Je m’approche du lit à pas feutrés et embrasse Candy en lui caressant le corps. Andrée monte à son tour sur le lit. Elle se place à califourchon au-dessus de Candy et enlève son peignoir. Candy peut maintenant admirer ce corps parfaitement entretenu qui lui est impudiquement présenté. Elle tend les mains vers la poitrine. Elle palpe, caresse les seins d’Andrée. Andrée remonte doucement le long du corps dénudé de Candy étendu sous elle. Par l’entrejambe d’Andrée, j’ai passé le bras et viens poser ma main sur sa toison. Mes doigts jouent avec les poils. Andrée continue à remonter le long du corps de Candy. Je quitte le sexe d’Andrée quand celui-ci touche la poitrine de Candy. J’écarte les jambes de mon amie et plonge la tête pour lui lécher le sexe. Andrée continue à remonter, encore et encore. Elle a maintenant la vulve à hauteur du visage de Candy.
— Vas-y, ma chérie, ordonne-t-elle. Vas-y, suce-moi. Lèche-moi la chatte!
Candy ne se le fait pas dire deux fois et elle s’en donne à cœur joie dans cette vulve nouvelle. De sa langue experte, Candy caresse tous les recoins du sexe offert. Andrée tressaute dans plusieurs orgasmes successifs. Candy également s’offre quelques orgasmes sous les caresses labiales.
Andrée se retire du corps de Candy et s’allonge sur le lit à son côté. Je me lève et vais cherche le vibromasseur dans la chambre d’Andrée. Je le tends à Candy, me place tête-bêche lui indiquant de la sorte qu’elle doit s’occuper de moi maintenant. Elle n’hésite pas un instant et commence à me flatter le sexe dans lequel elle agite l’engin. Devant mes yeux, il y a les deux chattes exposées, celle d’Andrée et celle de Candy. D’une main, je cajole Candy et de l’autre, je pars à l’exploration de notre nouvelle complice.
La vulve d’Andrée est très grande comparée aux nôtres. Ses grandes lèvres charnues vont un véritable monticule entre ses cuisses. Sa toison sombre redescend de chaque côté de la vulve d’où dépasse une masse impressionnante de chair rose des grandes lèvres. Sur le sommet de la fente de la vulve, le clitoris est dressé, turgescent. Il fait bien trois centimètres de long. Il ressemble à s’y méprendre au sexe d’un homme. De mes doigts, je le branle en même temps que je masturbe le sexe de Candy. À plusieurs reprises, nous avons un orgasme simultané.
Le vibromasseur me fait atteindre des sommets dans l’excitation et, comme par le passé, je resserre les cuisses pour coincer l’engin qui continue à me porter aux nues de ses tressaillements. Excitée comme je le suis, je plonge la tête entre les cuisses d’Andrée, je me saisis du clitoris entre les lèvres et commence à le pomper comme un bébé tette le sein de sa mère. L’organe fait bien cinq centimètre de long pour un diamètre de deux. Ma langue en fait le tour. Elle le mesure, le jauge. Du bout de la langue, je suis le repli du chapeau. Andrée souffle, sa respiration devient saccadée, haletante. Je sens son cœur battre dans le clitoris qui me remplit la bouche. Je pose maintenant mes lèvres dans la vulve et de ma langue experte, je cherche l’entrée du vagin. Ma langue en caresse maintenant l’entrée et de mes doigts, je continue à branler son clitoris. Une fois, puis une autre, et encore une, Andrée jouit dans ma bouche. Elle remplit maintenant la bouche de son nectar d’amour. Elle en déverse une telle quantité que je dois m’y reprendre à plusieurs reprises pour tout avaler et ne pas m’étrangler.
La nuit sera encore longue et ce n’est qu’aux petites heures que nous nous coucherons pour récupérer quelques f o r c e s pour la journée du lendemain.
Andrée nous apprendra encore bien d’autres chemins vers la jouissance lesbienne tout au long de notre séjour chez elle. Mais elle saura également nous laisser seules car, comme elle aime à le répéter: «À mon âge, ce n’est plus la quantité qui compte, mais la qualité.»
Nos études terminées, nous nous installerons dans la ville où nous démarrerons un cabinet d’expertes en génie civil. Andrée et nous ne nous quitterons plus. Elle va enfin avoir la vie qui est la sienne… après nous avoir rendu la nôtre.
Papy
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